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NCIS : enquêtes spéciales > Rencontre avec Michael Weatherly

Ariane Grassi
Publié le 21/12/2006 à 00:20 Mis à jour le 13/04/2011 à 18:18

Révélé au grand public grâce au rôle de Logan dans Dark Angel, Michael Weatherly a depuis abandonné lunettes et fauteuil roulant pour se glisser dans la peau de Tony DiNozzo. Depuis quatre ans, il apporte charme et fantaisie à NCIS : enquêtes spéciales, la série qui, chaque vendredi soir, fait de l’ombre à la Star Academy.

Ariane Grassi : NCIS enquêtes spéciales réalise d’excellentes audiences aux Etats-Unis et en France, comment expliquez-vous ce succès ?

Michael Weatherly : Les gens aiment les mystères, les puzzles... Je crois qu’ils apprécient également la façon dont les personnages jouent entre eux. La série ne se prend pas trop au sérieux, elle est donc un peu différente des autres policiers américains comme CSI (Les Experts) ou Law and order (la série des New York). J’adore ces séries, mais je crois qu’on ne cherche pas à leur ressembler.

Ariane Grassi : Comment l’aventure NCIS a-t-elle commencé pour vous ?

Michael Weatherly : J’ai eu le script quand j’étais en Australie, j’ai filmé mes essais moi-même pour le rôle de Leroy Jethro Gibbs. A ce stade, je crois que le personnage était un homme noir de cinquante ans, donc j’étais clairement l’acteur qu’il fallait (rires) ! Mon agent m’a appelé et m’a suggéré de rencontrer Donald Bellisario (le créateur de la série, ndlr). Nous avons dîné ensemble, beaucoup bu et mangé, et j’ai découvert un homme incroyablement charismatique et un formidable conteur. Je l’ai trouvé irrésistible et j’avais vraiment envie de travailler avec lui. Pendant ce dîner, j’ai parlé plus que je ne l’aurais dû, Don a vu tous mes défauts et ça lui a plu ! Je crois que Tony est une combinaison de tous mes défauts. Il est imparfait et c’est ce que nous avons en commun !

Ariane Grassi : En tant qu’acteur, qu’appréciez-vous dans NCIS ?

Michael Weatherly : La chance que nous avons sur NCIS, c’est que pendant une minute nous sommes des héros de films d’action qui, pistolets à la main, ouvrent une porte d’un coup de pied. La scène suivante laisse alors place à un badinage romantique à la Cary Grant et Rosalind Russel dans La fille du vendredi, et succèdent à cela des scènes de « slapstick comedy » (farce), de rivalité masculine, ou bien encore d’autopsie et d’enquêtes policières. Dans les autres programmes, que ce soit Lost ou une série médicale, on est pris au piège du genre. C’était le cas pour Dark Angel d’ailleurs. C’est comme dans les soap-operas où les acteurs doivent avoir l’air étonnés de découvrir leur femme dans les bras d’un autre, alors que c’est la vingt-huitième fois (rires) !

Ariane Grassi : Comment vous préparez-vous pour votre rôle ?

Michael Weatherly : Ma préparation est très dangereuse et ne doit pas être exécutée par un non-professionnel ! Personne ne devrait essayer d’être DiNozzo dans la vraie vie (rires) ! Je bois beaucoup de café, probablement une tasse de plus qu’il ne le faudrait ! Ensuite je parcours les nouvelles, et quand je vois ce qu’il se passe dans le monde, ça me rend beaucoup plus heureux d’aller sur le plateau et d’échapper à cela ! Et enfin la dernière partie de ma préparation, c’est de ne rien préparer ! Nous sommes des marionnettes et Donald Bellisario est celui qui tire les ficelles !


Ariane Grassi : Quelle est l’ambiance sur le plateau ?

Michael Weatherly : Vous êtes-vous déjà retrouvé dans une fête, pas au début, ni à la fin, mais au moment où passe la bonne chanson, où ce n’est pas trop enfumé et où tout le monde a à boire ? NCIS, c’est comme une fête, sauf qu’on ne fume pas et qu’on ne boit pas au travail ! On s’apprécie tous probablement un peu trop, c’est une rare expérience de travail et c’est à Mark Harmon (Jethro Gibbs) qu’on la doit ! C’est un leader, au-delà de son rôle de chef !

Ariane Grassi : Comment définiriez-vous la relation entre Jethro Gibbs et Tony DiNozzo ?

Michael Weatherly : Mark et moi sommes probablement trop rapprochés en âge pour être père et fils, mais je dirais que Gibbs est un mentor et Tony son disciple. Au fil de la série, Tony va être amené à le démystifier et à prendre conscience qu’il n’est qu’un homme et qu’il est donc vulnérable. C’est une étape difficile de découvrir que ses parents sont des humains et non des Dieux ! Je pense que Tony n’y perdra pas son sens de l’humour, mais à presque 40 ans, il serait ridicule de me voir encore jouer le gamin à qui l’on met une tape derrière la nuque !

Ariane Grassi : La quatrième saison est en cours aux Etats-Unis, y en aura-t-il une cinquième ?

Michael Weatherly : CBS n’a pas encore fait d’annonce, mais nous sommes les premiers sur notre tranche horaire et je crois que la chaîne est également curieuse de savoir ce qui va se passer !

Ariane Grassi : Comment voyez-vous l’avenir de votre personnage ?

Michael Weatherly : Il va tomber amoureux et elle sera française (rires) ! Ce serait bien ! Si Tony parlait français, je serais obligé d’apprendre la langue, c’est ce qu’il y a de bien dans le métier d’acteur. Il faudrait que je joue un français, ou un américain qui parle français, ce serait plus réaliste, et je pourrais y travailler. Merci, vous m’avez donné une bonne idée !

Ariane Grassi : Dans la vie, êtes-vous plus proche de Logan de Dark Angel ou de Tony de NCIS ?

Michael Weatherly : La réponse est sûrement quelque part entre les deux. A l’époque de Dark Angel, j’étais assez grave à cause de ce qui se passait dans ma vie, c’était donc assez facile d’avoir l’air tout le temps déprimé ! Aujourd’hui je m’amuse beaucoup dans la vie, et c’est en partie grâce NCIS.