Toutelatele

Arnaud Binard, héros de l’été de TF1

Katia Blétry
Publié le 27/06/2007 à 00:15 Mis à jour le 14/03/2010 à 20:03

En direct du Festival de Télévision de Monte-Carlo, l’équipe de la saga estivale Mystère de TF1 a répondu aux questions des journalistes. C’est en toute intimité qu’Arnaud Binard, alias Xavier Mayer à l’écran, reçoit Toutelatele.com. Entretien avec un des héros phares de cet été, qui revient avec plaisir sur ses débuts dans la série française culte, Sous le Soleil...

Katia Blétry : Vous interprétez Xavier Mayer dans Mystère, la saga de l’été de TF1. Le feuilleton flirte avec le paranormal. La science fiction est-elle un thème qui vous tient à cœur ?

Arnaud Binard : Le rôle que j’interprète est la première chose qui m’a plu. Nous allons découvrir que Xavier Mayer n’est pas aussi blanc qu’il y paraît. C’est un personnage très complexe avec des failles. Pour un comédien, c’est un vrai bonheur de pouvoir développer un travail sur une longue durée.

Le casting vous a-t-il conforté dans votre choix ?

Je ne connaissais pas le casting au départ. Quand j’ai appris que Toinette Laguière allait être ma partenaire dans cette aventure, j’ai été très enthousiaste. Je connaissais le travail qu’elle avait fait auparavant. C’est vraiment une actrice étonnante. Elle est habitée par la grâce. J’ai beaucoup appris à son contact sur les enjeux de mon métier. Avec tous les acteurs, il y a eu une espèce d’osmose qui a été unique. Je sais que tous les comédiens disent toujours ça mais je le pense vraiment.

Les médias soulignent que Mystère s’est fortement inspirée des séries américaines. Qu’en pensez-vous ?

La qualité des séries américaines nous influence énormément. On sent qu’il y a une mutation dans l’écriture et dans la façon de tourner et de réaliser. Maintenant, le travail de Didier Albert est très personnel. Dans Mystère, il a dépassé le genre qu’est la science-fiction. Ce thème le passionnait mais il a réussi à aller au-delà en posant de véritables questions existentielles comme l’avenir de l’espèce humaine.

TF1 a mis à l’antenne sa première saga de l’été en 1988. Quel regard portez-vous sur ces feuilletons ?

C’est grâce à tous ces prédécesseurs qu’on en est là aujourd’hui. Mais Mystère nous emmène vers un ailleurs qui va surprendre beaucoup de monde. C’est un téléfilm qui a une réelle profondeur et une forte dimension spirituelle.

Quels sont, selon vous, les ingrédients pour faire une bonne saga ?

La simplicité et l’humanité.


Quels souvenirs gardez-vous de votre passage dans Sous le Soleil ?

J’ai un souvenir très attendri. C’était il y a 10 ans, je venais du théâtre et je n’avais jamais fait de télévision. J’ai beaucoup appris sur mon métier et je respecte tous les comédiens qui ont participé à cette aventure. J’ai aussi pris conscience de la difficulté que ça pouvait être de tourner et l’injustice de cette profession. J’ai notamment gardé contact avec Bénédicte Delmas avec qui j’ai fait un court-métrage. C’est une actrice formidable qui joue un très beau rôle dans la série.

Comprenez-vous que certains acteurs renient le fait d’y avoir un jour participé ?

Il n’y a aucune raison d’avoir honte d’une série dans laquelle de nombreux comédiens aimeraient participer. Il ne faut pas rêver, mais en France il y a peu de programmes qui font travailler les jeunes acteurs. Il y a que 3 ou 4 gamins sortant du Conservatoire ou des Cours Florent qui vont réussir à décrocher « le rôle ». Alors si on veut gagner notre vie avec notre métier d’acteur, il faut accepter les boulots que l’on nous propose.

Quel effet cela vous fait-il d’apprendre que la série s’arrête ?

Vous venez de me l’apprendre. Je souhaite le meilleur à tous les acteurs et aux personnes qui ont travaillé sur ce projet. Toutes les bonnes choses ont une fin. Le roi est mort, vive le roi ! (rires)

Même si c’est encore un peu tôt, quel bilan pouvez-vous faire de votre parcours ?

J’ai commencé à 14 ans et j’ai eu l’occasion d’incarner des rôles très différents. Faire mon métier, c’est une chance inouïe car c’est une profession très injuste et dure. Grâce à Mystère, j’ai tourné avec des gens d’une lumière rare. J’ai appris un tas de choses et j’ai progressé en tant que comédien. Mais, ce que je ferai demain c’est une autre histoire.

Quel regard avez-vous sur la célébrité ?

Le regard le plus méfiant qui soit. La célébrité c’est une attitude qui ne fait pas partie de mon univers. Je crois que le meilleur ami du comédien c’est l’anonymat. Vous pouvez fonctionner sans être dans tous les magazines people. Le vrai rapport aux gens se fait au quotidien, ce sont des poignées de mains, des mots, une écoute. Mais je ne blâme personne, c’est un choix.

Quels sont vos projets ?

Je vais réaliser un court-métrage cet été qui est un peu conçu comme l’appendice d’un projet plus long. Il aborde le thème du deuil au travers de l’histoire d’une mère et de son enfant. Je mets aussi en production un documentaire. En ce moment, je co-écris une série un peu novatrice dans la ligne des fictions du network américain HBO.