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Prêtes à tout pour plaire > Nicolas Deuil s’explique

Tony Cotte
Publié le 14/10/2008 à 14:32 Mis à jour le 24/02/2013 à 16:23

Depuis le 3 octobre dernier, W9 propose Prêtes à tout pour plaire, une émission de télé-réalité où certaines femmes souhaitent recourir à la chirurgie esthétique. Bistouri oblige, l’émission a fait scandale en Belgique où nombre d’associations se sont mobilisées pour demander l’arrêt du programme. La controverse a donné des idées à la chaîne de la TNT qui fait le plein de téléspectateurs désormais avec la diffusion de cette télé-réalité à mi chemin entre Starting-Over (TF1) et Miss Swan (TF6/W9). A ses commandes, Nicolas Deuil anime les plateaux français de transition entre les épisodes. L’occasion pour Toutelatele.com d’interroger l’intéressé sur le programme et ses projets...

Tony Cotte : 6.5% de part de marché, un pic d’audience à 350 000 téléspectateurs à 23h40 : la première de Prêtes à tout pour plaire a été un succès sur W9, vendredi 3 octobre dernier. Vous attendez-vous à une telle audience pour votre première émission en solo sur la chaîne ?

Nicolas Deuil : Je suis vraiment ravi des chiffres. Que souhaiter de mieux pour une arrivée ? Mais ça n’a rien à voir avec ma personne, le programme est fort et je pensais bien qu’il allait trouver son public. En Belgique, ça a été un plébiscite, il n’y avait pas de raison que ce ne soit pas le cas en France. Malgré tout, on est toujours un peu tendu avant une diffusion. On ne peut jamais être certain d’un succès assuré pour une émission.

Tony Cotte : La société royale belge de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique s’est insurgée contre la manière dont « sont mises en pâture » les patientes de l’émission. Comprenez-vous ces réactions ?

Nicolas Deuil : C’est un choix délibéré. Quand on est mal dans sa peau, on peut parler de maladie. Une porte s’ouvre à ces femmes pour les aider à guérir, je ne vois pas en quoi on peut être aussi virulent. Dès qu’il y a quelque chose de nouveau à la télé, il y aura toujours des détracteurs, ça fait partie de la règle du jeu...

Tony Cotte : Au sujet de l’émission, la sénatrice Dominique Tilmans a également déclaré : « Une telle banalisation de l’acte chirurgical laisse croire qu’il est accessible à tous sans le moindre danger ». Selon vous, Prêtes à tout pour plaire met-il suffisamment en avant le fait que ces opérations ne sont pas anodines ?

Nicolas Deuil : L’émission prévient évidemment les téléspectateurs et les patientes ont été averties à de multiples reprises. Certes ce n’est pas anodin, mais se faire opérer de l’appendicite comprend également des risques. Ce qui choque en soi, c’est que l’acte soit filmé à la télé. De là à parler de banalisation de l’opération... Une psychologue était présente au quotidien pendant deux mois avec les candidates. Elles étaient vraiment bien entourées, on ne les a pas lâchées dans un château au fin fond de la campagne belge !

Tony Cotte : Auriez-vous participé à une émission comme Prêtes à tout pour plaire si vous étiez mal dans votre peau ?

Nicolas Deuil : J’ai une phobie des hôpitaux, je ne pourrais jamais le faire. En revanche, je comprends les gens qui ont recours à des opérations chirurgicales. Si la personne est bien entourée, bien informée et a pris le temps de réfléchir, c’est, je pense, un moyen efficace de se sentir vraiment mieux dans son corps.


Tony Cotte : Pouvez-vous présenter votre future émission à l’antenne de W9, Kitchen Nightmares (Panique en cuisine, titre français provisoire), dont la diffusion est prévue à la fin de l’année ?

Nicolas Deuil : L’illustre Gordon Ramsay vient au secours de restaurateurs prêts à faire faillite. Il donne ainsi son avis sur la décoration, le service, la cuisine et même sur la comptabilité. Il fait en sorte que les restaurants reprennent le dessus. Pour ma part, je tourne les plateaux de transition et de lancement des différents épisodes depuis les cuisines du Grand Véfour à Paris. Le chef Guy Martin fait également quelques apparitions, c’est un peu la caution du programme.

Tony Cotte : TMC vous a proposé de reprendre Incroyable mais vrai à la rentrée. La concurrence avec W9 est-elle responsable de l’abandon du projet ?

Nicolas Deuil : R&G (producteur d’Incroyable mais vrai, ndlr) m’a effectivement fait cette proposition au printemps dernier. J’ai finalement préféré rester dans le groupe M6 sur W9. C’est un choix délibéré...

Tony Cotte : En 2006, suite à votre arrivée sur M6, TF1 a coupé votre chronique lors de la diffusion des Enfants de la télé enregistrée quelques mois auparavant. Comment l’avez-vous vécu ?

Nicolas Deuil : Ça ne m’a pas dérangé plus que ça (rires). Depuis trois ans, les chaînes n’aiment pas le cumul des postes, même entre hertzien et TNT. J’en ai un vague souvenir, mais j’avais été payé (rires) ! C’est la règle du jeu et je suis un des seuls à avoir pu cumuler Les enfants de la télé sur TF1 et la matinale de Canal+ pendant une année.

Tony Cotte : Vous avez déclaré qu’à l’époque de la chaîne Comédie ! vous étiez totalement libre, qu’il s’agissait même d’une sorte de « Club Med ». Comment considérez-vous W9 aujourd’hui ?

Nicolas Deuil : L’esprit de W9 fait penser à celui des petites chaînes du câble. On peut vraiment parler de famille et de proximité. Quand on passe dans les bureaux, tout le monde se dit bonjour et les portes sont ouvertes. C’est une équipe jeune et dynamique et qui a tout à prouver. C’est hyper motivant.