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A la rencontre de Nathalie Vincent, l’atout charme de TF1

Tony Cotte
Publié le 25/06/2007 à 00:01 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:41

Chaleureuse et pétillante, Nathalie Vincent croque la vie à pleines dents ! Et depuis son départ de M6 où elle animait, entre autres, M6 Kid, la jeune femme multiplie les expériences. TF1, 13ème rue, TMC, rien ne lui échappe. Et désormais, il faudra compter sur elle dans la comédie puisqu’elle intègre la Brigade Navarro. Direction Boulogne, à quelques pas de la tour de TF1, pour rencontrer Nathalie Vincent..

Tony Cotte : Vous avez fait, il y a quelques mois, l’objet d’un article dans Le Figaro qui vous décrit comme la contre-attaque de TF1 face à « la marée montante des Virginie Efira et autres Estelle Denis » sur M6. Vous reconnaissez-vous dans cette description ?

Nathalie Vincent : Je trouve cela plutôt flatteur. Mais je ne suis pas dans l’esprit « guerrier » et « contre-attaque ». Je fais mon métier du mieux possible. L’important est d’être reconnue par les producteurs et mes patrons. Ce sont eux qui vont me donner l’opportunité d’être sur d’autres émissions. Et la récompense ultime reste la présence des téléspectateurs.

Tony Cotte : Vous êtes présente sur les petits écrans depuis 10 ans. Cela vous énerve t-il si aujourd’hui on vous considère comme faisant partie de la jeune génération d’animateurs ?

Nathalie Vincent : C’est la preuve qu’il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir. J’ai bien conscience de ne pas faire partie des meubles à la télévision. Je suis issue des programmes jeunesse. Dans la profession, ce n’est pas considéré comme des émissions. Pour eux, Nathalie Vincent commence juste à exister. J’ai l’avantage d’avoir eu dix années derrière moi et un certain savoir-faire qui me rend légitime sur ce que je présente aujourd’hui.

Tony Cotte : Avec vos airs de « femme/enfant » et le fait d’avoir animé M6 Kid et autres émissions familiales, vous devez être courtisée par la presse masculine ? (deux semaines après cette interview Nathalie Vincent fait la Une d’Entrevue à son insu, ndlr)

Nathalie Vincent : Non, j’ai eu un projet une fois qui n’a pas abouti. J’aimerais faire une séance photo en pin-up. J’adore le look Betty Boop et Marylin. Ca m’amuserait beaucoup. Mais je ne me considère pas comme une « femme/enfant ». Certains appellent ça de la fraîcheur. Ca me fait sourire car on m’a prise pour cette raison sur M6 et l’on m’en parle encore aujourd’hui à TF1. Cela prouve que la télévision ne m’a pas encore abimée (rires). Ma recette, c’est que j’aime beaucoup ce que je fais. Je suis épanouie dans ce que j’entreprends. Je ne vois pas l’intérêt de faire la gueule. Les gens n’allument pas leur poste de télévision pour supporter nos états d’âmes.

Tony Cotte : Cette année vous faites partie de la nouvelle version d’Incroyable mais vrai où vous remplacez, entre autres, Sophie Favier. Assumez-vous votre rôle de « botox » pour l’émission ?

Nathalie Vincent : Je ne remplace pas. TF1 a souhaité une formule différente pour l’émission et ils ont pensé à de la co-animation. Ca fait partie de la loi du métier. Mais j’ai eu une pensée pour les personnes pour qui ça s’est arrêté. J’ai vécu la même chose avec Combien ça coûte. Il y a toujours ensuite une part de peur pour retrouver d’autres émissions.


Tony Cotte : Considérez-vous votre passage de M6 à TF1 comme le plus grand risque de votre carrière ?

Nathalie Vincent : Non, je ne le prends pas comme un risque. Mon plus grand défi est d’avoir quitté Lille, mes études et mon entourage. J’étais partie pour trois mois à l’essai en 1996 sur M6. Finalement, je ne suis jamais rentrée. Mon prochain grand défi sera mon premier enfant. Mais ce n’est pas encore d’actualité !

Tony Cotte : A l’instar de Séverine Ferrer, vous n’avez pas été conviée aux 20 ans de M6. Comment sont vos rapports avec la chaîne aujourd’hui ?

Nathalie Vincent : Olivia Adriaco n’a pas été invitée également. Mais je ne me formalise pas pour ce genre de choses. De toute façon, je n’aurais pas pu m’y rendre, j’étais ce soir-là en tournage pour Incroyable mais vrai. M6 reste dans mon cœur. J’ai des bons souvenirs. Ils m’ont appris le métier d’animatrice. Et j’ai quand même envoyé un petit mot à Nicolas de Tavernost et Thomas Valentin pour leur souhaiter un joyeux anniversaire.

Tony Cotte : Vous dîtes ne pas avoir de « plan de carrière ». Vous devez tout de même savoir ce vers quoi vous avez envie de vous diriger ?

Nathalie Vincent : Je sais ce que je veux mais je marche à l’instinct. Il m’est déjà arrivée de présenter des chroniques pour quasiment rien. L’argent n’est pas mon moteur. Le principal, c’est le plaisir que je peux prendre. Et aujourd’hui, j’en ai en tant qu’animatrice et comédienne.

Tony Cotte : Tourner dans Brigade Navarro sur la même chaîne où vous êtes animatrice, est-ce selon vous un bon choix ?

Nathalie Vincent : Il n’y a pas d’autre choix possible. Quoi que l’on fasse en France, nous sommes étiquettés. Mais je brouille bien les pistes. Je présente des émissions de divertissement, j’aime faire du terrain et des interviews, je m’essaye aux reportages et la comédie est en train d’arriver. J’ai même fait de la radio sur RTL et France Inter. Je suis très curieuse et j’ai besoin de me sentir vivante au travers de toutes ces activités. Je ne considère pas comme un mauvais choix le fait de commencer dans une série pour TF1. Je continue en parallèle mes cours. Ca fait longtemps que j’apprends la comédie et aujourd’hui je me donne juste le droit de tenter ma chance.

Tony Cotte : Deux épisodes de Brigade Navarro ont été tournés. Vous allez suivre avec attention leur audience ?

Nathalie Vincent : Bien sûr ! Six autres sont au stade de l’écriture (l’interview a été réalisée le 17 avril, dlr). Si les deux premiers fonctionnent, ils seront tournés.


Tony Cotte : En cas de succès, seriez-vous prête à vous investir à 100% à cette série et abandonner tous vos autres projets d’animation ?

Nathalie Vincent : Je ne me pose pas la question. Je prends beaucoup de plaisir que ce soit dans mes programmes courts ou Incroyable mais vrai. Avec ces émissions, je suis dans le registre de la joie. L’avantage en comédie est d’avoir toute une palette d’émotion. Cela me plait énormément. On peut jouer des personnages totalement différents. Je n’ai pas de rôle rêvé mais s’il y avait un projet de faire à nouveau Pause Café, je me verrais bien en Joëlle Mazard (rires).

Tony Cotte : Vous étiez à l’antenne de 13ème Rue dans Krashzone, pouvez-vous nous présenter ce programme ?

Nathalie Vincent : Krashzone est une compilation de vidéos filmées par Monsieur et Madame Toutlemonde. Ca peut être des quidams en train de se promener quand un phénomène naturel se provoque ou des amateurs de sport témoin d’un crash. C’est du 100% adrénaline. C’est très fort en émotion.

Tony Cotte : Cette émission est produite par Troisième Œil. Y a-t-il une différence de travail par rapport aux grosses structures comme R&G ou Coyotte avec lesquelles vous êtes plus habituée ?

Nathalie Vincent : J’avais déjà travaillé avec Troisième Œil pour Star Mag sur TPS Star. Nous avons d’autres projets ensemble. En travaillant sur des chaînes comme 13ème Rue ou TPS Star, il y a une réelle liberté de ton et de gestion de l’image. C’est un bon complément.

Tony Cotte : Un grand nombre d’animateurs créent leur propre structure. Est-ce quelque chose qui vous attire ?

Nathalie Vincent : Je suis trop artiste dans l’âme pour le côté marketing et producteur. Il ne faut jamais dire jamais, mais, à ce jour, je préfère me centrer uniquement sur la fabrication sans avoir les soucis financiers du montage de l’émission.