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Nouvelle Star > Myriam Abel, le retour de l’ancienne lauréate

Tony Cotte
Publié le 14/06/2010 à 18:09 Mis à jour le 14/06/2010 à 18:10

Désormais détachée des « considérations télévisuelles » pour s’affirmer comme une chanteuse au « sens plein du terme », Myriam Abel profite de la finale de Nouvelle Star, diffusée ce mercredi 16 mai 2010 sur M6, pour faire le point sur sa carrière. Plusieurs années se sont écoulées depuis sa victoire au télé-crochet de la chaîne privée, et, désormais, la jeune maman de 29 ans, se dit « blindée ». Pour témoigner de son nouvel état d’esprit, la chanteuse prépare un album qui reflète sa personnalité, dont la sortie est prévue à la rentrée, et passe même à l’écriture. Avec son premier essai en la matière, Le cœur ailleurs, l’intéressée veut prouver qu’elle est toujours bel et bien présente...

Tony Cotte : À trois mois de la sortie de votre nouvel album, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Myriam Abel : J’ai hâte de défendre ce disque, d’assurer sa promotion, de monter sur scène et, surtout, de chanter mes nouvelles chansons. C’est le bon moment.

Le public ne vous a ni vu ni entendu depuis fin 2006. Un tel délai était-il nécessaire pour concevoir ce nouvel album ?

Je n’ai pas végété pendant ces années. J’ai fait beaucoup de galas et de soirées en province. La préparation du disque a également pris du temps, entre la rencontre des bons interlocuteurs, l’écoute de titres et l’écriture de quelques morceaux, un exercice pour lequel je n’étais d’ailleurs pas habituée. Et puis, j’ai fait un enfant et ça aussi ça prend du temps (rires).

Comment avez-vous abordez l’écriture de vos premiers textes ?

J’avoue que j’ai fait cela complètement au hasard. On m’avait proposé le single, intitulé aujourd’hui Le cœur ailleurs, en yaourt anglais. On a essayé de nombreux de textes dessus et aucun ne m’a plu. Un soir, chez moi, je me suis amusée à mettre des mots dessus et j’ai été satisfaite du résultat, tout simplement.

Appréhendez-vous la réaction du public comme de la critique ?

Je suis une personne très posée. Je n’ai pas pour habitude de me prendre la tête. Quoi qu’il arrive, je reste fière de cet album pour lequel je me suis beaucoup plus impliquée que par le passé. J’ai pris le temps de le faire et il sonne comme je le désirais. Nous l’avons enregistré à Nashville, aux États-Unis, et l’atmosphère s’en ressent.

On parle de « grande tradition de la chanson française ». Ce style correspond-t-il le mieux pour découvrir votre nouvel univers ?

J’utiliserais plutôt le terme « variété soul » avec une légère touche américaine, genre country. Après, bien sûr, il y a deux ou trois titres qui sont dans la performance vocale et que l’on peut qualifier de « traditionnellement français ». Ce disque est plus cohérent que le premier, j’ai eu plus de temps pour le faire.

Le titre Donne avait été signé Lara Fabian. Une belle collaboration pour un premier single. A qui doit-on s’attendre pour votre second ?

Il y a un titre de Franck Sitbon, pianiste de Nouvelle Star. Cyril Paulus, qui a travaillé, entre autres, sur Le Roi Soleil, a signé deux chansons. Noémie, une jeune artiste lyonnaise pour laquelle j’ai eu un vrai coup de cœur, participe aussi à l’album. En plus d’un duo avec un chanteur de Nashville, on pourra également retrouver une reprise de Chaka Khan, Ain’t nobody. Avec cet album, j’espère avoir la possibilité de faire une tournée avec mes musiciens.


Votre premier disque a été repoussé pour des raisons juridiques. Vous étiez particulièrement attendue au tournant et les anciens membres du jury de Nouvelle Star n’ont pas été tendres dans leur avis sur vos chansons. Cette époque, avec le recul, n’était-elle pas trop difficile ?

Je ne vais pas le cacher : ça n’a pas toujours été évident. Ce n’est pas cool d’être la gagnante d’une émission pour ensuite devoir régler des problèmes au tribunal. Mais ça m’a permis aujourd’hui de faire attention, je dirais même que cette expérience m’a fait mûrir. J’ai été très naïve, je disais oui à tout, je ne me suis pas protégée et j’ai fait des erreurs de jeunesse. Aujourd’hui, à 29 ans, je suis blindée et je connais davantage les pièges de ce milieu. Je rencontre souvent des jeunes chanteuses qui me demandent des conseils pour percer dans ce métier. La première chose que je réponds : ne jamais signer à l’aveugle un contrat, il faut toujours voir ça avec un avocat au préalable.

Malgré cette mésaventure, quels bons souvenirs gardez-vous depuis le début de votre carrière ?

Incontestablement les trois mois passés au pavillon Baltard. Entre l’ambiance et la sensation que j’ai pu avoir à chanter en live sur un plateau. Mon meilleur souvenir : chanter Think d’Aretha Franklin. C’est ma chanson fétiche et la faire devant des millions de téléspectateurs m’a procuré une satisfaction difficilement égalée. Mais je me régale toujours à la faire aujourd’hui lors de galas ou de soirées.

Camélia-Jordana a affirmé que les musiciens de Nouvelle Star avaient pour consigne de ne pas rattraper les candidats en cas d’erreur. Était-ce également le cas lors de votre saison ?

Cela va faire dix ans que je chante avec des musiciens, donc je n’ai jamais eu à faire à ce cas de figure. Je n’ai également aucun souvenir que cela soit arrivé à l’un de mes camarades à l’époque, mais si tel était le cas, ça ne me choquerait absolument pas. Un télé-crochet reste une compétition, pourquoi aider un candidat qui se trompe ? C’est le jeu !

Depuis votre victoire de Nouvelle Star, avez-vous suivi les autres saisons ?

Je n’ai loupé aucune émission. J’aime beaucoup Christophe Willem, mais mon chouchou reste Julien Doré. J’adore sa façon d’interpréter ses titres, son charisme et son aisance sur scène. J’aime la façon dont il s’exprime quand il est sur un plateau de télévision. Je le suis régulièrement. Dès qu’il y a une interview de lui dans les médias, je lis, je regarde et j’écoute. Cette saison, j’étais assez fan de Dave, dommage qu’il ait été éliminé aussi tôt dans le jeu. J’aime beaucoup Luce également, pour moi il ne fait aucun doute qu’elle va gagner.