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Quand les deux héros de Gossip Girl se confient

Tony Cotte
Publié le 19/09/2008 à 14:57 Mis à jour le 31/03/2011 à 16:40

A l’hiver dernier, Blake Lively et Penn Badgley, les deux héros de la série Gossip Girl, se sont rendus à Paris pour une conférence de presse afin de présenter la fiction dont tout le monde parle outre-Atlantique dans les cours de High School. Pas encore (officiellement) ensemble, les deux acteurs ont surtout profité de la grève des scénaristes pour venir faire la promotion de la série à travers le monde. A la grande surprise, le tandem sait même mettre de côté la langue de bois quand il s’agit d’évoquer les autres productions du genre à l’instar de Newport Beach...

Comment présenteriez-vous Gossip Girl  ?

Penn Badgley : Gossip Girl est une fiction axée autour des enfants riches de Manhattan. Dan, mon personnage, vient de Brooklyn, perçu comme le mauvais côté. La série traite, entre autres, de la dynamique entre ce garçon issu d’un quartier peu favorisé et Serena, qui incarne parfaitement la jeunesse dorée Newyorkaise.

Blake Lively : Les médias américains décrivent Gossip Girl comme une version jeune de Sex and the city.

Le rapprochement fait entre Gossip Girl et Newport Beach est-il, selon-vous, légitime ?

Penn Badgley : Ce n’est pas la même chose...

Blake Lively : ... nous sommes meilleurs ! (rires)

Après Beverly Hills et Newport Beach, en quoi Gossip Girl peut renouveler le genre ?

Penn Badgley : Nous nous distinguons principalement en étant situé à New York. Les nombreuses scènes extérieures apportent un côté plus authentique qu’une reproduction des décors en studio.

Blake Lively : Plein de jeunes acteurs talentueux font partie du casting de Gossip Girl. Dans les autres productions du genre, on a plutôt tendance à trouver des mannequins embauchés pour leur physique et non pour un quelconque talent d’acteur. Les tenues vestimentaires représentent un plus pour notre série. La styliste en chef de Sex and the city travaille aujourd’hui avec nous. La plupart des professionnels de la mode regardent même Gossip Girl pour avoir une idée des tendances vestimentaires auprès des jeunes.

Gossip Girl est l’adaptation d’une série de romans. Avez-vous lu un des ouvrages avant de tourner la série ?

Blake Lively : J’ai lu le premier tome pour entrer dans l’univers Gossip Girl. Le pilote correspond au premier livre, mais les autres scénarios ne suivent plus vraiment les intrigues des livres. La collection de Cecily von Ziegesar (auteure des romans, ndlr) est plus extrême. Certains personnages se promènent même avec un singe en animal de compagnie ! (rires)

La personnalité de votre personnage reste-t-elle la même entre la version papier et à l’écran ?

Blake Lively : Elles sont assez proches, mais j’ai essayé d’apporter un peu de ma personnalité à mon personnage. Lorsque j’étais étudiante, j’ai connu, à ma manière, ce que traverse Serena au début de la première saison. Je trouve qu’elle prend en revanche les choses un peu trop au premier degré. J’essaie donc de mon côté de la rendre un peu plus légère et pétillante. Le personnage de Dan est en revanche différent. Dans le livre, c’est un poète assez sombre et accro à la caféine.


La jeunesse dorée de Manhattan décrite dans la série est-elle vraiment proche de la réalité ?

Penn Badgley : Nous sommes à la télévision, avec le maquillage et les tenues vestimentaires peut-être plus beaux que les adolescents fortunés de Manhattan, mais nos personnalités et notre façon d’agir est, je pense, plutôt réaliste.

Blake Lively : Les créateurs de la série ont rencontré et interviewé des élèves d’écoles privées Newyorkaises pour s’inspirer de la réalité. Celle-ci peut même parfois dépasser la fiction : je me souviens d’une fille de 16 ans venue accompagnée d’un homme de 45 ans à son bal de promotion. Elle a eu une aventure avec lui et ce dernier s’en est vanté le lendemain lors d’un dîner d’affaires. Sauf que le père de la fille concernée se trouvait à sa table ! Gossip Girl peut difficilement adapter ce genre de péripéties à la télévision (rires).

Quelle est la limite fixée par les scénaristes par rapport à la réalité ?

Penn Badgley : La télévision américaine et sa censure limitent forcément la vision de la réalité. Derrière la richesse et la beauté, Gossip Girl dépeint les méfaits de la drogue et de l’alcool. Il y a une certaine forme de morale volontaire vis-à-vis du public visé.

Comme son titre l’indique, Gossip Girl est également axée sur les rumeurs et leurs conséquences. Peut-on faire un lien entre la série et ce que vous avez déjà vu du show business ?

Blake Lively : Il faut savoir que la moitié des choses publiée dans les journaux à scandales sont fausses. Un jour, mon agent m’a appelée en me reprochant de ne pas lui avoir dit que j’ai été sur la côte ouest la semaine précédente. Il avait vu sur le blog de Perez Hilton que j’embrassais même quelqu’un en plein milieu de Los Angeles. Sauf, qu’en réalité, je n’avais pas quitté New York !

De nombreux téléspectateurs regardent Gossip Girl comme un guilty pleasure (plaisir coupable, ndlr). N’est-ce pas frustrant de tourner dans une série dont une partie du public a honte de regarder ?

Blake Lively : Nous avons tous conscience qu’il s’agit d’un guilty pleasure mais tourner dans cette série reste une véritable satisfaction. Toutes les équipes qui travaillent sur Gossip Girl ont placé la barre haut en matière de production. On peut vraiment parler de qualité. Même si tout cela reste du divertissement, je préfère regarder une fiction sur des fausses rumeurs plutôt que d’en propager sur des célébrités comme le fait la presse people.

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