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Aymeric Bonnery (NRJ12) : « Game of Clones réinvente le genre et donne un élan à la télé-réalité »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 26/02/2018 à 17:20 Mis à jour le 26/02/2018 à 17:38

Dès ce lundi 26 février, Aymeric Bonnery sera aux commandes de Game of Clones à 18h15. L’animateur se confie sur la nouvelle télé-réalité de NRJ12 et revient sur l’arrêt du Mad Mag. Il évoque également ses projets et envies à la télévision.

Benoît Mandin : Ce lundi 26 février à 18h15, NRJ12 donnera le coup d’envoi de Game of Clones. Comment êtes-vous arrivé dans ce projet ?

J’évolue dans le pôle télé du groupe NRJ depuis maintenant deux ans. Stéphane Joffre-Roméas (directeur général des programmes et des antennes de NRJ Group, ndlr) voulait me faire confiance sur un projet. Vu qu’il me laisse l’opportunité d’évoluer et de grandir, il avait envie de me confier ma propre émission. Il a trouvé que Game of Clones était innovant et novateur. Il s’est dit que ça pouvait me correspondre et je suis arrivé sur le projet.

Par quoi avez été séduit ?

Je trouve que la télé-réalité ne cesse de se renouveler. Tout le monde essaye de faire Les Anges alors qu’ils n’existent que sur NRJ12. Le programme est souvent copié, mais jamais égalé. Les autres concepts de télé-réalité peuvent paraître fades, mais Game of Clones est juste puisqu’il s’agit d’une expérience amoureuse inédite. L’idée était d’aller au-delà des apparences et j’ai été séduit par ce côté novateur. J’avais envie d’être avec les candidats pour recueillir leurs ressentis. Étant un animateur de leur génération, je me suis dit que ça allait me permettre d’être au coeur de l’aventure et de l’apprécier.

Game of Clones a pour objectif d’effacer les critères physiques. Pensez-vous que la personnalité peut faire la différence dans un programme de dating ?

Évidemment qu’elle peut faire la différence. Les téléspectateurs pourront découvrir que les candidats correspondent à l’avatar composé en amont par le ou la célibataire. Ils ont été eux-mêmes parfois victimes des apparences dans leurs quotidiens et ont trouvé que la personnalité n’était pas assez au coeur de leurs préoccupations. Game of Clones est avant tout un jeu et une belle expérience.

Quel a été votre rôle ?

Le premier jour, j’ai été dans l’accueil du célibataire en prenant son ressenti quelques minutes avant qu’il ne découvre les clones. J’ai essayé de me mettre à sa place et de retranscrire ce qu’il ressent. Vu que j’ai participé à Secret Story il y a quatre ans, j’ai été aussi là pour l’épauler. Au fil des épisodes, je suis comme une petite souris et la voix off qui va alimenter l’émission. J’accompagne et je tente de prendre le téléspectateur par la main afin qu’il apprécie davantage l’émission. Le dernier jour de la semaine, à l’issue de cinq jours de compétition, je suis là pour recueillir les impressions et hésitations du célibataire.

« Game of Clones est Le Bachelor 2.0. Les Anges sont souvent copiés, mais jamais égalés »

Julien Bert, visage bien connu de la télé-réalité, a été choisi pour le lancement de Game of Clones. Pourquoi ce choix ?

Julien est un garçon qui a tout fait pour trouver l’amour et il n’y est pas parvenu. Il s’est trop concentré sur les apparences et vu que Games of Clones souhaite aller au-delà, notre choix s’est vite porté sur lui. Julien est très axé sur le physique et cela l’handicap pour trouver l’âme soeur.

Parallèlement à Game of Clones, Julien Bert est à l’affiche de la saison 3 de La villa des coeurs brisés. L’émission est actuellement diffusée sur TFX...

C’est dommage pour TFX et La villa des coeurs brisés, mais Julien Bert a participé à Game of Clones après. Le public comprendra qu’il n’a pas trouvé l’amour dans La villa des coeurs brisés (rires).

Pensez-vous que Game of Clones peut renouveler les émissions de télé-réalité de dating ?

Cela réinvente le genre et ça donne un élan à la télé-réalité. Game of Clones est Le Bachelor 2.0 et tout le monde aime les émissions de dating. Elles étaient tombées dans le « pathos » ces derniers temps et je ne prenais plus de plaisir à les regarder. Ça va faire du bien de voir quelque chose de nouveau en télé-réalité.

Game of Clones succède à Friends Trip 4 qui a connu un succès grandissant ces dernières semaines sur NRJ12. Quels objectifs d’audience vous êtes-vous donnés ?

On a envie de faire le meilleur possible même si on nage un peu à vue. NRJ12 est une chaîne qui ose beaucoup de choses et met de nouveaux talents à l’honneur. Elle se veut novatrice en terme de programmes et je pense que Game of Clones est un beau cadeau pour les téléspectateurs. J’espère qu’ils l’apprécieront autant que nous. On va déjà être diffusé sur deux semaines et les deux prochaines seront programmées après Les Anges.

« Le Mad Mag reviendra peut-être sous une autre forme »

Quel regard portez-vous sur l’évolution de la télé-réalité ?

Tout le monde a voulu copié Les Anges et ça n’a pas toujours été une franche réussite. L’éclosion des nouvelles chaînes a amené de nouveaux programmes qui n’ont pas forcément fait du bien. Les gens me disent qu’ils veulent voir de nouveaux concepts et des choses qui interpellent, tout en gardant Les Anges et leurs objectifs professionnels. Les Anges est la télé-réalité numéro un depuis dix ans et on le voit !

Après plusieurs semaines, Le Mad Mag a signé son grand retour le lundi 8 janvier. L’émission a été rapidement déprogrammée. Comment l’avez-vous vécu ?

Avec Le Mad Mag, ça s’en va et ça revient... Après deux mois d’absence, on avait pas forcément tout de suite repris rendez-vous avec nos téléspectateurs. On devait les reprendre par la main et ça s’est fait petit à petit. Il était donc difficile de maintenir Le Mad Mag puisque Friends Trip a été obligé de se relancer. On était pas à des attentes suffisantes pour la chaîne, mais le public s’est habitué à voir partir et revenir l’émission. Il reviendra peut-être sous une autre forme.

Beaucoup estiment que le Mad Mag dépend de l’émission de télé-réalité qui le succède. Qu’en pensez-vous ?

Effectivement, il dépend de son émission de télé-réalité. Je suis certain qu’il peut y avoir aujourd’hui un format after school en télévision. Les choix et stratégies sont internes à la chaîne, mais le public nous reverra. Bien qu’on a eu une reprise un peu faible en janvier, le Mad Mag marche. On est toujours dans les idées, la recherche et on le voit avec Game of Clones. NRJ12 est toujours dans l’idée d’entreprendre et de plaire à ses téléspectateurs. La remise en question du format actuel du Mad Mag n’est pas à faire puisqu’il n’a pas causé son retrait de l’antenne.

« J’aimerais être un chef de bande et avoir mon talk-show »

En janvier, vous avez remplacé Ayem Nour à la présentation du Mad Mag. Aimeriez-vous avoir votre propre talk-show sur NRJ12 ?

J’aimerais clairement être un chef de bande et avoir mon talk-show pour être avec les téléspectateurs. J’aime le direct, être au contact des gens et être dans la création. C’est ce que j’ai réussi à faire avec Le Rico Show sur NRJ. Je suis le producteur et créateur de l’émission. Je l’ai réfléchi et monté il y a trois ans sur une web radio dans une cave. Nous sommes aujourd’hui sur NRJ et première émission de radio de France. J’ai plein d’idées, une boîte de production et mon rêve serait d’avoir un talk à la télévision. Je pense que l’on est capable de le monter vu qu’on a réussi à faire nos preuves à la radio. On vient d’entamer des discussions avec NRJ12.

A l’image du Rico Show sur NRJ, pensez-vous pouvoir apporter ce ton nouveau à la télévision ?

J’aimerais faire un contenu hyper interactif où le téléspectateur s’amuse et joue de chez lui. Il serait vraiment au plus proche de son animateur et je souhaiterais le mettre au coeur. Aujourd’hui, il y a peu d’émissions qui le font. Je voudrais permettre au public de pouvoir enquêter et participer comme il peut le faire dans un Cluedo. La télé active est celle de demain !