Toutelatele

L’Affaire Gordji, le duel Chirac / Mitterrand sur Canal+

Alexandre Raveleau
Publié le 30/05/2012 à 15:29

Entre 1986 et 1988, la France a connu sa première cohabitation. Tandis que François Mitterrand était installé à l’Élysée, Jacques Chirac dirigeait le gouvernement depuis Matignon. Au cœur de ces deux années de face à face politique, une affaire a plus particulièrement intéressé les équipes de création de Canal+. Il s’agit de L’Affaire Gordji, du nom d’un diplomate iranien.

Tandis que la France subissait une série d’attentats, dont celui de la rue de Rennes, la tension est montée d’un cran avec l’Iran, soupçonnée d’être aux origines des événements tragiques, via le réseau de Fouad Ali Saleh. En parallèle, le pays détenait la clef de la libération des otages français retenus au Liban. Derrière la diplomatie et le dossier mené par le juge Boulouque, le duel politique opposant François Mitterrand et Jacques Chirac a transformé l’affaire terroriste en enjeu électoral. L’échéance du scrutin présidentiel de mai 1988 était en effet dans tous les esprits...

Après le succès de Yann Piat, chronique d’un assassinat (860 000 téléspectateurs et 14% de part de marché auprès des abonnés), Canal+ poursuit ainsi sa ligne de fiction politique avec L’Affaire Gordji. Le téléfilm, réalisé par Guillaume Nicloux (Cette femme-là, Le Poulpe, La Clef...), sera diffusé le 4 juin, à partir de 20h55. À l’affiche, Thierry Lhermitte devient Jacques Chirac, tandis que Michel Duchaussoy campe le personnage de François Mitterrand. À noter qu’il s’agit du dernier rôle du comédien, disparu dans la nuit du 12 au 13 mars 2012.

Ce thriller politique sera notamment l’occasion d’ouvrir les portes de Élysée ou Matignon, dans les coulisses du pouvoir et des influences. L’une des plus célèbres scènes de débat de l’entre-deux tours y est également montrée. Ces mots sont restés célèbres : Jacques Chirac : « Ce soir, je ne suis pas le Premier ministre et vous n’êtes pas le président de la République, nous sommes deux candidats... vous me permettrez donc de vous appeler Monsieur Mitterrand. »- Réponse de François Mitterrand : « Mais vous avez tout à fait raison Monsieur le Premier Ministre ».