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Ben Fogle (The Challenge) : « Monter l’Everest est l’accomplissement dont je suis le plus fier »

Corentin Bresson
Publié le 03/07/2018 à 17:59 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:43

À partir de mardi 3 juillet à 18h30, Ben Fogle, explorateur et animateur TV américain, et Victoria Pendleton, ancienne championne olympique de cyclisme tentent d’atteindre l’Everest, le plus haut sommet du monde sur les antennes de CNN International.

Corentin Bresson : Quel est l’objectif du documentaire The Challenge : Everest ?

Ben Fogle : Le documentaire cherche à refléter à la fois la beauté, mais également les dangers de l’Everest en allant des conditions météorologiques extrêmes et les fréquentes avalanches auxquelles nous avons dû faire face, jusqu’aux lourdes répercussions mentales et physiques accompagnant l’ascension. Monter l’Everest était un de mes rêves depuis tout petit, et nous espérons que ce documentaire pourra encourager d’autres personnes à relever de nouveaux défis et à surmonter leur propre Everest.

Pourquoi avoir réalisé ce défi devant les caméras de CNN ?

Dès le départ, notre objectif était de réaliser un film qui puisse inspirer le public. J’ai suivi un entraînement avec Victoria Pendleton et notre guide de montagne Kenton Cool pendant deux ans. De son côté, CNN s’est impliquée dans le projet deux semaines avant le début de l’expédition.

Comment avez-vous vécu votre relation de partenariat avec Victoria ainsi que son abandon ?

Cela nous a brisé le cœur de perdre Victoria au cours de l’expédition, mais son niveau d’oxygène était à un niveau critique. Il est important de noter que le manque d’oxygène dont elle a souffert, n’a diminué en rien la détermination, la concentration ou la forme physique de Victoria. Après avoir consacré tant de temps à l’ascension, c’était une décision difficile, mais prise par l’ensemble des membres du groupe. Et puis, il ne faut surtout pas sous-estimer l’Everest, lors de l’ascension, la vie et la mort sont constamment en jeu. C’était un véritable coup dur de perdre Victoria, mais son abandon m’a permis de trouver la force pour atteindre le sommet.

À quels dangers fait-on face dans ce genre de traversée aussi périlleuse ?

Lors de la montée, mon régulateur d’oxygène a explosé à deux reprises. La première fois, à l’approche de ce que l’on appelle la « zone de la mort » de l’Everest, puis à 50 mètres du sommet.

« Je voulais m’assurer que notre montée de l’Everest soit une ascension éthique »

On entend souvent dire que le sommet de l’Everest est couvert de détritus, est-ce une réalité ?

En tant qu’ambassadeur de la nature sauvage pour l’ONU, je voulais m’assurer que notre montée de l’Everest soit une ascension éthique, j’ai donc voulu collaborer avec les Sherpas pour réduire notre empreinte environnementale. Ainsi, pour limiter la pollution, des initiatives ont été mises en place par le gouvernement népalais. Ils ont demandé à tous les grimpeurs d’enlever 8 kg de déchets pendant leur ascension.

Quel bilan en tirez-vous ?

Les résultats étaient incroyables. Après réflexion, cette expédition jusqu’au sommet de l’Everest m’a fait réaliser à quel point il s’agissait de l’un des environnements sauvages les plus propres que j’ai pu explorer jusqu’à présent.

Quelle sensation obtient-on lorsqu’on atteint le sommet ?

L’ascension de l’Everest n’était pas seulement l’aboutissement d’années de dur labeur aux côtés de Victoria, mais aussi la concrétisation d’un rêve d’enfant. Avec le recul, de toutes les aventures vécues, c’est l’accomplissement dont je suis le plus fier.

Envisagez-vous de réitérer l’expérience avec un autre mont de l’envergure de celui de l’Everest ?

Je me souviens d’avoir appelé ma femme Marina au sommet de l’Everest et lui avoir dit « Je pense que j’en ai fini avec les montagnes maintenant ». Alors en l’état actuel des choses, je pense qu’il vaut mieux s’en tenir à ce plan...