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BFM TV vs. Canal Sat : la chaîne d’info contre-attaque

Emilie Lopez
Publié le 24/11/2009 à 11:28 Mis à jour le 24/11/2009 à 22:56

Troisième round dans la guerre entre BFM TV et CanalSat. Ce mardi 24 novembre, la chaîne d’information publie un communiqué dans lequel elle « prend acte que le groupe Canal + reconnaît imposer I>télé aux abonnés ».

« Le groupe affirme qu’il mène une « opération marketing » auprès d’une « fraction de ses abonnés » alors même que Canal+ Distribution, la maison mère de CanalSat, doit appliquer, au regard de ses obligations, le principe de neutralité en ne privilégiant aucune des chaînes qu’elle distribue » rappelle BFM TV, qualifiant cette opération d’ « inacceptable sur le plan éthique ». Cette dernière souligne également qu’« il n’a pas été mis fin à l’heure actuelle » à ce processus.

Sur la forme, BFM TV reprend les termes du communiqué de CanalSat, et souligne « l’affirmation que ce mécanisme ne concernerait qu’une faible partie des abonnés est d’autant plus fausse que les abonnés de CanalSat via le satellite représentent 88% des abonnés CanalSat soit près de 4 millions de foyers et plus de 11 millions de téléspectateurs.En donnant des chiffres aussi erronés qu’inédits, en comparant de manière anormale des foyers et des téléspectateurs, le groupe Canal + cherche à justifier l’inacceptable. »

La chaîne d’information affirme que les propos de CanalSat sont « en totale contradiction avec les plaintes d’un grand nombre d’abonnés CanalSat sur les forums Internet, notamment sur ceux de CanalSat. En effet, en vérité, on tombe sur i>Tele dans tous les cas, qu’on ait éteint son décodeur ou qu’on l’ait simplement mis en veille, y compris lorsque depuis sa télécommande on appuie sur le numéro d’une chaîne précise à l’allumage du décodeur. Tous les abonnés satellite à CanalSat sont bien devenus des téléspectateurs forcés d’I Télé. »

BFM TV accuse le groupe de « chercher à s’affranchir des lois qui encadrent son activité et notamment de l’article 17-1 de la loi du 30 septembre 1986 qui consacre le « caractère objectif, équitable et non discriminatoire des conditions de la mise à disposition du public de l’offre de programmes » », concluant que cette opération est « pour les téléspectateurs et pour le paysage audiovisuel français, une menace très grave pour la diversité des opérateurs. »