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Antoine Stip (Cut !) : « J’ai vu le JR de Dallas dans le personnage de Charles »

Marion Olité
Publié le 04/10/2013 à 18:14 Mis à jour le 12/10/2013 à 12:30

Visage familier de la télévision française, Antoine Stip est notamment apparu dans la shortcom Un gars, une fille, Julie Lescaut en 2009, ou encore Plus belle la vie l’année suivante. Il revient sur France Ô dans le rôle du grand méchant de la série Cut !, Charles de Kervelec. Rencontre.

Marion Olité : Comment êtes-vous arrivé sur le projet Cut ! ?

Antoine Stip : J’étais en train de tourner une scripted reality pour France 2. La comédienne qui jouait avec moi m’a informé être sur la shortlist d’un tournage sur l’île de la Réunion. Ça a fait tilt chez moi ! J’ai appelé mon agent, puis j’ai eu la directrice de casting au téléphone. Il ne restait qu’un rôle d’un gamin de 17 ans, d’une femme de 30 ans, d’un homme du même âge et d’un grand-père. Elle n’avait rien pour moi. Finalement, au bout d’une semaine, elle m’a proposé celui du grand-père. Là, je me suis dit « tiens, le temps passe ». Il n’y a pas si longtemps, on m’appelait encore pour des rôles de jeunes premiers !

Par quels aspects de votre personnage avez-vous été séduit ?

J’ai vu le JR de Dallas, une série que je regardais quand j’étais petit. Il lui manquait juste le chapeau. Interpréter un rôle de méchant m’intéressait vraiment. On peut tout faire avec ce genre de personnage. Dans le premier épisode, il a l’air assez sympa, et il le reste d’ailleurs, d’une certaine façon. C’est du reste plus intéressant d’interpréter un méchant sans trop en faire, avec un petit sourire en coin, plutôt que par des crises de colère. Il vaut mieux rester dans le doute. C’est aussi le projet en lui-même qui m’a séduit. Quand je suis arrivé, Antoine Stip représentait 95% du personnage et Charles de Kervelec 5%. A la fin, il n’y avait plus du tout Antoine Stip ! Il suffisait que je mette le costume, et je retrouvais Charles. Dans un travail artistique, c’est génial de travailler un personnage sur la durée et de pouvoir l’affiner pendant des mois, voire des années.

Comprenez-vous les motivations de ce personnage ?

Je suis obligé de le comprendre si je l’habite. Charles est un manipulateur, mais il a ses raisons de l’être. C’est un homme de pouvoir. Ces derniers se comportent assez souvent de cette façon. L’actualité nous le rappelle bien. En même temps, je vous rassure, c’est un rôle de composition. Je suis à l’opposé de ce bonhomme !

« La différence entre professionnels et amateurs se résume aux nombres d’heures déclarées aux Assedic »

Comment avez-vous vécu le mélange entre comédiens professionnels et amateurs ?

On était au courant du postulat : quatre comédiens professionnels, et les autres novices. La différence entre professionnels et amateurs se résume finalement aux nombres d’heures déclarées aux Assedic. Il faut surtout avoir la volonté de répéter, travailler. On les a entourés bien sûr, et aidés sur les aspects techniques.

Qu’avez-vous pensé de la prestation de Sébastien Capgras, qui interprète le rôle principal de Jules ?

Il passe très bien à la caméra. Il en bavé, car il avait beaucoup à rattraper. Il a tout découvert sur place. Imaginez un peu : il n’avait jamais tourné et doit camper le rôle principal. On l’a bien aidé. Il a eu des ratés bien entendu, mais il avait tellement tout compris qu’il n’avait plus besoin de nous à la fin. C’est ce qu’on appelle un casting réussi.

Vous avez également retrouvé un ancien camarade de jeu, l’acteur Ambroise Michel...

Oui, c’était sympa. La dernière fois qu’on tournait ensemble (dans Plus belle la vie, ndlr), je lui faisais des misères. Dans Cut !, ce doit être la seule personne que je n’embête pas !