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Reynald revient sur sa victoire du Combat des régions 2010

Alexandre Raveleau
Publié le 02/10/2010 à 20:05

A 32 ans, Reynald succède à Grégory au palmarès du Dîner presque parfait : le combat des régions. Le candidat d’Orléans a remporté la victoire face à Coralie, puis la « super-finale », en direct, face au champion 2009. Après quelques jours de répit, il revient sur son aventure, avec 20 000 euros en poche. Dans ses projets, un magazine et peut-être une participation à Top Chef 2011...

Alexandre Raveleau : Une semaine après votre victoire du Combat des régions de M6, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Reynald : La pression est retombée. J’étais quand même très sonné le lendemain. Maintenant, j’ai repris mon boulot (grossiste en jouets, ndlr). Et même si les gens me reconnaissent dans la rue et qu’ils voient ma tête dans les magazines, je garde les pieds sur terre.

La finale a eu lieu en direct, en seconde partie de soirée. Comment s’est déroulée la journée qui l’a précédée ?

Je suis arrivé sur Paris très tôt pour rencontrer Grégory dès le matin. J’avais vraiment hâte de le connaître. Il a tout de suite été super sympa avec moi, toujours très humble. Après le déjeuner, la production nous a montré les conditions du tournage, avec le matériel mis à notre disposition. On ne peut pas dire qu’on a été submergé de travail avant le rush du direct.

Une tarte sans pâte, du dressage, des pâtes sans pâtes : les épreuves ont-elles été vraiment redoutables ?

C’était chaud effectivement ! Grégory et moi savions néanmoins que nous allions être jugés sur la présentation des crudités. On nous avait prévenus avant. Pour le reste, c’était du 100% inédit. Pour la première épreuve, j’avoue que ce n’était pas une réussite du tout. Pourtant, tout était cuit dans mes casseroles... J’ai juste manqué d’une minute pour terminer le dressage. Je n’allais pas pleurer, mais j’en avais quand même gros sur la patate.

Lors de la finale régionale, vous avez découvert que votre juge et parrain serait Jean-François Piège. Quelle a été votre réaction ?

Je le connaissais suite à la diffusion de l’édition 2009 du jeu. Pour tout vous dire, je ne le trouvais pas forcément intéressant ! Et puis, finalement, c’est lui qui m’a le plus surpris de tous. Son rôle de parrain a été essentiel pour moi. Il n’a pas hésité à m’appeler en dehors des tournages pour me donner des conseils et me rassurer. Nous sommes aujourd’hui restés en contact. Il est même d’accord pour que je vienne dans sa cuisine pour prendre quelques astuces.

Vous ne devez pas avoir conservé la même relation avec Georges Blanc, plutôt pro-Coralie, votre concurrente en finale...

Lui, il était vraiment à fond la caisse. Je crois que même si j’avais sorti un plat extra, jamais il ne m’aurait donné tous les points... (sourire) J’ai prévu de manger chez lui bientôt.

Vous avez, semble-t-il, été un peu « vengé » lors de l’épreuve de la nacelle. À 50 mètres d’altitude, on ne peut pas dire que Georges Blanc paraissait à son aise...

Il flippait un peu je crois (rires).

Comment avez-vous appréhendé cette épreuve ?

J’ai bien senti que ça bougeait et, surtout, qu’il pleuvait dans mes casseroles. En réalité, j’étais tellement dans mon truc que je n’ai fait attention à rien. Je n’ai levé la tête qu’à la toute fin, au moment où nous sommes tous redescendus. Là, j’ai vu le panorama sur la ville. Ils sont fous chez M6 !


Un mot sur le sabayon resté en bas, un élément essentiel de votre dessert...

Tout le monde se fout de moi avec ça depuis une semaine (rires) ! Sur place, je vois sabayon, je pense sabayon et j’oublie le sabayon... J’ai cru que j’allais pleurer. Mais ce sont les règles du jeu. Stéphane Rotenberg nous avait avertis. Au final, je suis plutôt content de mon dessert.

Du train lancé à pleine vitesse, au parc d’attractions en passant par Versailles, avez-vous toujours pris du plaisir à cuisiner au cours du jeu ?

Toute l’aventure reste un très bon souvenir. Le plus chaud a été Versailles, une journée vraiment difficile. Il faisait plus de 40 degrés ! Dans l’après-midi, en pleine préparation, nous avons tous eu des coups de chaud. Tout a été supprimé au montage, mais les conditions étaient terribles. A l’autre extrémité, mon meilleur souvenir reste le Thalys. En montant dans le train, j’ai bien compris qu’ils avaient préparé un coup foireux... Et ça n’a pas manqué !

Quels étaient les qualités et les défauts de votre concurrente Coralie ?

Elle était très gentille et avait surtout beaucoup de talent. Elle a peut-être manqué d’un peu de sang-froid. Nous sommes restés en contact et nous nous reverrons prochainement. Il n’y a jamais eu de rivalités entre nous deux.

A l’instar de Grégory, si l’après- Combat des régions vous conduisait à Top Chef 2011, accepteriez-vous de relever le défi ?

L’aventure peut être sympa ! Toutefois, des amateurs aux professionnels, il y a un pas. Si on me le propose, de toute façon je fonce. Reste à savoir si M6 est partante.

Un projet de magazine serait en gestation avec Grégory. Qu’en est-il ?

Nous avons beaucoup d’idées, mais rien ne doit encore filtrer. Il s’agit d’un projet qui devrait voir le jour rapidement, un genre de retour des deux finalistes.

Êtes-vous téléspectateur de MasterChef sur TF1 ?

Je n’ai pas vraiment eu le temps de découvrir l’émission, à cause de mon travail. Des tournages de M6 au boulot, je n’y ai même pas jeté un œil à vrai dire.

Avez-vous un conseil pour les amateurs qui voudrait se lancer dans l’aventure du Dîner presque parfait ?
Rester soi même et être objectif sont deux valeurs essentielles pour réussir. Il ne faut surtout pas se prendre la tête. Les calculateurs ne vont jamais loin. Il faut également s’engager pour le plaisir, sans penser aux gains ou à la victoire.