25 ans de M6 : 25 programmes et animateurs cultes

Le 1er mars 1987, il est 11h15 lorsque la première émission de M6 démarre. En compagnie de Jean Drucker (le frère de Michel Drucker), les téléspectateurs découvraient alors les images de la nouvelle chaîne qui venait de remplacer l’éphémère TV6. Le premier tandem à officier est composé de Georges Lang et Charlotte Sciandra. À cette époque, la musique et les séries américaines composaient le régime de « la Six ». À l’information, les présentateurs s’appelaient Marion Lacombe et Alexandre Baloud. Pour faire parler dans les dîners, Pierre Bouteiller animait les débats de son club 6. Les semaines et les mois suivants, de nouveaux visages pointaient déjà leur nez dans le petit écran. Dans le désordre : Philippe Adler (Jazz 6), Laurent Boyer (Clip cœur), Laurent Petitguillaume (Skydance), Alexandre Debanne (Hit hit hit hourra), Laurent Weil (Ciné 6), Dominique Chapatte (Turbo), Charles Villeneuve (Le Glaive et la balance), Serge Molitor (M6 Express), Nagui (Fréquenstar) ou Michel Polac (Libre et change)...

Qui ne se souvient pas de la famille Ingalls, avec sa maison en bois construite à la seule force des bras de Charles, le papa ? Le générique (avec la chute de Carrie) a fait le tour du monde et s’est définitivement transformé en hymne pour M6. D’abord à 20 heures puis surtout à l’heure du déjeuner, la série américaine a fait les belles de la chaîne, et pendant 25 ans ! Les aventures de Laura à Walnut Grove ont enchanté des générations de petits et grands. À l’heure de ses débuts, d’autres productions US ont également trouvé refuge sur M6. La toute première grille proposait également Clair de lune, avec Bruce Willis et Sybill Sheperd, à 16h30. Et très vite, une flopée de sitcoms a envahi l’antenne, à l’heure habituelle de la grande messe de l’information. Cosby show, Madame est servie, puis Roseanne ou Mariés, deux enfants : la contre-programmation est rapidement devenue la marque de « la petite chaîne qui monte ». Et l’après-midi ? Place était faite à l’héritage des années 1960 et 1970 avec Mission : impossible, Le Saint, Amicalement vôtre ou L’Homme de fer...

On ne compte plus les succès de Laurent Boyer sur M6. Aux premières heures, l’animateur arborait une moustache de la dernière mode. Ses émissions s’intitulaient Starter, M6-7-8-9 ou Plein les baffles... Dans les années 1990, il a été l’homme à qui toutes les stars se confessaient. Avec Fréquenstar, le présentateur a fait les portraits de centaines d’artistes. On lui doit notamment l’un des seuls témoignages à cœur ouvert de Mylène Farmer, star parmi les stars. Pour le détail, la première version de ce rendez-vous culte avait été présentée par Nagui, en octobre 1987. En plus de s’intéresser à la vie et à l’œuvre des chanteurs, Laurent Boyer a également donné sa chance aux plus jeunes. Entre 1996 et 2003, il était aux commandes de Graines de Stars. Jean Dujardin, Bruno Salomone, Grégory Lemarchal, Cécilia Cara, Eve Angeli, Emma Daumas, Sandy Valentino, Leslie, Jenifer... On ne compte plus les découvertes !

Le dimanche, les inconditionnels le savent bien : à 11h55, Dominique Chapatte prend le volant de Turbo. Aux alentours de 20h05, Mac Lesggy s’intéresse, quant à lui, aux sciences dans E=M6. Ces deux rendez-vous ont un point commun : ils ont plus de 20 ans ! On ne change pas une équipe qui gagne ! Avec ses belles cylindrées, ses tests, des conseils pratiques, Turbo n’a pas considérablement modifié sa mécanique depuis son lancement, en octobre 1987. Le programme a notamment permis à une journaliste d’éclore. En effet, Kareen Guiock a fait ses premières armes au sein de la rédaction du magazine masculin... Quant au look, et plus particulièrement les lunettes, de Mac Lesggy, ils ne passent toujours pas inaperçus. Le jour de son quatrième anniversaire, M6 avait sorti ses tubes à essai et tentait la « vulgarisation scientifique ». Ces deux incontournables ont été des paris réussis en leurs temps, qui conservent leurs millions d’inconditionnels contre toute épreuve.

La télévision a créé un genre inédit de communication : l’écran publicitaire. Dès octobre 1987, un homme s’est penché sur le sujet, jusque-là cantonné à ses espaces dédiés. Il s’agit de Christian Blachas. D’abord sous le titre d’Ondes de choc, Culture pub aura conservé sa place sur M6 jusqu’en 2005 (pour ensuite rejoindre NT1). En trente minutes, le spécialiste, accompagné d’Anne Magnien puis Thomas Hervé, y faisait un tour d’horizon du monde publicitaire, tout en le décryptant. Rendez-vous était pris chaque dimanche après les magazines de prime time et juste avant le téléfilm érotique... De sagas en histoires de logos, son « Badoumba » de générique reste dans toutes les mémoires. Christian Blachas est décédé le dimanche 5 février 2012.

Capital a gravi tous les échelons sur M6. Lors de la rentrée 1988, il ne s’agissait que d’un programme court, déjà remarqué. Déjà, à la voix off, un certain Emmanuel Chain donnait des leçons d’économie au plus grand nombre. Après un passage par la case du samedi à 12 heures, le journaliste a pris la direction du dimanche à 20h50 à partir de 1993. Depuis cette année-là, l’émission partage son créneau avec Zone interdite, lancée par Patrick de Carolis. Depuis, Guy Lagache et Thomas Sotto ont à leur tour présenté Capital, tandis que Florence Dauchez, Bernard de la Villardière, Anne-Sophie Lapix, Mélissa Theuriau et Claire Barsacq ont pénétré dans la Zone interdite, deux exemples parfaits de contre-programmation réussie, face au cinéma familial. En 2012, Capital a franchi un nouvel échelon en recevant les candidats de l’élection présidentielle.

Au beau milieu des années 1990, tout le monde se trémoussait au son de la Dance. On écoutait Ace of base, Gala, 2 unlimited ou Culture Beat. Les filles, elles, n’avaient d’yeux que pour les « Boy’s band ». Chaîne musicale par excellence, M6 n’a pas raté le coche en matière d’événements... Dès 1993, Bercy est devenu « la plus grande discothèque du monde » avec le concert Dance Machine. Ophélie Winter, les jumeaux Yves et Hervé Noël sont devenus les porte-voix de toute une génération. En octobre 1994, la Six relançait son propre Top 50 avec Hit Machine. Ce programme prenait alors la succession de Multitop, créé avec Alexandre Debanne dès 1989. Très vite, le classement s’est installé durablement sur la case du samedi matin. Charly et Lulu ont pris le micro et accueilli toutes les stars du moment. De son côté, Ophélie Winter avait plutôt des envies de cinéma et de chanson. Hit Machine a duré jusqu’en mai 2009.

Fox Mulder et Dana Scully appartiennent au Panthéon des personnages les plus emblématiques de la chaîne. Le tandem chargé des dossiers surnaturels au FBI a été repéré au milieu du flot des téléfilms du samedi soir. Dans La Saga du samedi, le premier test du 28 octobre 1995 a pour le moins été concluant. Rapidement, la chasse au complot a dynamité toutes les frontières du réel, au point de donner des sueurs froides à tous les inconditionnels dès que l’odeur de la cigarette devenait trop forte. Côté casting, David Duchovny et Gillian Anderson n’ont pas tardé à envahir les couvertures de magazines. Zone 51, super-soldat et paranormal sont devenues la norme tous les week-ends, dans les Samedis fantastiques. Jusqu’à 22h30, les fans redemandaient du X-Files ! Au final, la série de Chris Carter a duré neuf saisons, soit un total de 203 épisodes. Et l’aventure s’est poursuivie au cinéma.

Les inédits d’X-Files achevés, M6 a décidé de s’offrir La trilogie du samedi, un rendez-vous qui allait marquer à tout jamais les téléspectateurs amateurs de séries américaines. Le 6 décembre 1997, Le Caméleon, Dark Skies et Profiler sont les trois productions composant cette case. Puis, au fil des mois, les téléspectateurs font la connaissance de The Sentinel, Buffy contre les vampires, Dark Angel, Roswell, Charmed (un des plus gros succès de la Trilogie), Smallville, John Doe, Dead Zone... À compter de cette date, M6 a toujours misé la carte séries, le plus souvent inédites, pour alimenter son samedi soir et ce même si le terme « trilogie » a été abandonné. On pense à Medium, Kyle XY, Hawaii 5-0, FBI : duo très spécial, NCIS : Los Angeles, The Glades...

Premiers baisers, Hélène et les garçons, Seconde B... Le début des années 1990 a été celui d’une découverte pour tous les Français : la sitcom destinée aux ados ! Sur ce terrain, M6 ne pouvait pas se permettre d’être absente. Le samedi 23 octobre 1993, Linda, Marion, Raphaël et Victor faisaient leurs premiers pas sur le podium de 20 heures. Les héros de Classe mannequin avaient tous des rêves de Claudia Schiffer ou Naomi Campbell plein la tête. Dans le premier épisode, les deux élèves de l’école Top Models France cherchaient une colocataire, histoire d’alléger le loyer de leur appartement... La série aura duré le temps de 120 épisodes et permis à Vanessa Demouy ou Cachou de connaître la gloire. Au casting figurait également un certain Olivier Carreras, le Mister Biz le plus populaire de la chaîne. À l’instar de ses cousins de chez AB Productions, Classe mannequin a eu droit à plusieurs suites et dérivés avec Cœurs Caraïbes, Aventures Caraïbes ou Studio sud, avec la vedette maison Séverine Ferrer et Tomer Sisley.

« Morning Live, de 7 heures à 9 heures, l’émission qui réveille tes voisins ! ». Comment oublier Michaël Youn et son mégaphone, présents en 2000 cinq jours par semaine sur M6. Préféré à Arnaud Gidouin pour animer la matinale de la Six, une adaptation de l’émission de Fun TV, l’humoriste a su « créer le buzz » tout au long de sa présence sur la chaîne. Entre « happening » au 7 d’or, création du groupe des Bratisla Boys et folies dénudées dans tous les lieux publics imaginables, l’escapade de Michaël Youn sur la Six n’aura laissé personne indifférent. À ses côtés, Magloire, Vincent Desagnat, Zuméo, Benjamin Morgane, Jean-Philippe Doux et les autres ont tous participé à ces joyeuses pitreries qui ont amusé la jeune génération trois ans durant. Après le départ de Youn, l’esprit du Morning Live n’a toutefois pas réussi à perdurer, avec des successeurs (Laure de Lattre, Cyril Hanouna) boudés par le public. Et aujourd’hui encore, M6 n’a pas trouvé de digne héritier au Morning Live avec des programmes très peu suivis en matinée...

Le 26 avril 2001, M6 a mis à l’antenne une émission d’un nouveau genre et a mis le doigt dans un engrenage qui allait bouleverser à tout jamais le Paysage Audiovisuel Français. Avec Loft Story (alias Big Brother), les téléspectateurs vivent le quotidien d’anonymes enfermés 24/24 heures sous l’oeil des caméras. Ces « cobayes » portent le nom de David, Kenza, Aziz, Julie, Steevy, Laure, Fabrice, Christophe, Delphine, Philippe, Kimy, Jean-Edouard et Loana. Pendant plus de deux mois, ils ont été certainement les personnes les plus médiatisées de France ! Et quand Loana et Jean-Edouard ont batifolé dans la chambre ou dans la piscine, les Français en sont restés bouche bée ! Le CSA aussi. Genre qualifié de « Télé poubelle » selon les uns, Loft Story, qui demeure toujours à l’écran sous une autre version sur TF1, Secret Story, a donné naissance à de nombreux autres concepts où l’anonyme allait pouvoir devenir « stars », avec plus ou moins de succès : Les Colocataires, Opération séduction, Bachelor, Gloire et Fortune...

Septembre 2001. Un dénommé Hervé Dumont et son collègue Jean-Claude Convenant se retrouvent devant une machine à café... Ce point de départ est celui de Caméra café, la shortcom la plus populaire des années 2000. À la suite du succès d’Un gars, une fille (France 2), M6 a joué la carte de l’humour en format court. Sous la houlette de Bruno Solo et Yvan Le Bolloc’h, le petit quotidien d’entreprise a amusé des millions de téléspectateurs. Au total, 700 épisodes ont vu le jour, complétés par deux films au cinéma. Au lendemain de ce premier triomphe, les équipes de production de CALT ont pris la machine à remonter le temps. Le règne du roi Arthur en son château de Kaamelott a lui aussi fait le plein, dans un univers à la fois absurde et déjanté. Derrière la caméra, Alexandre Astier était à la manœuvre. Ces deux séries françaises sont les vraies « ancêtres » de Scènes de ménages.

Après Graines de star, le concours de talent de Laurent Boyer, M6 a investi le genre du talent show avec Popstars en 2001. Cette émission de télé-réalité, mettant en scène la création d’un groupe de musique, est arrivée à l’antenne un mois avant la Star Academy. Objectif réussi pour M6, qui a coupé l’herbe sous le pied à sa concurrente historique TF1. Sans être un carton d’audience à ses débuts, Popstars séduit les critiques et son jury de personnalités loufoques (Mia Frye, Santi, Pascal Broussot) plait. Il n’en faut pas plus au programme pour décoller et atteindre jusqu’à près de 6 millions de téléspectateurs ! Par la suite, le groupe gagnant des L5 fait également un tabac avec 1,7 million de disques vendus. Mais le succès est de courte durée pour Popstars, comme pour les L5. Et les tentatives de remake seront vaines... Autre télé-réalité emblématique de la Six, le Bachelor et sa quête de l’amour ont su séduire le public, avant de le décevoir avec des saisons 2 et 3 peu suivies. Preuve de l’impact du programme dans le paysage audiovisuel français, un remake de l’émission devrait arriver prochainement sur TMC.

Pour succéder à Popstars et ne pas laisser le champ libre à la Star Academy de la Une, M6 s’est intéressée au format Pop Idol, devenu quelques mois plus tard A la recherche de la Nouvelle Star en Français. Le résultat est plutôt convaincant : les prime time s’en sortent correctement bien que les quotidiennes fassent un bide (retirées après seulement quelques jours de diffusion). Sans être un vrai succès, Nouvelle Star est renouvelée pour une seconde saison « de la dernière chance ». Objectif : dynamiser l’émission (dont le titre est raccourcie) pour faire grimper les audiences. Les jurés Varda Kakon et Lionel Florence sont ainsi remerciés et remplacés par Marianne James et Manu Katché. Le succès est alors immédiat, entretenu par les différents esclandres du jury, et reste au rendez-vous pendant de nombreuses saisons, malgré un nouveau changement de jurés. De nombreux artistes y font leur premier pas, comme Amel Bent, Steeve Estatof, Christophe Willem ou encore Luce. En 2011, l’émission fait toutefois ses adieux aux téléspectateurs, liquidée au profit d’X-Factor. Avant un éventuel retour en 2013 ?

« Je compte jusqu’à trois... un... deux... trois... Tu files dans ta chambre ! » Quel parent n’a pas usé de ce stratagème pour en finir avec des pleurs intempestifs d’un enfant en pleine crise de nerfs ? En 2004, la mode du coaching avait déjà envahi les télés du monde. M6 a fait siens nombre de concepts. Faire le ménage (C’est du propre), sauver un restaurant (Panique en cuisine), réussir un régime alimentaire (J’ai décidé de maigrir) : tout devenait possible grâce à ses experts ! Et pour les enfants ? Il fallait appeler Super Nanny. Dans le rôle de la « nurse », M6 a réquisitionné Cathy Sarraï. Lunettes sur le bout du nez, coiffure impeccable, tailleur ajusté, l’experte en bonne éducation a remis les plus jeunes récalcitrants dans le droit chemin. Devant la télévision, jusqu’à 5 millions de téléspectateurs écoutaient bien attentivement ! Cathy Sarraï est décédée en janvier 2010, laissant derrière elle nombre de grands orphelins.

En janvier 2005, un certain Cyril Lignac partait à la recherche de sa brigade de cuisiniers. Son objectif : ouvrir son restaurant dans les meilleurs délais. Pour cela, il décidait d’offrir leur chance à une poignée de jeunes motivés. Le docu-réalité Oui chef ! a été la première aventure culinaire de M6. De ce succès est née une suite, en 2006, intitulée Madame le chef, avec Hermance Carro. Et très vite, les cuisines se sont ouvertes aux amateurs grâce au concours du Dîner presque parfait. Tous les soirs de la semaine, pour tout juste 1000 euros, des milliers de cuistots en herbe ont joué de la mandoline pour tenter de décrocher le titre de « meilleur hôte de la semaine ». Depuis 2008, le succès a toujours été au rendez-vous, provoquant un flot de dérivés (Le Combat des régions, Au Camping...). Une pierre a été ajoutée à l’édifice gustatif en 2010, avec le lancement de Top Chef.

Qui aurait pu prédire le succès de NCIS en France, comme aux États-Unis ? Lorsque M6 a fait l’acquisition de cette série policière, elle a pris un véritable pari. À la recherche de ses propres Experts depuis plusieurs années, la chaîne a misé sur le spin-off de JAG. Un gros risque, tant la série et ses personnages semblaient taillés pour un public âgé comme tendaient à le prouver les audiences de la série outre-Atlantique. Le succès a toutefois été au rendez-vous en 2004, à la surprise générale, lors de sa programmation en prime time. Semaine après semaine, année après année, NCIS a vu son public s’agrandir. Au fil de sa diffusion, la série policière s’est même payée le luxe de battre la Star Academy déclinante de TF1 et de l’envoyer au vestiaire. Et de nos jours, elle offre à la Six le leadership des audiences le vendredi soir, avec des performances inespérées quelques années plus tôt...

L’évasion de Michael Scofield et de son frère Lincoln Burrows a passionné les téléspectateurs français. Bien que parfois violente (de quoi valoir à la Six quelques réprimandes du CSA), la série a réussi à drainer toute la famille devant le petit écran. Portée par le tube Pas le temps de Faf Larage, créé pour l’occasion, Prison Break a surpris en réunissant plus de 5 millions de téléspectateurs pour son lancement. Le physique avantageux du héros Wentworth Miller a affolé les ménagères chères à la Six, toujours plus nombreuses chaque semaine. Pour le dénouement de la première saison et la fameuse évasion, ce sont ainsi plus de 7,5 millions de fidèles qui se sont donné rendez-vous sur M6, un record exceptionnel pour la chaîne. Pour autant, les téléspectateurs se sont échappés avec le héros et ne sont plus revenus. À partir de la troisième saison, pourtant proposée le plus rapidement possible après sa diffusion aux États-Unis, le public a disparu. Le succès aura ainsi été intense, mais de très courte durée.

Ils étaient vingt. Leur mission : rallier le plus rapidement possible Paris à Pékin. En 2004, Stéphane Rotenberg a présenté la première édition de Pékin Express. Programmée le dimanche en access, cette course autour du monde, « avec un seul euro en poche par étape et par personne », appartient au grands succès des années 2000 de M6. Qu’elle ait été de l’Himalaya, des Incas, des dragons, du bout du monde ou des grands fauves, la route de Pékin express a entraîné des duos de candidats à travers tous les continents, pour des épreuves titanesques : traversée du désert, trek en montagne, auto-stop dans la taïga ou marathon en pleine ville : qu’il pleuve, neige ou vente, les aventuriers de l’émission en ont vu de toutes les couleurs. Face au succès, une première édition avec stars et people a eu lieu au cours de l’été 2010. Stéphane Plaza, Sandrine Corman ou Taïg Khris se sont ainsi déjà prêtés au jeu.

Le 23 mai 2006, Susan, Bree, Lynette, Gaby et des millions de téléspectateurs apprennent le suicide de Mary-Alice Young. Wisteria Lane est en émoi. Et c’est le coup d’envoi des aventures de ces « femmes désespérées » évoluant dans la banlieue chic de Fairview. Série très prisée à travers le monde, M6 a fait l’acquisition de cette production de Marc Cherry suite au désintérêt que lui a porté TF1, préférant Lost et Grey’s anatomy dans le même catalogue. Un coup gagnant pour M6 qui frôle les six millions de téléspectateurs sur certains épisodes de la première saison. Depuis, sans être LE succès de la chaîne, Desperate Housewives a le mérite d’attirer les fameuses ménagères moins de 50 ans. Les personnages principaux qui jonglent entre l’humour et les drames du quotidien font de cette production une série incontournable qui a marqué l’histoire des séries américaines des années 2000. L’ultime saison devrait être diffusée prochainement sur M6.

Elle casse, elle peint, elle tapisse, elle maroufle... En avril 2006, M6 accueille Valérie Damidot, alors totalement inconnue du grand public. Dans le milieu, elle a toujours évolué en coulisse que ce soit à Loft Story ou Star Academy. Et en passant devant la caméra, les Français s’attachent rapidement à cette femme à la fois drôle et au caractère bien trempé. Rien n’arrête son ascension ! Son émission D&co a même droit aux honneurs du prime où elle a « une semaine pour tout changer ». Puis, elle a obtient sa propre série Victoire Bonnot. Stéphane Plaza, agent immobilier, aura un parcours et succès similaire à celui de Valérie. Dans Recherche appartement ou maison, il parvient à se démarquer et devient rapidement un visage phare de la chaîne. Il multiplie les émissions et à sa propre série l’homme de la situation). Aujourd’hui, Valérie Damidot et Stéphane Plaza sont deux des représentants emblématiques de la grille de M6.

Le 6 juillet 2006, M6 teste sur son antenne une toute nouvelle émission, adaptation du concept Farmer Wants a Wife. La chaîne joue alors l’entremetteuse entre des agriculteurs célibataires et les téléspectateurs. Peut-être vont-ils trouver l’amour dans le public ? Dans le microcosme parisien, personne n’y croit ! Francis, Dominique, Hélène, Arnaud et Vincent sont les premiers à se prêter au jeu sous le regard attentif de Véronique Mounier. Les Français adhérent et le show devient au fil des années le rendez-vous phare de l’été de M6 jusqu’à en déstabiliser les fictions de TF1. Alessandra Sublet puis Karine Le Marchand partiront successivement à la rencontre des agriculteurs. Depuis cet Amour dans le Pré a donné lieu à des mariages et de nombreux bébés, et fait découvrir des personnalités inoubliables comme, entre autres, Norbert et Freddy.

En important le premier journal tout en images avec voix off, M6 réussit, en octobre 1987, à faire parler d’elle. Pendant 7 minutes, puis 10, puis 12, cette édition synthétisait l’actualité de la journée à 19h50. Des déclinaisons régionales seront même proposées vers 20h30, sans réel impact d’audience, ainsi qu’une édition à la mi-journée. Depuis, le tout en images a laissé place à un vrai journal d’un nouveau genre avec un présentateur évoluant debout (en jean) sur un plateau. Claire Barsacq a ouvert les hostilités. Nathalie Renoux et Xavier de Moulins s’y collent depuis avec un très large succès. Si bien que le 19.45 est devenu le JT le plus suivi par les moins de moins de 50 ans. Pari osé et réussi !

Aujourd’hui, Huguette & Raymond sont devenus des stars incontournables et incarnent, à eux deux, le succès de M6 dans la tranche du 20 heures. Mais comment imaginer une seconde que des saynètes avec des couples allaient menacer les journaux de TF1 et de France 2 ainsi le Plus belle la vie de France 3 ? Nous sommes le 9 novembre 2009, Huguette, Raymond, Liliane, José, Marion et Cédric font une entrée sans tambour ni trompette sur la grille dans Scènes de ménages, adaptée de la série espagnole « Escenas de Matrimonio ». 2.2 millions de Français sont alors au rendez-vous. Une progression par rapport au programme précédent. Deux ans plus tard, le nombre de fidèles a presque été multiplié par trois et la shortcom est le programme le plus regardé par les moins de 50 ans à 20 heures. Depuis, un nouveau couple a fait son arrivée et de nombreux projets sont à l’étude. Une véritable cure de jouvence pour Gérard Hernandez et Marion Game !