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Philippe Bas, la nouvelle recrue de Profilage

Claire Varin
Publié le 13/03/2012 à 19:47

La saison 3 de Profilage arrive sur TF1 jeudi 15 mars 2012. A cette occasion, Toutelatele.com a rencontré son nouvel acteur principal, Philippe Bas. Le comédien, âgé de 38 ans, évoque - avec enthousiasme et humilité - son arrivée dans la série policière, son personnage et l’espoir d’un accueil favorable du public. Il est ici également question de son avenir dans Profilage et de ses projets.

Claire Varin : Comment êtes-vous arrivé sur Profilage ?

Philippe Bas : On m’a proposé de faire des essais, au même titre qu’une dizaine d’acteurs. J’ai eu la chance d’être choisi. Dans un premier temps, ça s’est fait comme ça, parce que j’avais appris qu’il y avait ce rôle à pourvoir. Ensuite, on a pu lire la bible de ce personnage et la nouvelle direction prise par la série.

Qu’avez-vous aimé dans Profilage ?

C’était déjà une production de qualité. Je la connaissais peu, je me suis donc procuré la saison précédente. J’étais très honoré qu’on souhaite m’accueillir, surtout avec ce personnage plein de facettes. On va le découvrir au fur et mesure des épisodes. Et c’est ce qui m’a plu : cette opportunité de créer un héros sur la durée, dans une série qui est déjà en place.

Comment décririez-vous votre arrivée dans cette équipe déjà installée ?

Je ne suis pas le seul nouveau venu cette saison. Il y avait également deux nouveaux réalisateurs, Julien Despot et Alexandre Laurent. On leur doit beaucoup parce qu’ils ont introduit un souffle vraiment percutent. Ça a rendu les choses très simples. Nous avons été accueillis par une équipe bienveillante. Ce sont des rythmes de production qui sont assez intenses, malgré tout, on a fait un truc... on a fait du mieux qu’on a pu et les gens avaient l’air content du résultat.

Comment définiriez votre personnage ?

Le Commandant Rocher est un flic plutôt efficace. Il consacre tout son temps à son métier, à part lorsqu’il élève seul son fils de 9 ans. Il est protecteur de nature. Il est responsable de sa brigade, il est chef de groupe et va essayer de faire en sorte que tout se passe le mieux possible pour tout le monde. On commence cette saison dans un rapport un peu rude, mais c’est pour mieux introduire son humanité. On va en être témoins à travers les épreuves qu’il va subir.

Dès les premiers épisodes, on devine que le décès de sa femme sera un fil rouge dans cette saison. Est-ce un personnage sombre ?

Je ne l’ai pas trouvé écrit de cette façon. En revanche, c’est un personnage qui a fait face à des situations difficiles, un deuil particulier. La femme de sa vie est morte. A la fin du deuxième épisode, une piste est lancée. Rocher a un rapport fort avec son fils, il est très paternel. Il peut aussi être très lumineux. Je rends d’ailleurs hommage à Fanny Robert et Sophie Lebarbier, qui sont les auteures de la série, car c’est un personnage très riche. C’est une vraie chance.


Le Commandant Rocher devait-il être très différent de Matthieu Pérac, incarné par Guillaume Cramoisan, que vous remplacez ?

Certainement, mais l’important reste le duo. La star de Profilage, c’est surtout Profilage. Ça a bien fonctionné parce qu’on a réussi à réintroduire le personnage de Chloé Saint-Laurent. Rocher fait une apparition nouvelle, avec de la maladresse au début. Ensuite, on va vers quelque chose de plus ouvert et de plus humain. Entre les deux premiers épisodes et les deux derniers (dont le tournage s’est achevé le mois dernier, ndlr), il y a eu une vraie évolution. On a travaillé ensemble pendant un an. On s’est tous amélioré et on a trouvé le rythme, que ce soit les metteurs en scène ou même le monteur, il connaît mieux notre façon de jouer...

Pouvez-vous nous parler de votre collaboration avec Odile Vuillemin et de la nature de votre duo ?

Le duo s’est fait grâce à l’écriture. Comme c’était bien écrit, on n’a pas eu à se chercher. Tout au long des épisodes, chacun d’entre eux va vivre des aventures. Les histoires de Chloé Saint-Laurent et du Commandant Rocher vont se croiser et chacun va avoir quelque chose à apporter à l’autre. Au delà des enquêtes, ces histoires privées vont avoir leur propre destin. A partir du moment où les deux sont dans le cadre, le duo fonctionne. On retrouve une complémentarité évidente. Sous des dehors très pudiques, leurs rapports sont plutôt fraternels.

Avez-vous signé pour une autre saison ?

On va voir si les téléspectateurs vont être réceptifs. Profilage avait déjà son public. Là, il y a de nouveaux réalisateurs et deux nouveaux acteurs puisque Valérie Dashwood interprète la nouvelle médecin légiste.

Guillaume Cramoisan est parti après deux saisons parce qu’il considérait qu’il n’avait plus rien à dire. Être un héros récurrent vous plait-il ?

Avant d’espérer pouvoir faire deux, trois ou quatre saisons, j’espère simplement que le public répondra présent à celle-ci. La chance quand on est acteur dans une série, c’est de pouvoir construire son personnage. On a la possibilité de le faire évoluer. Là, sur les douze épisodes, il se passe des choses vraiment différentes et, surtout, inattendues. Pouvoir travailler comme ça pendant un an, c’est une routine très agréable. Je ne suis pas sclérosé dans quelque chose qui ne bouge pas.


Depuis Greco, le genre policier semble vous suivre. Diriez-vous que les rôles de flics vous collent à la peau ?

Depuis Greco, j’ai fait pas mal de choses. J’ai joué un marin criminel dans Élodie Bradford. J’ai fait Le Vernis craque - c’était une très belle aventure - sur la peinture, avec Renoir et Toulouse Lautrec, et je faisais un Apache à l’époque du vieux Montmartre. Après c’est vrai que pour des rôles comme Greco et Profilage, ce sont deux personnages de flics. J’ai aussi interprété un membre du GIGN pour un film historique, L’Assaut. Je ne peux pas dire que c’est un type de personnage qui me colle à la peau mais ce sont des rôles qui sont très présents dans les téléfilms en France.

Vous étiez également dans La Loi selon Bartoli aux côtés de Stéphane Freiss, qui avait exprimé publiquement sa colère suite à l’annulation par TF1. Quel est votre sentiment par rapport au destin de cette série ?

C’est la vie... Il y a eu trois épisodes de tournés et c’était un vraiment personnage attachant. Je peux comprendre que Stéphane ait exprimé des regrets parce qu’il s’était investi. Mais ce n’est pas comme si on arrêtait quelque chose qui avait dix ans d’existence, qui était énorme et une vraie déception pour les téléspectateurs. Là, c’était quelque chose de nouveau qui, visiblement, n’a pas rencontré son public.

Le téléfilm Un mari de trop que vous aviez fait avec Lorie, avait rencontré un joli succès sur TF1. Y a-t-il eu des discussions pour une suite ?

Il y a eu des discussions, mais il n’y aura pas de suite. Et pour ce qui est d’une éventuelle collaboration entre nous, j’ai été pas mal occupé et elle aussi. Pour l’instant, ce n’est pas en projet. On ne se l’interdit pas. Elle est super occupée, il y a l’album et une tournée possible. Plus, des tournages aussi qu’elle est en train d’initier. De très belles choses d’ailleurs. Heureusement que l’on se voit le soir et qu’on peut se raconter nos journées parce que sinon... (rires) C’est beaucoup de travail. On a vraiment du bol, c’est beau de pouvoir travailler comme ça.

Avez-vous d’autres projets ?

Rien de concret dont je peux parler. Les choses devraient assez vite se faire pour une éventuelle suite à Profilage et pour d’autres choses. De mon côté, j’aimerais refaire du théâtre et je fais des rencontres en ce sens, en ce moment. Et j’ai un projet pour le cinéma qui sera pour 2013.