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Héro Corp : la série déjantée signée Simon Astier

Emilie Lopez
Publié le 25/07/2009 à 13:30 Mis à jour le 28/07/2013 à 13:48

Après un petit tour par Comédie !, coproductrice de la série, Hero Corp a débarqué, le 5 juillet dernier, sur France 4. Imaginée par Simon Astier, frère d’Alexandre, ce programme 100% français est une énième production CALT, à qui l’on doit notamment Kaamelott et Off Prime.

C’est justement au cours du tournage de cette dernière série que la commande a été passée auprès de Simon Astier : « Mais j’ai attendu la fin de la série pour me mettre à l’écriture », explique l’acteur / scénariste. Après six mois de travail, nait une première saison d’une série qui se veut « originale, avec un petit côté décalé et une touche d’urbain », ce dernier point se ressentant dans les dialogues.

Côté pitch, « on est partis du principe que les super héros sont partout », résume Simon Astier. Voilà donc une bande d’anciens combattants du mal, reclus en Lozère afin de « tirer un trait sur leur vie, car ils sont trop vieux et ont un peu pété les plombs ! » s’amuse-t-il. Mais le retour d’un « bon gros méchant » les fera sortir de leur retraite, contraints et forcés par John « Bouclier Man », alias Simon Astier.

Pour ce qui est du casting, Simon Astier ayant lui-même attribué les personnages, on retrouve notamment à ses côtés son acolyte d’Off Prime, Alban Lenoir, alias Klauss « Force Mustang ». « Je me sens super gâté par ce personnage » sourit l’acteur, « parce que plutôt que d’aller au plus simple, il prend toujours le chemin le plus compliqué ! ».

Et si aujourd’hui, le duo s’avance au-devant des journalistes avec une entière satisfaction du travail accompli, tout n’a pas toujours été facile pour mettre sur pied cette nouvelle série. Côté financement d’abord. « Sur Comédie !, on a la liberté artistique, mais pas le budget, ce qui est normal », explique Simon Astier. « Mais c’est aussi pour cette raison que je suis là : je voulais avoir un truc original qui sorte de ma tête, sans avoir à faire des versions qui enlèvent de la spontanéité ». Sous-entendu sans avoir à trop retoucher son « bébé » afin qu’il colle aux normes des séries télévisées actuelles.

Ces même normes contre lesquelles le scénariste avoue s’être « battu parce que je pense que c’est très compliqué aujourd’hui de faire du “feuilletonnant“ à la télé. » Or, Hero Corp possède une histoire de fond, mais « est construite de façon à ce qu’on puisse suivre les épisodes un par un, avec des rappels en début d’épisode pour que les gens ne soient pas perdus ! ». Non sans perdre le coté cliffhanger que l’on retrouve dans toute bonne série américaine : « J’aime avoir les boules à la fin d’un épisode parce qu’on ne sait pas ce qu’il se passe après ! » sourit-il. En définitive, une première salve d’épisodes décrite comme « une vraie saison avec un début, un milieu et une fin », que les téléspectateurs de France 4 découvrent chaque dimanche en prime time.

Par la suite, les deux hommes ont d’ores et déjà quelques projets, tournant toujours autour de la série : « On a plusieurs manières d’évoquer l’univers Hero Corp » explique Simon Astier. « Pas avec des produits dérivés, mais une autre partie de l’histoire, via les BDs, Internet, etc. De façon à ce que les gens puissent aborder cette histoire-là de plein de manières différentes. » Également, le scénariste a avoué, au cours du dernier Festival de Télévision de Monte-Carlo, qu’une seconde saison était d’ores et déjà en chantier, et serait tournée très prochainement. Les super héros ne sont donc pas prêts d’enfin prendre leur retraite, au fin fond de leur Lozère.