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Les 10 ans du succès pour France 5

Alexandre Raveleau
Publié le 13/12/2004 à 02:03 Mis à jour le 14/10/2019 à 20:53

Depuis 10 ans, France 5 est la chaîne « de la découverte, de l’emploi et de la santé ». Documentaires, programmes éducatifs mais aussi débats de société ont toujours porté la chaîne jusqu’à son public. Avec une politique de programmes uniques sur le réseau hertzien, la chaîne marque maintenant des points dans le petit cercle des chaînes publiques. De 3,5 % de part de marché en 1995, France 5 réalisait en 2003 6,4% de part de marché. Et un résultat qui s’annonce encore à la hausse pour l’année 2004.

Serge Moati (Ripostes), Yves Calvi (C dans l’air), Paul Amar (D’un monde à l’autre), Daniel Schneiderman (Arrêt sur image) ou Carole Gaessler (C’est mon affaire) sont aujourd’hui les vedettes de l’antenne. En 10 ans, France 5 a également connu Benjamin Castaldi (l’Etoffe des ados), Bruno Solo (l’Ultime Razzia), Gérard Miller (le Goût du noir), Thierry Dugeon (Femme &co et Dans ma boîte) et encore Maïtena Biraben (les Maternelles). Autant de noms célébres pour une chaîne où le documentaire est la star.

Ainsi, de 1154 heures diffusées en 1995 à 3925 heures en 2003, le genre documentaire a connu une progression est de + 340% sur l’antenne de la chaîne publique. Et le téléspectateur est au rendez-vous. La semaine dernière encore, Les survivants des glaces, programmé à 17h05 le samedi 4 décembre, a été suivi par plus de 1,6 million de téléspectateurs, soit 15% de part de marché.

Du projet « Eureka » en 1987 à l’éclosion de la Cinquième en 1994 jusqu’à l’avènement de France 5 en 2004, une multitude d’évènements ont jalonné la croissance de ce bébé audiovisuel.

En mai 1994, Jean-Marie Cavada recevait le mandat pour « prendre toutes dispositions nécessaires au démarrage de l’activité d’une chaîne du savoir, de la formation et de l’emploi ». Le 13 décembre de la même année, à 18 heures précises, La Cinquième diffusait ses premières images.

L’année 96 verra, quant à elle, la naissance du site de la chaîne à l’aube de l’outil internet en France. De moins de 100 000 visiteurs au moment de sa création, le site atteint cette saison près de 9 millions d’internautes.

Après un projet de fusion entre la Cinquième et Arte en mars 1997, le soufflet économique retombe dans la maison du savoir et de la connaissance. Mais en août 2000, la chaîne intègre le groupe France Télévisions et précise son cahier des charges. Elle est désormais chargée de « concevoir et de programmer des émissions de télévision à caractère éducatif et favorisant l’accès au savoir, à la connaissance, à la formation et à l’emploi, destinées à être diffusées sur l’ensemble du territoire métropolitain. Cette programmation doit contribuer à l’éducation à l’image et aux médias ». Avec Jean-Pierre Cottet à sa tête, la chaîne prend un virage à 90° et commence sa longue course de fond vers le succès. Les écrans du savoir font leur entrée sur la grille, avec un 7 d’or de la meilleure émission éducative à la clé. Dans un même temps, les Maternelles et C dans l’air font leur apparition. Début 2002, la Cinquième devient France 5.

Avec des émissions du même acabit, France 5 a réussi a convaincre le public, et plus particulièrement les ménagères de moins de 50 ans, que « la 5 » ne rimait pas seulement avec la vie privée des animaux et autres parades nuptiales des zébus. Aujourd’hui le public de France 5 est même majoritairement féminin (57,8%), les ménagères représentant plus de 20% de son public.

L’autre cible phare de la chaîne publique est celle des enfants de 4 à 10 ans. Avec Les Zouzous, qu’ils soient du matin, midi ou du soir (sur le câble et satellite), les dessins animés sont devenus le terrain privilégié pour de véritables sauts d’audience. Depuis la rediffusion des Mystérieuse cités d’or et de Princesse Sarah, les jeunes adultes nostalgiques sont également devenus accros de la case de 12h40, dédié aux Rémi sans famille, Heïdi et Lady Oscar.

Le bilan en 2004 ? France 5 se porte fort bien tant en niveau d’images que d’audimat. Avec plus de 3000 heures de documentaires annuels, la chaîne est parvenue à se forger une véritable identité au sein du PAF. Quant à la part de marché global, elle ne cesse de grandir. Elle atteint désormais les 7,7%, et les records tombent toutes les semaines.