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Nouvelle Star 8 > Lussi évoque ses projets

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Directeur de la publication
Publié le 08/06/2010 à 19:17 Mis à jour le 09/06/2010 à 20:36

Choriste et guitariste sur la tournée d’Anaïs en 2009, Lussi baigne dans la musique depuis déjà plusieurs années avec, entre autre, son groupe Lussi in the sky. A Nouvelle Star, elle prend le pari d’être plus populaire et moins underground. Et ça marche ! Avec un répertoire riche et varié, la jeune fille a mis le public dans sa poche. Pas suffisamment par contre pour décrocher son ticket pour la demi-finale. Rencontre.

Jérôme Roulet : Tu as déjà sorti plusieurs albums avec ton groupe. Qu’attendais-tu en t’inscrivant à Nouvelle Star ?

Lussi : Jusqu’ici je n’ai pu faire que de très petites salles. Nouvelle Star était un challenge pour moi, car je ne connaissais pas l’expérience télé. Et puis, dans un milieu musical très underground, j’avais envie de me lancer dans une expérience plus populaire.

Avais-tu suivi les précédentes émissions de Nouvelle Star ?

C’est une émission que je regarde depuis années. J’ai vraiment commencé à m’y intéresser l’année de Christophe Willem. Mais j’ai été surtout marqué par Julien Doré et Benjamin Siksou. Philosophiquement parlant, dans leur manière d’aborder l’aventure, je me sentais proche d’eux. Ils m’ont vraiment donné envie de participer à l’émission.

T’attendais-tu à sortir aux portes de la demi-finale ?

Je ne m’y attendais pas, mais je m’y étais préparée. Surtout, qu’avec la sortie de Benjamin, on s’est pris une claque dans la figure. À ce moment-là, on a tous pris conscience que personne n’était à l’abri. Que c’était la réalité !

Comment as-tu vécu la sortie de Benjamin ?

Je le voyais en finale, ça a été un grand coup de massue. C’était peut-être une grosse pancarte du destin pour moi, pour la semaine d’après (rires). Après son départ, l’ambiance n’était plus la même, la pression est devenue plus grande...

Ton départ, comme celui de Benjamin, a choqué le jury. Si bien que Ramon estime souvent qu’il ne mérite pas sa place. Que penses-tu ?

Le jury n’est pas tendre avec lui donc il a l’impression qu’il ne mérite pas d’être là... Ramon a le droit de penser ce qu’il veut, mais je ne suis pas d’accord avec lui ! Ramon est un candidat qui inspire le bonheur et la joie, comment y résister ? On a forcément envie de se tourner vers lui...

Penses-tu que le jury est trop cruel à son égard ?

Le jury dit ce qu’il a à dire. Mais Ramon a l’impression d’être en porte à faux entre l’avis du jury et le soutien du public. Pourtant, ce que l’on trouve à l’extérieur, c’est la réalité. On ne vit pas forcément les « Bisounours » à Baltard. Et c’est bien d’avoir un aperçu de cette hostilité que l’on peut rencontrer dehors.


Que penses-tu de François ?

C’est l’outsider ! Celui sur lequel on n’aurait pas misé au départ et qui finalement déchire tout. François ne s’attendait pas à ça, il pensait sortir au premier prime ! Il ne se rend pas compte de sa faculté à s’adapter et à progresser. Petit à petit, il a trouvé où il voulait aller et c’est beau à voir ! Il a une intelligence de la scène et de ses performances. Et en plus c’est un excellent chanteur.

Quels étaient tes rapports avec Luce ?

J’ai une sympathie particulière pour elle. C’est, à mes yeux, quelqu’un de très créatif. C’est une excellente comédienne qui a cette intelligence de la repartie, de la spontanéité et de l’improvisation quelle que soit la situation. Elle est marrante, pétillante et inspire tout ce que le public a besoin de voir aujourd’hui.

Luce est-elle en route pour la victoire ?

Le public lui témoigne beaucoup d’affection au fil des semaines. Elle a tous les atouts pour devenir la Nouvelle Star 2010. Mais à force de dire qu’elle est la favorite, elle peut se retrouver dans un mauvais cas de figure. Donc soutenez Luce, elle en a besoin !

Quelle est ta prestation que tu juges comme la plus aboutie à Baltard ?

Ca restera Whole Lotta love de Led Zeppelin, au 3e prime. Je ne sais pas ce que j’ai eu avec ce morceau, mais je pensais qu’il était fait pour moi. Sur les premiers prime, j’étais dans une dynamique de progression. Je me suis révélée sur Jacques Dutronc, et j’ai explosé sur Led Zeppelin. Étienne Daho, AC/DC, Les Rita Mitsouko, restent également de super souvenirs.

Quelle prestation aimerais-tu zapper de ton parcours ?

(rires) Je n’ai pas de regrets sur Thriller, j’ai fait une réelle proposition artistique malgré le pugilat qui m’a été réservé après. S’il y en a une dans laquelle je n’ai pas le plus donné, c’est Désenchantée de Mylène Farmer. Je ne pense pas qu’elle ait été déterminante pour ma sortie, mais j’aurais pu aller plus loin artistiquement sur ce morceau. J’ai tellement été en doute, que je ne l’ai pas fait.

Y’a-t-il un titre que tu aurais aimé défendre en particulier sur la scène de Baltard ?

Mon regret est de ne pas avoir fait un titre de Nirvana, ce groupe a marqué ma vie. Et j’ai découvert dans la programmation de la demi-finale que j’aurais eu droit à Nirvana ! J’étais un peu triste...


On a pu s’apercevoir que tu as eu un répertoire riche et varié, que ce soit en Français ou en Anglais, sur les prime. Qu’en retiens-tu ?

J’adore chanter en Français, j’ai toujours composé et écrit dans cette langue. Mais quand on chante en anglais, la voix prend un timbre soul qui est très intéressant et très agréable à faire. Je suis venue à Nouvelle Star pour me mettre en danger et apprendre des choses. Je n’avais pas envie d’aller sur un répertoire pépère sur lequel j’allais glisser...

Y’a-t-il un membre du jury que tu appréhendais particulièrement ?

Lio car elle dit clairement ce qu’elle a dire, sans prendre de gants. Elle n’en a pas pris avec moi, je suis contente et c’est une fierté. On est là pour progresser, je ne suis pas venue pour qu’on me dise : « C’est bien bravo ! » Mais « Y’a ca qui va pas, fais attention... » Elle m’a beaucoup apporté dans ses remarques.

Penses-tu que le jury fait trop souvent son show ?

Ils sont là pour faire rebondir l’émission. C’est important d’avoir des personnages qui donnent de la vie au show. On n’est pas là pour tous se brosser dans le sens du poil !

Quel regard portes-tu sur ton parcours à la Nouvelle Star ?

Un regard de fierté, c’est une expérience extrêmement éreintante et presque surhumaine en ce qui me concerne. On sort de Nouvelle Star, lessivé et HS. Aussi, un sentiment de fierté d’avoir pu proposer une programmation indépendante qu’on entend peu en télé. Je suis ravie d’avoir porté ce flambeau-là. Je n’ai aucun regret, je pars en ayant montré ce que j’avais dans le ventre !

Comment envisages-tu ton après-Nouvelle Star ?

Avant la Nouvelle Star, Lussi in the Sky en était à ses balbutiements. J’ai vraiment envie de rebondir là-dessus pour faire avancer mon projet. Je suis avec ma guitare, accompagnée d’un batteur Benja, mon alter ego musical. C’est fun et pop, et je pense que ça peut intéresser les gens. Il y a une belle entente et j’ai vraiment envie de faire un disque qui donne la pêche, de rassembler les gens et de m’amuser sur scène.