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The L Word : Rachel Shelley

Tony Cotte
Publié le 17/06/2005 à 00:45 Mis à jour le 09/05/2011 à 14:58

Arrivée au cours de la deuxième saison de The L Word, Rachel Shelley incarne Helena Peabody, une riche femme d’affaires homosexuelle. La série The L Word met en scène les jeux de séduction d’un groupe d’amies lesbiennes. Canal +, qui a d’ores et déjà acquis les droits de la saison 2, diffuse l’intégralité de la première saison en prime time. Autour d’un brunch d’un célèbre palace parisien, Rachel Shelley se met à nu pour Toutelatele.com.

Tony Cotte : Vous interprétez Héléna, un nouveau personnage de la deuxième saison de The L Word. Comment s’est déroulée la rencontre avec les producteurs ?

Rachel : Tout est allé très vite. Je venais de passer quelques jours à Los Angeles pour tourner dans des films indépendants. Dès mon retour au Royaume Uni, les producteurs de la série m’ont contacté pour leur envoyer une cassette. J’ai donc fait rapidement une VHS amateur et je n’y ai plus pensé. Je n’y croyais pas vraiment. Une semaine plus tard, je reçois un appel pour venir tourner des scènes test. J’ai été engagée et on m’a dit d’office que je devais quitter Londres pour 4 mois !

Tony Cotte : L’adaptation n’a-t-elle pas été trop difficile ?

Rachel : Je ne peux pas dire que ce fut facile ! Mais j’ai été très bien accueillie par toute l’équipe. Quoiqu’il en soit pour penser à une carrière, vivre aux Etats-Unis est primordial ! Je n’ai eu que très peu de propositions à Londres jusqu’à présent...

Tony Cotte : Pourtant le tournage ne se déroule pas en Amérique...

Rachel : Effectivement, les trois quarts de la série se tourne à Vancouver. L’intrigue est censée se dérouler à Los Angeles mais on ne filme là bas que les scènes extérieures. L’an dernier, nous y sommes allés seulement deux fois pour enregistrer toutes les scènes de la saison d’un coup !

Tony Cotte : Connaissiez-vous la série avant de rejoindre l’équipe ?

Rachel : C’est difficile de ne pas connaître ! A Los Angeles, il y a énormément d’affiches pour promouvoir la série. Mais je n’avais vu aucun épisode, puisque The L Word a débuté en Angleterre seulement à l’automne dernier. Je savais que le programme était important aux Etats-Unis car il soulève un grand nombre de questions sur le mouvement homosexuel. Ce n’est pas une série superficielle...

Tony Cotte : Incarner une lesbienne sans tomber dans la caricature, est-ce un exercice difficile ?

Rachel : Mon personnage, Héléna, est avant tout une riche femme d’affaires. Son orientation sexuelle fait partie d’elle depuis longtemps. Son côté lesbien est donc mis au second plan. Elle est différente des autres protagonistes puisqu’elle n’a pas eu besoin de faire son « coming-out ». Il n’y a pas une grande différence pour incarner ce personnage qu’il soit homosexuel ou hétérosexuel.


Tony Cotte : Le regard de vos proches a t-il changé depuis qu’ils vous voient faire l’amour à d’autres femmes à l’écran ?

Rachel : La deuxième saison n’est pas encore diffusée où ils habitent (rires). En tout cas mon petit ami adore ! (rires) En ce qui concerne ma famille je ne leur ai pas envoyé les bandes puisque nous les recevons nous même uniquement une semaine après la diffusion de l’épisode à la télévision !

Tony Cotte : Ces fameuses scènes vous ont-elles posé un problème ?

Rachel : Faire l’amour à une femme devant la caméra, ce n’est pas plus difficile qu’avec un homme ! Et je m’entends bien avec ma partenaire. J’ai donc été à l’aise. Par contre, la première fois, l’actrice à qui je donnais la réplique était réellement enceinte. Je ne me suis jamais approché d’une femme enceinte d’aussi prés dans ma vie et je dois avouer que c’était déstabilisant sur le moment ! Le réalisateur a même dit « Ca serait bien de le faire avec plus d’émotion ! » (rires)

Tony Cotte : Vous revoir nue ne vous dérange donc pas ?

Rachel : Je suis assez à l’aise avec ça. Selon le contexte, non ça ne me dérange pas. Dans la série, on me voit nue dans une piscine, nous le sommes entièrement en plateau mais à l’écran on ne distingue pas toute mon anatomie. De toute façon nous sommes prévenus ! Avant d’être engagé, on nous livre un contrat détaillé. Il y figure une clause qui évoque le fait de certaines prises de vue. Par exemple dans mon cas, il était précisé un gros plan d’une durée de 3 secondes sur ma poitrine. Ce n’était pas gênant au moment de la signature, mais quelques semaines plus tard, une fois devant le fait accompli, c’est vrai que je me suis dit que j’aurais du mieux négocier mon contrat (rires).

Tony Cotte : Quelles ont été les propositions à la suite de votre arrivée dans la série ?

Rachel : De ce côté là, on peut dire que ça m’a propulsé. Aux Etats-Unis, The L Word a un impact énorme. Je suis allée outre-Atlantique après avoir tourné dans le long métrage Lagaan, nommé aux oscars dans la catégorie « meilleur film étranger ». Mais ça n’a rien changé pour moi. Il y a une grande différence quand vous êtes dans une série à la télévision, diffusée à l’échelle nationale. J’ai des projets maintenant mais je ne peux pas encore en parler. Je me concentre sur le tournage de la troisième saison de la série.

Tony Cotte : Aujourd’hui, si vous devez choisir une série dans laquelle vous feriez une apparition, laquelle serait-elle ?

Rachel : (réfléchit) Je dirais Nip/Tuck ! J’aime beaucoup le programme, tout comme Les Soprano ou encore 6 feet under qui malheureusement s’est achevé. Quant à Desperate Housewives, c’est une série de qualité mais il y a déjà des ténors au casting. Je ne vois pas ce qu’ils pourraient bien faire de moi !