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Broken & Lutti (eSport Zone) : « Le jeu vidéo est complexe à commenter car il y a plus de règles à expliquer »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 18/04/2018 à 17:13 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:43

Chaque mercredi et chaque vendredi à 22h30, AB1 propose pendant trois heures un rendez-vous de sport électronique avec, respectivement, « eSport Zone, le mag » et « eSport Zone », les tournois. Le casteur Alexandre Delattre, dit « Lutti » et « Broken », de son vrai nom Kevin Georges, ancien joueur professionnel de Call of Duty, ont évoqué l’univers du jeu vidéo et sa notoriété croissante en France.

Joshua Daguenet : Avec deux émissions hebdomadaires de trois heures chacune consacrées à l’e-sport, quelles sont les astuces pour convaincre un téléspectateur de regarder des écrans sur un écran pendant une si longue durée ?

Lutti : les écrans sont présents dans la vie de tous les jours, ils sont devenus classiques. Notre émission est attractive et pas seulement grâce aux écrans, elle offre une véritable compétition de sport sous forme de jeu vidéo. eSport Zone permet de voir les meilleurs « game play », les jeux les plus populaires. Ceux qui regardent sont ceux qui suivent l’e-sport sur internet.

Comment se portent vos sélections de tournois à décrypter dans « Le mag ? »

Lutti  : Notre sélection est basée sur les jeux produits par Blizzard Activision, ce qui réduit la liste. Nous piochons parmi les majors comme Call of Duty, la Over Wise League (Over Watch), et nous sélectionnons les meilleurs matchs comptant pour le classement général. Nous privilégions aussi la disqualif league, les matchs avec les Français et les événements majeurs annuels comme les Grands Chelems.

Le vendredi est consacré à la compétition avec les commentaires des actions. Quelles sont les similitudes à commenter de l’e-sport et du sport ?

Broken : Comme pour le sport, nous commentons les moments forts, les stratégies des équipes et les tactiques mises en place. Un peu comme dans le foot, le Real Madrid peut jouer avec trois attaquants et bien il y a également des différences dans l’e-sport.

Lutti  : La différence est que le jeu vidéo est plus complet et complexe car il y a plus de règles à expliquer. Les choses sont moins innées que dans le foot (penalty, corner). Il y a le travail « play by play » et celui d’analyste mais il faut être polyvalent.

« Le film de Steven Spielberg est intéressant même s’il ne donne pas une image très positive du gamer »

Le trop plein de compétition peut-il être un frein au simple plaisir de jouer ?

Broken  : J’ai arrêté ma carrière professionnelle assez tôt car j’ai eu la sensation d’avoir tout connu. Je n’avais plus la même envie et souhaitait prendre plus de temps pour ma visibilité. Il y a cependant des gens qui ne s’en lassent pas.

Lutti  : Oui on peut sortir la fameuse formule mais c’est pareil dans tout. Countrer Strike comporte moins de compétitions mais elles sont plus attendues. On remarque que les jeux purement de compétition marchent bien au début mais s’essoufflent plus vite.

Steven Spielberg vient de sortir Ready player One, sur l’univers du jeu vidéo. Qu’en avez-vous pensé ?

Broken  : J’ai adoré les références du film aux personnages de l’époque comme Overwatch. En avant-première, on a été accueillis avec des consoles mythiques, du flashback. L’ambiance était très bonne.

Lutti  : La Warner Bros a fait les choses en grand. Le film s’est avéré très intéressant, on sent l’ouverture au monde des jeux vidéos, même si certaines références ne sont pas obligatoires à capter. Un garçon tombe amoureux d’une fille et le tout est parfois plan plan. C’est aussi un blockbuster et le scénario ne donne pas un aperçu ultra positif du gamer. Après, on ne s’ennuie pas, il y a une course de voitures très impressionnante.

Dans le football, plusieurs clubs pro comme L’OL, le PSG ou le FC Nantes sont représentés par un joueur pro de fifa. Comment accueillez-vous ces changements ?

Broken  : on ne voulait pas laisser notre structure de côté. Nous avons passé un arrangement avec Dijon. L’un des joueurs fifa n’appartient ainsi pas totalement à Dijon car on a tout crée et on ne voulait pas que les équipes récupèrent tout le travail. Quand les équipes de foot se lancent dans l’e-sport, on réalise que cela commence à grossir dans la société.

Lutti  : Il est logique de voir que des clubs investissent dans l’e-sport, mais pas que. Airbus a aussi une équipe féminine. La croissance de ce marché et le chiffre d’affaires qu’il représente explique tout cela.