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Après le Maillon Faible, Laurence Boccolini devient Melle Joubert

Samantha Szwec
Publié le 11/10/2005 à 00:39 Mis à jour le 09/08/2014 à 17:08

Et voilà un nouveau défi pour la « méchante » du Maillon faible. Animatrice télé, chroniqueuse radio, auteur, Laurence Boccolini ajoute une corde à son arc : la comédie. Il ne s’agit pas là de son baptême en la matière puisqu’elle s’est déjà frottée à Philippe Noiret dans Les Ripoux 3. Mais même si elle dénie son statut de comédienne, son casting pour intégrer l’équipe de Mademoiselle Joubert a séduit : lui attribuer le rôle principal est apparu comme une évidence. Elle arbore donc une nouvelle casquette et se lance dans la fiction télévisée. Les enfants trembleront-ils autant devant Laurence Boccolini version « instit’ » que les candidats face à la tortionnaire du samedi après-midi ?

L’animatrice du Maillon faible s’est donc exilée sur l’île de Ré, prenant les traits de Nathalie Joubert, une institutrice à la petite quarantaine. Sévère mais juste, tendre mais non consensuelle, l’humour et le dialogue restent ses armes favorites pour désamorcer les conflits. Et elle adore mettre son nez dans les affaires des autres, surtout quant il en va du bien-être de l’un de ses petits protégés. Célibattante endurcie - quoique éprouvant un béguin certain pour le maire de La Couarde en Ré -, elle vit avec son neveu Romain devenu orphelin après la mort de ses parents. En dépit des excellentes relations qu’elle entretient avec ses collègues, Mademoiselle Joubert fait souvent tourner le directeur en bourrique à force de n’en faire qu’à sa tête. Elle se démènera corps et âmes pour venir en aide au petit David et sa famille lors du premier épisode, diffusé le lundi 24 octobre sur TF1. Complètement investie dans ce rôle, Laurence Boccolini voit dorénavant le travail des instituteurs sous un autre jour : maître d’école, c’est tout sauf une sinécure, « ils méritent le salaire de Zidane ! »

Côté projets, Laurence Boccolini continue d’accentuer les lacunes de ses « maillons faibles » puisqu’elle sort un autre tome des perles anthologiques de son émission (La méchante II, le retour) et officie chaque samedi à 17h55 sur TF1. Elle l’adore son programme : plus elle est méchante, plus elle jubile. Grosse tête sur RTL, elle use aussi de sa plume pour sortir très prochainement Ça va faire mâle et dans un tout autre registre, elle confesse son envie de produire un jeune talent sur scène. Elle détient pour ce faire la boîte de production, Pim Pam Prod. Et si certains doutent encore des multiples talents du caméléon Boccolini, qu’ils se procurent le numéro de décembre du catalogue Quelle : l’animatrice-auteur-comédienne (...) se veut également styliste et lance une ligne de vêtement pour femmes fortes.

Parenthèse plus incertaine, elle rêve d’animer un talk show le matin, dans la lignée d’Oprah Winfrey outre Atlantique mais ne trouve aucun acquéreur ! Puis, elle n’est pas catégorique lorsque l’on fait mention de sa voix de rossignol : elle pousse la chansonnette pour le générique de fin de Mademoiselle Joubert, serait-ce là les prémices d’une nouvelle carrière de cette femme multi facettes ?

Pour rentrer dans la peau de Nathalie, Laurence Boccolini a imposé des choix, elle l’avoue, c’est sans doute là « Laurence l’auteur » qui a pris le dessus. Elle n’envisage pas d’écrire pour TF1 mais prévient qu’elle laissera traîner sa patte si d’aventure le public plébiscite la série : l’instit’ de l’île de Ré est prête à rempiler si elle gère le scénario. Encore faut-il que la fiction bénéficie d’un score considérable afin d’obtenir une diffusion récurrente. Programmée lundi 24 octobre, elle attrape au vol le témoin passé par ses coéquipiers Joséphine, ange gardien, Passeur d’enfants, Femmes de loi... et autres, qui animent à tour de rôle les premières parties de soirée de TF1. Reste à savoir si Mademoiselle Joubert sera à la hauteur du Dirlo, incarné par Jean-Marie Bigard, qui avait réuni 10 millions de téléspectateurs en décembre 2003.