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Audrey Lamy et Loup-Denis Elion fêtent la 2000e de Scènes de ménages

Claire Varin
Publié le 25/03/2013 à 19:27 Mis à jour le 30/03/2013 à 12:26

Le 25 mars, Huguette, Raymond, Liliane, José, Marion, Cédric, Emma et Fabien vont fêter le 2000e épisode de Scènes de ménages, la série phare des soirées de M6. Retour sur ce succès avec le binôme Audrey Lamy et Loup-Denis Elion, qui, devant les caméras, forme le couple Marion et Cédric depuis le lancement de la série.

Scènes de ménages existe maintenant depuis près de quatre ans. Vos débuts vous semblent-ils déjà lointains ?

Audrey Lamy : Quand on regarde les épisodes où les sketchs sont mélangés, on voit que, physiquement, on a pris un petit coup de vieux (rires).

Loup-Denis Elion : Je ne me rends pas tellement compte. C’est vrai que le temps passe. On a pris de l’aisance dans notre jeu. Et la série évolue, c’est ça qui est bien.

Vous souvenez-vous de vos premiers essais ensemble ?

Audrey Lamy : De mon côté, j’étais déjà prise sur la série. Quand Loup-Denis est arrivé, on avait un texte et il est parti en impro donc je l’ai suivi à fond. Ça a matché super bien. Lorsqu’il est sorti, j’ai dit « C’est lui, ou moi j’arrête tout  ». Il est beau, sympa, génial... Ce n’est pas facile de trouver le bon duo, qui colle physiquement et qui soit dans la bonne répartie.

N’avez-vous pas parfois l’impression de former un vieux couple ?

Audrey Lamy : Non, on continue à se surprendre. On se fait rire mutuellement et on saoule tout le monde. On a une complicité très forte. C’est rare ce qu’on vit en ce moment. Il n’y a aucune ambiguïté, même si parfois, les gens nous disent « Oh, ce serait bien que vous soyez ensemble ! ». Mais on se kiffe vraiment comme deux potes.

Loup-Denis Elion : On fait tellement de blagues hors plateau que dès que l’un de nous fait un mouvement de sourcils dans une scène, l’autre comprend tout de suite où on veut aller. Parfois, ça sert le sketch, parfois, non (rires).

Avez-vous formulé des demandes concernant l’évolution de vos personnages ?

Audrey Lamy : Il y a quelques mois, on a fait une réunion à ce sujet. J’avais envie que Marion devienne un peu plus « stable », qu’elle essaie au moins de trouver un boulot. Au début de la série, elle ne foutait rien. Ils ont 28 ans, elle devrait bosser. On a gardé quand même son côté instable. Maintenant, elle teste plein de boulots, mais au moins elle se lance. Ça ne dure jamais très longtemps, mais quand elle s’implique, elle y va à fond.

« On se fait rire mutuellement et on saoule tout le monde ! »

Loup-Denis Elion : Cédric s’installe un peu plus dans sa boite. Avant, on ne savait pas trop quel était son métier. Maintenant, on sait qu’il travaille plutôt à l’étranger. Il avait un côté un peu lisse, on s’est dit que ce serait bien qu’il soit un peu plus carnassier dans son boulot. Il a envie de gagner, limite prêt à écraser les autres.

Quels sont les traits de caractère de vos personnages dans lesquels vous ne vous retrouvez pas ?

Loup-Denis Elion : Leur côté excessif. On n’aime pas les conflits, non plus.

Audrey Lamy : Et les fringues de Marion. À la télé, c’est super sympa, mais dans la vie ce n’est pas possible. Pourtant, il m’est arrivé de demander à prendre une petite robe. Je ne l’ai jamais portée.

Partie 2 > De leur notoriété en passant par leurs rapports avec les autres comédiens de la série


Alain Kappauf disait que seulement 30% des sketches écrits étaient tournés. Est-ce vous qui les choisissez vraiment ?

Audrey Lamy : Oui, c’est tellement rare de pouvoir s’impliquer dans l’écriture. Ça permet aussi de maintenir notre intérêt. Au bout de la troisième saison, on s’est demandé comment les auteurs allaient pouvoir continuer à être inventifs. Avec des décors aussi réduits qu’une salle de bain, un canapé et une cuisine. Mais ils sont tellement géniaux, comme les réalisateurs. Le nôtre, Francis Duquet, partage notre fantaisie. Loup-Denis et moi avons tendance à toujours un peu déborder, il est là pour resserrer les choses. C’est important d’être bien dirigé. On parle toujours des comédiens, mais si on n’a pas un bon réalisateur, on n’est rien.

Quels sont vos rapports avec les autres comédiens de la série ?

Loup-Denis Elion : On ne se voit pas assez. On aimerait tous mieux se connaître. C’est vrai que le séminaire d’écriture, dont parlait Audrey, a été super parce qu’on a pu passer quelques jours tous ensemble.

Quels guests aimeriez-vous tout particulièrement accueillir dans Scènes de ménages ?

Audrey Lamy : On a fait des listes pour la production ! On est fan de Kaamelott et on adorerait qu’Alexandre Astier vienne. Tout comme Marie-Anne Chazel dont je suis fan ! Elle m’avait proposé de jouer le rôle de sa fille dans un film, mais ça n’a pas pu se faire pour des problèmes de dates.

« On aimerait en guest Alexandre Astier et Marie-Anne Chazel »

Avec ce succès, comment vivez-vous aujourd’hui votre notoriété ?

Loup-Denis Elion : C’est très surprenant. On ne prévoit pas ce genre de chose. Au début de Scènes de ménages, on ne savait pas comment ça allait se passer, ni comment ça allait se placer dans la grille. Puis, on a commencé à faire des scores impressionnants. Maintenant, beaucoup de gens nous reconnaissent dans la rue. La série a une telle notoriété que même s’ils ne la regardent pas, ils savent.

Audrey Lamy : Au début, quelques personnes nous reconnaissaient. On prenait le métro, tout allait bien. Maintenant, ce n’est plus possible. J’ai fait le carnaval de Dunkerque, j’ai compris ma souffrance.

Audrey, on a vu Patrick Bruel bouche bée lors de votre prestation aux César. Vous a-t-il proposé de faire un duo après la cérémonie ?

Audrey Lamy : Non, car je suis partie directement après ! Je n’avais pas envie d’entendre tous ses compliments (rires). Mais c’était marrant de faire ce truc. Loup-Denis a supporté toutes mes angoisses. Je tournais pendant la journée et je me disais « Mais qu’est-ce que je vais faire aux César ?  » T’as l’impression de passer ton Bac devant les personnes les plus importantes de France.

Loup-Denis Elion : Elle a testé son truc sur toute l’équipe. Les coiffeuses, les habilleuses, le maquilleur étaient morts de rire, moi aussi. Donc elle s’est dit que ça devrait marcher. Les César c’est difficile, on sait qu’il fallait un truc court et sobre. C’était drôle et la réaction de Patrick Bruel était magnifique.