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A la rencontre de Virginie Efira

Alexandre Raveleau
Publié le 20/11/2003 à 00:18 Mis à jour le 31/03/2011 à 14:38

Virginie Efira est la dernière venue à l’antenne de M6. Le 25 juillet dernier, la chaîne privée lui confiait l’animation de la nouvelle version du Grand Zap puis la finale d’Opération Séduction 2 fin août. Depuis, elle s’est imposée en prime time de façon quasi hebdomadaire avec la série des Absolument..., Le Grand Zap et dernièrement La Saga des gadins. Succès après succès, Virginie Efira continue son ascension entre la Belgique, son pays natal, et les divertissements de M6...

Alexandre Raveleau : En juillet dernier, M6 vous a propulsé en prime time en vous confiant l’animation du Grand Zap. Comment en êtes-vous arrivée jusque là ?

Virginie Efira : Je présentais la pastille belge d’A la recherche de la nouvelle star avec un petit sentiment de frustration. Lorsque Benjamin Castaldi arrivait sur l’antenne je disais « Bonjour » et après « Au revoir ». J’aurais bien aimé en dire un peu plus... Et comme j’étais souvent à Paris pour l’émission, M6 m’a proposé de faire un casting pour sa nouvelle météo. Cela s’est plutôt bien passé puisque la chaîne m’a donc demandé d’animer le Grand Zap, toute seule en prime. Puis, j’ai fait la finale d’Opération Séduction. D’ailleurs, sur le fond, ça ne correspond pas du tout à ce qui m’interpelle en télé. Mais je venais de commencer et c’était très intéressant de travailler directement avec Endemol.

Alexandre Raveleau : Vous aviez déjà une longue carrière d’animatrice en Belgique ?

Virginie Efira : Une carrière je ne sais pas mais une belle expérience oui. J’ai animé à la fois des émissions quotidiennes pour les jeunes (ndlr : émission musicale Megamix sur RTL TVI) et puis du direct un peu plus posé... Bizarrement, je ne suis pas particulièrement ambitieuse. La France, ce n’était pas l’eldorado ! Mais, je suis très contente d’être venue pour me rendre compte aussi que je sais évoluer. Et je continue toujours en Belgique, quand l’occasion se présente. Récemment, j’ai animé une émission spéciale Adamo par exemple.

Alexandre Raveleau : Absolument..., Le Grand Zap, La Saga des Gadins... vous semblez être dévolue aux divertissements. Ce genre d’émissions vous convient-il vraiment ?

Virginie Efira : Oui, j’ai carrément choisi le divertissement populaire parce que ça correspond à mes envies, à ma maturité et à mes capacités. Je fais de la télévision depuis seulement 6 ans et en Belgique je ne présentais pas le journal parlé ! Je suis donc totalement dans mon élément. C’est vrai aussi qu’il y a une autre télévision qui m’intéresse. Une télévision peut-être plus cérébrale mais je n’ai ni l’âge ni la maturité, la connaissance ou la culture pour la faire. Je vois Thierry Ardisson, par exemple, à quel point il connaît ses invités. Je l’ai vu dernièrement sur Paris Première et j’aimerais bien faire des choses comme ça. Mais mon dieu, pas maintenant ! Je suis assez lucide. J’aime bien écouter les grands sages mais je sais que je n’en suis pas une !

Alexandre Raveleau : Vous avez aussi animé la dernière nuit des 7 d’or, une soirée riche en contacts professionnels. Avez-vous été sollicitée par la concurrence ?

Virginie Efira : Les 7 d’or, c’était ma première vraie soirée parisienne. J’ai fait ça avec Ariane Massenet et Sarah Lelouch. Elles sont extrêmement gentilles, très sympathiques. Et puis, Nikos, lui aussi est extrêmement sympathique, gentil et allez tout le monde était extrêmement gentils et sympathiques ! (rires) Au cours de la soirée, j’ai été assez étonnée de voir des personnes me dire « On aime bien la manière dont tu travailles, etc... », mais rien de concret. Honnêtement, comme je débarque un peu, il y a probablement des gens haut placés en télé que je n’ai même pas reconnus...

Alexandre Raveleau : Que regardez vous à la télévision ?

Virginie Efira : Je ne la regarde pas tellement... En fait, la télévision c’est surtout lorsque je suis à Paris. En Belgique, je ne suis jamais chez moi sauf pour dormir et prendre un bain. En plus, je suis mariée, et quand je rentre à une heure du mat’, c’est horrible - mon mari n’est absolument pas macho - mais là, le pouvoir de la télécommande... Je dois bien avouer que je suis tout d’un coup soumise... En France, j’aime beaucoup Paris Première par exemple. Sur M6, je regarde tout parce que c’est une chaîne que je découvre (ndlr : M6 n’émet pas en Belgique). De Max, le matin, à E=M6 le soir, tout y passe...


Alexandre Raveleau : Vous avez animé Star Academy en Belgique, que pensez vous de l’émission de TF1 ?

Virginie Efira : Je regarde ! Mais je n’ai vu que deux primes pour le moment. Je trouve Star Academy extrêmement bien foutu. Et puis c’est amusant, on peut la regarder avec d’autres personnes et faire les commères devant la télé ! Il y a toujours quelque chose à raconter. J’aime bien aussi le côté direct. On a l’impression que quelque chose peut arriver à tout moment... D’ailleurs c’est arrivé ! (ndlr : le plateau de Star Academy a été envahi par les intermittents le 18 octobre dernier)

Alexandre Raveleau : Star Academy en Belgique, Opération Séduction en France, et si on vous proposait la co-animation d’un Loft 3 avec Castaldi, ca vous tenterait ?

Virginie Efira : Ca dépend du concept, mais pourquoi pas. Je fonctionne vraiment au plaisir. Et puis j’ai rencontré Benjamin Castaldi et c’est vraiment quelqu’un de bien. Et un bon producteur en plus.

Alexandre Raveleau : Le 21 novembre, vous serez aux commandes d’un nouveau Grand Zap. Après le « spécial caméras cachées » du mois dernier, qu’allez-vous proposer aux téléspectateurs ?

Virginie Efira : L’équipe a concocté un Grand Zap spécial cinglés. Par exemple, nous pourrons voir des images d’une émission américaine, 30 second to fame, très spectaculaire, très chaude mais dans le bon côté de ce que les Américains peuvent faire. Ici, les candidats ont un talent bien particulier qu’ils doivent présenter en moins de 30 secondes. Dans le public, les gens ont tous un petit boîtier et peuvent voter pour le faire disparaître ou pas. Le grand Zap, c’est ça, une sélection du pire et du meilleur. Le but, forcément, c’est de rire avec des images inédites du monde entier. Beaucoup d’émissions le font déjà mais ça ne me dérange pas. Et surtout ce qui change avec Le grand Zap, c’est l’interactivité avec le public et un ton décalé. Il se passe toujours des choses en plateau. Et j’avoue que, moi, je m’amuse bien !

Alexandre Raveleau : Depuis la rentrée, vous êtes très présente sur M6. Cela ne risque-t-il pas de vous nuire ?

Virginie Efira : En fait, je ne fais pas ce genre d’analyse. Je ne vais pas demander à la chaîne d’arrêter de me donner du travail ! (rires) « S’il vous plaît ne me faîtes pas travailler pendant trois mois que je puisse réfléchir à mon cas, savoir si ça va trop vite ! ». Ce qu’il faut faire, ce sont les bons choix. Rester identifiable à quelque chose.

Alexandre Raveleau : Quels sont vos projets ?

Virginie Efira : Je n’en sais strictement rien ! Mais c’est vrai en plus... (rires) On va tourner des Grands Zaps, ça c’est sûr. Peut-être une autre Saga, c’est envisageable... Ce sont des projets que j’accepte sans même hésiter une seconde.

Alexandre Raveleau : Vous vouliez être comédienne et finalement vous voilà à la télévision. Seriez vous prête à arrêter la télévision si une occasion se présentait ?

Virginie Efira : Je rêvais d’être comédienne quand j’avais 5 ou 6 ans. Du reste, je devais jouer dans une pièce de théâtre en Belgique en décembre mais comme j’ai fait le casting de M6 en même temps, j’ai dû choisir. Et à un moment donné, il faut être en accord avec soi et, le théâtre, c’est trop douloureux pour moi. A l’école d’art dramatique, j’étais dans une classe où les profs n’étaient pas toujours très pédagogues... Moi j’avais envie de raconter des histoires mais on m’a demandé de me mettre dans des trips, de me salir. C’était compliqué pour moi. Mais je pense que j’aurais l’occasion d’y revenir plus tard, pourquoi pas !