Angelo Bison (Guy Béranger, Ennemi Public) : « L’enfance qui a été tuée en lui, il essaye de la tuer chez les autres »

Ce lundi 6 février à 20h55, TF1 donnait le coup d’envoi d’ Ennemi public , sa nouvelle série événement. Les deux premiers épisodes de la fiction belge, inspirée par l’affaire Dutroux, ont réuni en moyenne 4,2 millions de téléspectateurs, soit 18,4% de l’ensemble du public.

Après ce démarrage plutôt timide, la chaîne privée diffusera la suite des aventures de Guy Béranger ce lundi 13 février à 20h55. Après avoir purgé sa peine de prison, le tueur d’enfants a bénéficié d’une liberté conditionnelle et a trouvé refuge dans une abbaye des Ardennes, où il est confronté à la haine des habitants.

Angelo Bison a accepté de revenir pour TF1 sur l’interprétation de ce rôle si troublant. Le comédien confie avoir été séduit par le scénario d’Ennemi public, qui montre « l’humanité de cet homme monstrueux ». Récompensé du prix de la meilleure interprétation masculine dans une série francophone au dernier festival Séries Mania, il s’est approprié le personnage grâce notamment à des ouvrages américains. « J’ai aussi regardé des témoignages vidéos de spécialistes et de psychopathes », précise-t-il.

Il décrit Guy Béranger de la manière suivante : « C’est un être antisocial. Il ne comprend pas le monde et le rejette… et inversement ! En réalité, il n’éprouve ni empathie, ni émotion pour les autres. La seule chose qui l’intéresse, c’est de manipuler les gens » en concluant « L’enfance qui a été tuée en lui, il essaye de la tuer chez les autres. »

Après avoir évoqué ses difficultés face aux manques de sentiments de Guy Béranger, Angelo Bison est revenu sur ses craintes : « J’ai demandé aux deux jeunes réalisateurs s’ils avaient conscience de confier ce rôle si important à un comédien qui n’avait jamais fait de cinéma ni de télévision, mais ils m’ont fait une confiance absolue », explique-t-il, tout en réjouissant de l’accueil positif du public et de la critique pour la série.