Toutelatele

Anne Canovas (Plus belle la vie) : « Anémone Vitreuil n’est pas toujours morale mais elle ne supporte pas le mensonge »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 14/06/2018 à 16:58

Depuis neuf ans, Anne Canovas prête ses traits à la femme d’affaires Anémone Vitreuil, sur le point de se marier à Philippe Duchêne. Son interprète s’est confiée à Toutelatele, relatant l’évolution de son personnage et les conséquences de cette célébration à haut risque.

Joshua Daguenet : Comment Anémone Vitreuil, une femme multipliant les conquêtes sans lendemain de jeunes hommes, a pu être séduite à l’idée d’épouser un cinquantenaire ?

Anne Canovas : Parce qu’elle est amoureuse, ce coup-ci elle y croit et les dernières fois, elle en a pris plein la tête. Anémone ne veut pas passer à côté de quelque chose d’important. Ils sont du même monde, partagent les mêmes intérêts et pour une fois, il n’en veut pas à sa fortune.

D’une femme sans scrupule, les téléspectateurs ont découvert des facettes plus douces de votre personnalité. Quels ont été les éléments déclencheurs ?

La mort de sa petite-fille sans aucun doute car c’est la seule personne avec qui elle s’entendait bien. Elle a aussi fait de la prison, a été maltraitée et a perdu beaucoup d’amis à cause de Claire Mougin. La vie lui a appris à s’humaniser.

Dans votre entourage, ni Jeanne, ni Vincent ne semblent se méfier de votre futur mari, et pourtant…

Non parce qu’il est dans des œuvres caritatives et a tout ce qui faut en façade afin de passer pour un homme honnête.

« Philippe Duchêne a tué mais il est amoureux d’Anémone »

Anémone Vitreuil ne s’est jamais laissée manipulée par quiconque. Pourquoi sa naïveté lui fait soudainement défaut ?

Elle n’est pas manipulée mais amoureuse et lui aussi ! Il n’est pas malveillant à l’égard d’Anémone, n’a pas de plan caché et leur relation de couple est assez jolie. Après, il a fait une grosse connerie en tuant un homme mais ce n’est pas écrit sur son front…

Avec le passé d’Anémone, pourrait-elle pardonner le meurtre commis par son homme ?

Non, car Anémone a une façon très personnelle de voir les choses mais elle ne trempe pas là-dedans. Elle n’est ni méchante, ni malveillante et elle ne supportera pas le mensonge.

Il y a quelques mois, Baptiste avait rappelé à Anémone son âge et s’était montré extrêmement dur dans ses propos. Cela l’a-t-il fait basculer dans une autre sorte de relation ?

Baptiste était plutôt une sorte de bonbon pour elle. Anémone n’aurait pas insisté si elle n’avait pas été escroquée par Baptiste et son père dans cette histoire de faux tableau. Par rapport à l’argent subtilisé, Anémone a utilisé Baptiste dans le marché pour répliquer au coup bas qu’elle venait de subit.

Anémone peut-elle avoir un mariage qui dure avec un tueur comme Blanche avec l’Enchanteur, démasqué bien plus tard ?

Pourquoi pas, tout est possible. Anémone est suffisamment ouverte pour ne pas se braquer car elle marche aux coups de cœur et a l’habitude de se payer ses caprices. Anémone n’est pas toujours morale mais elle se montre généreuse avec les gens.

« J’aimerais jouer avec Annie Grégorio, une femme très populaire »

On vous assimile souvent à Charles Frémont, homme d’affaires véreux mais ruiné après votre association contre Eve Tressère. Imaginez-vous votre personnage perdre sa fortune et son image de femme bourgeoise ?

Il lui est arrivé une pareille mésaventure lors de son passage en prison. Anémone a servi d’esclave à sa codétenue et elle a perdu son journal dans son combat avec Claire Mougin. Mais, elle n’est pas accrochée à ses sous ni à son confort, c’est une femme fantasque souhaitant vivre à fond.

Bien que présente depuis neuf ans dans le feuilleton, vous n’êtes pas régulièrement à l’écran. Avec quels comédiens souhaiteriez-vous partager une intrigue ?

J’aimerais jouer avec Annie Grégorio, une femme très populaire. Je l’apprécie beaucoup. L’actrice jouant Léa Nebout est aussi formidable, tout comme l’Italien (Emanuele Giorgi – Francesco, ndlr.) Je ne connais pas vraiment les acteurs, nous nous apercevons qu’à l’hôtel où nous prenons le temps de nous saluer.

Quand vous n’apparaissez pas à l’écran, vous êtes spécialisée dans le doublage. Considérez-vous faire un métier différent quand vous vous glissez dans la peau d’une actrice étrangère ?

C’est un métier similaire car cela exige de la créativité. Le doublage demande des défis en plus car il faut être en osmose avec les émotions et le rythme de l’actrice. Je souhaiterais exercer davantage mais ma voix est trop spécifique et repérable. J’adore aussi le théâtre mais surtout varier les plaisirs. Si nous restons sur la même chose, nous n’avons plus de recul et c’est toujours enrichissant d’aller voir ailleurs pour revenir. Par exemple, je trouve Luna (Anne Décis, ndlr) formidable. Elle s’est lâchée et je ne la voyais pas si foldingue au début.