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C’est du propre > Danièle Odin dévoile les coulisses de l’émission

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Directeur de la publication
Publié le 09/03/2009 à 06:19 Mis à jour le 26/05/2010 à 12:41

Chouchoutes des grands comme des petits, Danièle et Béatrice sévissent sur M6 avec C’est du propre. Depuis mai 2005, elles nettoient, décrassent, récurrent moult appartements et maisons totalement négligés par leurs locataires ! Après plus d’une trentaine d’émissions tournées, les deux fées du logis s’autorisent une spéciale environnement, histoire de transmettre leurs petits gestes quotidiens pour protéger la planète. Pour Toutelatele.com, Danièle dresse le bilan de cette émission prisée des jeunes.

Jérôme Roulet : Vous formez depuis maintenant quatre ans le duo de C’est du propre avec Béatrice. Comment êtes-vous arrivée jusque-là ?

Danièle Odin : Une de mes amies avait été contactée par la production de l’émission. Quand elle a vu le concept anglais, elle m’a recommandée auprès d’eux. Béatrice est arrivée par une autre voie. Je ne la connaissais pas du tout. Auparavant, je travaillais à Air France. Cela m’a préparé à agir vite, d’avoir ce côté débrouille et d’être quelqu’un d’assez rigoureux. J’aime que les choses soient faites !

Qu’apporte Béatrice par rapport à vous ?

C’est mon alter ego ! C’est l’auguste et le clown blanc, on se renvoie toujours la balle. Chacune à ses connaissances. Elle a plutôt vécu en maison avec des meubles anciens. Moi, je suis plus citadine avec des meubles modernes.

Avant d’arriver dans l’émission, pensiez-vous qu’ils pouvaient y avoir des gens aussi sales ?

(catégorique) Oui ! Quand on a été mis sur la sellette lors de la première, les gens ont dit que c’était pipoté, que la production en avait rajouté... Mais je vous assure, il n’en est rien ! C’est vraiment comme ça ! Ce n’est pas du tout un décor (rires).

Dès que vous entrez dans l’appartement, vous avez toujours l’air effrayé. N’êtes-vous pas rôder depuis le temps ?

C’est toujours une vraie découverte pour nous. On ne fait aucun repérage auparavant. Les seules informations que l’on nous divulgue, ce sont les points essentiels pour préparer nos astuces comme une cheminée très sale ou des tâches sur la moquette.

Vous faites cependant des têtes incroyables devant la caméra. Vous devez bien vous douter que vous allez entrer dans une « porcherie »...

En fait, à chaque fois, on se dit que cela va s’arranger. Mais non ! Il y a toujours des cas avec certaines originalités. Au niveau de la démesure, il y a une imagination incroyable chez certains...

Quel candidat peut détenir le « top crado » de C’est du propre ?

Ils ont chacun leur truc : le top des toilettes, le top du réfrigérateur (rires). Il y en a un qui nous a faits des œufs pourris de trois ou quatre ans. Moi, je ne supporte pas les laitages, alors je ne vous dis pas quand je suis tombée sur une bouteille de lait qui avait plus d’un an. Ils ne manquent pas d’imagination... et ils ont toujours une bonne raison (rires).


C’est du propre est réalisée un peu à la manière d’une sitcom. Cette forme d’écriture et de réalisation ne vous gêne t-elle pas pour un tel concept ?

Au contraire, ce style sitcom me plait. Si on vous apprenait à passer le balai en long en large et en travers façon télé-achat, on n’existerait plus depuis longtemps ! On voit que l’émission est travaillée et montée par les jeunes, avec ses références au niveau des séries et des films. Nous essayons par tous les moyens de donner quelque chose dans l’air du temps. Et puis, nous sommes que dans du ménage, ce sont des choses très légères. On n’est pas Super Nanny !

On vous sent cependant plus dans un rôle d’actrice que d’animatrice...

Non ! C’est un rôle d’animateur. Nous avons été recrutées sur nos personnalités. On ne nous écrit jamais nos textes, on nous laisse parler avec nos mots. On s’habille comme on veut. On a énormément de liberté ! Dire que certains sont persuadés que l’on a un prompteur (rires)

Pour vous, C’est du propre est-elle à ranger dans la catégorie « émission de coaching » ?

Ce n’est pas du coaching plutôt de la transmission. On ne prend pas les gens pour les transformer, ils viennent à nous et on leur apprend des choses qui ne vont pas non plus transformer leur vie. On ne leur dit pas ce qu’ils font est mal, car en général ils ne font rien. C’est de la sagesse et des bons gestes. On a un peu le rôle de la grande tante qui transmet aux jeunes (rires).

Ce 9 mars sur M6, vous serez aux commandes d’une spéciale environnement. En quoi différencie telle de la formule habituelle ?

Depuis le départ, nous avions dans l’optique de faire un entretien de la maison et du jardin avec des produits simples, à la portée de tous. Nous étions déjà dans ce registre protection de l’environnement en montrant le tri sélectif, l’économie d’énergie, l’utilisation des produits bio... On s’est dit que ça serait bien aujourd’hui de remettre les pendules à l’heure.

Avec cette spéciale, vous allez donc bien au-delà du simple ménage ?

Il y avait quelques petits problèmes de ménage dans la maison, mais on était dans d’énormes problèmes de pollution dans le jardin et de gaspillage d’énergie dans la maison. Pour y remédier, nos solutions restent simples et sans gros travaux. Nous montrons le petit geste quotidien à la portée de tous et allons dans une usine avec la famille pour montrer le recyclage suite au tri sélectif.

Êtes-vous encore étonnée aujourd’hui par le succès de C’est du propre ?

Depuis quatre ans, ce qui me surprend le plus est le nombre de jeunes qui regardent l’émission. Il y a même des étudiants de Dauphine qui font des soirées C’est du propre devant leur télé. Nous avons une belle cote d’amour, c’est agréable de ne pas être agressées, et assez rare quand on fait de la télévision (rires)