Toutelatele

Stéphane Bern

Alexandre Raveleau
Publié le 08/12/2003 à 00:03 Mis à jour le 15/03/2010 à 15:19

C’est le roi des médias. Aujourd’hui à la télévision, à la radio, dans la presse et sur internet, Stéphane Bern est également l’auteur d’une kyrielle d’ouvrages et membre de la famille des Razmokets...

Né le 14 novembre 1963 à Lyon, Stéphane Bern a passé son baccalauréat au lycée Carnot à Paris. Diplômé ensuite de l’Ecole Supérieure de Commerce de Lyon, il commence sa carrière dans la presse, en 1985, avec Dynastie, « le magazine des grandes familles », dont il est le rédacteur en chef. C’est le début de son aventure médiatique au sein du Gotha international. Après un passage éclair, en 1988, à l’hebdomadaire Jours de France, il devient grand reporter puis chef de service Evènements à Madame Figaro. A ce jour, il n’a jamais quitté le monde du Figaro. Depuis 1999, il est d’ailleurs rédacteur en chef adjoint des trois magazines du journal.

Dans un même temps, Stéphane Bern fait ses classes à la radio. Sur Europe 1 d’abord, il est en charge d’une chronique sur l’actualité royale de 1992 à 1997. Philippe Bouvard le convie ensuite à la table des Grosses Têtes sur la concurrente RTL. Stéphane Bern entre alors dans le divertissement. Sa passion pour les têtes couronnées n’en pâtit pas pour autant.

En 1999, France Inter fait appel à lui pour succéder à Laurence Boccolini sur la tranche 11h/12h45 avec le Fou du Roi, dont il est producteur et animateur. Sa mission est de taille : retrouver les auditeurs perdus par Rien à voir, l’émission que proposait alors la future animatrice vedette du Maillon faible. Et ce « Tintin chez les rois », comme il se présente lui-même, réussit le pari osé d’égaler, voire dépasser, Laurent Ruquier et son Rien à cirer d’antan. Ainsi, depuis le studio 106 de la maison de la radio, Stéphane Bern et ses chroniqueurs (Patrice Carmouze, Guy Carlier, Muriel Cousin, Jérôme Duhamel, Joëlle Goron, Bruno Masure, François Morel et Stéphane Guillon pour ne citer qu’eux) analysent et décortiquent depuis quatre ans la personnalité de leur invité du jour avec succès.

Mais c’est bien à la télévision que sa notoriété explose. Sur TF1, il devient le concepteur et l’animateur de Sagas. Le programme s’installe lors de l’été 98. Et les audiences sont très vite au rendez-vous : en août, Monaco et les Grimaldi réalisent la 3ème meilleure performance de l’année dans la catégorie magazine toutes chaînes confondues. Ce jour-là, 7.7 millions de téléspectateurs assistaient à l’évolution de Stéphane Bern sur son navire virtuel. Eté après été, Sagas revient sur la première chaîne et les résultats avoisinent en moyenne les 30% de part de marché.

Parallèlement, Stéphane Bern poursuit ses travaux sur les reines, princesses et autres ducs et barons. Naissent ainsi : Destins royaux sur cd-rom en 2001, le site internet www.gotha.fr, et de nombreux ouvrages tels que Diane de France, la princesse rebelle (2003), Rainier de Monaco et les Grimaldi (1999), Moi, Amélie, dernière reine du Portugal (1997) La monarchie dans tous ces états (1992) ou encore Mon royaume à moi, sa biographie parue en 2000.

Alors partagé entre une image de pédant et celle d’amuseur du France Inter, Stéphane Bern profite de l’ambivalence pour en faire sa marque de fabrique. Il reprend ce double rôle sur Match TV avec Frédéric Lopez et J’y étais. Au cinéma ensuite, il fait une apparition remarquée dans Absolument Fabuleux et surtout Laisse tes mains sur mes hanches en sportif indélicat...

L’année 2003 sera celle du tournant. En janvier, TF1 programme un Sagas au cœur de l’hiver, une première. Le résultat est sans appel : 7,7 millions de téléspectateurs. L’été dernier encore, l’émission a connu le même succès. Mais août 2003 sonne la fin de la collaboration entre Bern et TF1, le « fou du roi » a accepté de reprendre la case en clair de 20h sur Canal +. Stéphane Bern aura ainsi successivement collaboré sur TF1, à Famille, je vous aime, Les Grosses Têtes, Echos de Stars, Boulevard des célébrités et Célébrités.

En arrivant sur Canal +, Stéphane Bern retrouve le ton de son émission de radio. TF1 semblant être une vieille histoire, il profite du micro de Jean-Marc Morandini pour régler quelques comptes... En effet, fin septembre, l’animateur s’est ouvertement attaqué à Carole Rousseau - avec qui il présentait Célébrités en deuxième partie de soirée -, parlant de l’animatrice comme d’une « imposture flagrante », sachant à peine lire un prompteur et étant odieuse avec les gens... Stéphane Bern appartient désormais à la famille Canal +.

A 39 ans, le voici donc aux commandes d’une quotidienne, 20h10 pétantes et devient une figure emblématique de la chaîne cryptée avec à ses côtés, Ariel Wizman, habitué des murs Canal +, et quelques transfuges de France Inter - Muriel Cousin et Stéphane Guillon en tête. Avec 1.5 million de téléspectateurs en moyenne, Stéphane Bern et son sourire incoercible semblent bien convaincre le public.

Une émission de radio qui bat tous les records, les retrouvailles de l’esprit « Canal » avec 20h10 pétantes et des succès en librairie, la saga Bern ne semble pas encore à son épilogue...