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A la rencontre d’Elizabeth Mitchell, la star de Lost et de V

Emilie Lopez
Publié le 01/12/2010 à 13:25 Mis à jour le 14/12/2010 à 18:10

Si les fans de la première heure d’Urgences se souviennent d’Elizabeth Mitchell comme étant Kim Legaspi, la psychologue lesbienne et petite amie de Weaver, c’est surtout grâce à Lost que l’actrice américaine a définitivement explosé. Dans le rôle de Juliet dès la saison 3, cette dernière a accompagné la série évènement jusqu’à son final, et revient dans le rôle titre de V, remake de la série éponyme des années 80. A l’occasion du Festival de Télévision de Monte Carlo, Toutelatele.com est parti à la rencontre d’Elizabeth Mitchell, une actrice passionnée et passionnante...

Emilie Lopez : Nombreux ont été les fans à critiquer la fin de Lost. Quel est votre sentiment ?

Elizabeth Mitchell : Pour ma part, je n’étais pas déçue. Cela ne m’a pas dérangé qu’il reste des mystères à élucider, et j’aime le fait que l’île reste magique. J’ai trouvé d’ailleurs que c’était très courageux de la part des auteurs, car ils avaient plein d’opportunités : faire croire que tout ceci n’était qu’un rêve ou alors le purgatoire. Mais ils ont vraiment créé quelque chose d’exceptionnel, et ont achevé en le gardant tel quel. Je pense sincèrement que c’est génial.

Diriez-vous que jouer dans Lost a été un tournant dans votre carrière ?

Il y a eu pas mal de tournants dans ma carrière, mais celui-là était particulièrement énorme ! Je fais ce job depuis 30 ans, donc beaucoup de choses me sont arrivées, mais Lost est tombé à un moment de ma vie où je me disais que ma carrière était sur une pente descendante. J’avais déjà vécu tant de belles aventures ! Et j’ai vraiment été surprise que les producteurs fassent appel à moi...

Il parait que vous étiez fan de la série avant d’en faire partie. Est-ce exact ?

C’est vrai ! Et jouer dedans a été une expérience incroyable, notamment le fait d’être entourée de ces personnes que je regardais. Pour être sincère, je suis fan de nombreuses séries. J’adore regarder la télévision ou encore aller au cinéma.

De quelles séries êtes-vous particulièrement accro ?

24, Battlestar Galactica, Dexter, Gossip Girl, que personne d’autre ne veut regarder avec moi ! (rires) A chaque fois, je demande à mon mari, mais il refuse. J’adore, c’est vraiment un « guilty pleasure » et je passe de bons moments à le regarder. Je trouve que ces gamins sont vraiment très bons. Sinon, je regarde tout ce que mon fils veut regarder, y compris Scooby-Doo ! (rires)

Vous jouez désormais dans V le rôle d’Erica. Avez-vous remarqué certaines similarités avec Juliet, de Lost ?

Toutes les deux sont à la fois effrayantes et vulnérables. Mais ce sont là les seuls points communs entre ces deux personnages. Pour moi, Juliet était surtout une personne blessée, qui n’est plus vraiment elle-même suite à ce qu’elle a traversée. Erica, pour sa part, a été aimée, tout va bien dans sa vie, et elle essaye de gérer ses principes, ses responsabilités. Elle en devient plus complexe.


V est le remake de la série éponyme des années 80. Quelles sont, selon vous, les différences entre les deux séries ?

Tout a vraiment été réinventé, du coup les deux séries sont complètement différentes. Mais je préfère ça, car j’ai adoré l’originale. Donc si on avait un remake, cela aurait été un manque de respect, car la première était parfaite ! Au final, on a repris certains éléments et on a créé quelque chose de différent, avec des personnages nouveaux.

Pourquoi avoir accepté d’incarner ce personnage ?

J’ai aimé le fait de jouer une femme forte physiquement, même si j’ai dû énormément m’entraîner pour ça ! (rires) De plus, le challenge venait du fait que ce personnage n’était pas clairement « défini ». Pas autant que je l’aurais voulu en tout cas. J’ai donc dû inventer énormément de choses par moi-même... Or je ne suis pas une auteure !

Pour quelles raisons êtes-vous restée ainsi dans le flou ?

Nous n’avons pas eu le temps de faire autrement. Et j’aimerais qu’on le fasse à l’avenir, qu’on découvre plus de choses sur elle, que ce soit plus clair, dans la saison 2. Ce n’était pas facile pour moi car je venais de Lost, où Juliet est vraiment clairement définie. C’était assez effrayant, même si c’était très enrichissant.

Ce qui est intéressant avec V, comme c’était le cas avec Lost est qu’aucun personnage n’est à l’abri de mourir...

C’est vrai ! Je pourrais mourir ! (rires) La seule sans qui, selon moi, la série n’aurait plus de raison d’être est Anna. Et c’est ce qui rend la chose si excitante et intéressante !

Vous avez avoué, dans une interview, qu’avoir 40 ans quand on est actrice n’est pas évident...

C’est ce que je ressentais avant Lost. On est un peu dans un « cul de sac ». D’un côté, ton agent ne veut pas que tu joues une mère de famille, or je n’ai jamais été perçue comme un « sex-symbol » ! J’ai vraiment eu énormément de chance d’avoir ces deux rôles passionnants...

Quelles sont vos envies pour l’avenir ?

J’adorerais écrire, produire, et jouer dans une comédie romantique (sourire)