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Après Borgia, Stanley Weber entre à La clinique du docteur Blanche

Claire Varin
Publié le 12/09/2014 à 17:16

Ce 12 septembre à 20h50, Arte propose La clinique du docteur Blanche . Cette fiction, réalisée par Sarah Lévy d’après une idée de Fatiha Dahmani, aborde l’histoire de la psychiatrie dans le Paris romantique du milieu du XIXe siècle et plus précisément, celle de la clinique qui a soigné Van Gogh, Maupassant et Gérard de Nerval.

Le téléfilm met en scène une période de la vie de l’aliéniste Émile Blanche. En 1850, il est alors étudiant en psychiatrie et pris entre deux méthodes (hôpital public brutal vs. hôpital privé) qui opposent son référent et son père, Esprit Blanche, fondateur d’une clinique. Le jeune homme est mis au défi d’obtenir des résultats avec un nouveau patient Saturnin, souffrant d’aphasie.

Émile Blanche est incarné par Stanley Weber (Borgia, Sous les jupes des filles). « Je partais sur un à-priori. Je le trouvais trop beau, raconte la réalisatrice. Puis, quand je l’ai rencontré, il était complètement stressé. Il y avait chez lui quelque chose qui avait à voir avec l’angoisse du personnage. » Tandis que Bruno Lochet interprète le poète Gérard de Nerval, qui a terminé sa vie dans la clinique Blanche.

« C’est un personnage qui a eu un écho très fort en moi. En lisant le scénario, en découvrant l’homme et l’oeuvre, j’ai vu que j’avais des points communs avec lui » a déclaré l’acteur.

Pour Serge Riaboukine (Saturnin), l’expérience s’est révélée éprouvante physiquement. « Ça demandait beaucoup d’énergie. Il ne fallait rien dire de façon intense. Il fallait non pas s’inventer un dialogue intérieur, mais un vide. Et regarder en face son vide ce n’est pas évident. »

L’ambition de la fiction est de faire rimer folie et poésie. Pour Nicolas Traube (Pampa Production), le pari de ce film en costumes sur l’enfermement était « audacieux ». Mais le producteur pense que « cette question est d’une actualité toujours brûlante » : « Tant de politiques caricaturent ces questions en prétendant que l’enfermement est la réponse à tous les dérapages de cas isolés et que tout serait résolu par miracle en appliquant une politique simpliste et aveugle. [...] C’est, pourtant, nier la diversité des cas à traiter et ne pas tenir compte du fait que la médecine n’est pas là pour rassurer une société hystérisée, mais pour soigner des individus. »

Arte diffusera La clinique du docteur Blanche ce vendredi 12 septembre à 20h50.