Bruno Cormerais : en route pour la finale de La Meilleure boulangerie de France

Alexandre Raveleau : La Meilleure boulangerie de France est l’un des succès de cette rentrée sur M6. Êtes-vous fier du résultat ?

Bruno Cormerais : On a mis notre cœur et nos tripes pour que ce soit une réussite. C’est toujours plaisant de séduire le public. Si l’émission avait été un échec, on se serait dit qu’on avait essayé de faire du mieux possible. Là, c’est d’autant plus motivant pour une éventuelle saison 2.

Êtes-vous prêt pour un nouveau tour de France sur M6 ?

Ils m’appellent maintenant je suis dans le train ce soir !

Comment expliquez-vous le succès de l’émission. Sur le papier, le pain n’a rien d’accrocheur...

Je pense tout l’inverse. Le pain est un produit de consommation de tous les jours. Il est très ancré dans notre histoire et sur notre table. Et puis on a essayé avec Gontran de faire ressortir d’anciennes recettes et d’en remettre d’autres au goût du jour. Et ce n’est pas vraiment le pain, mais plutôt la boulangerie dans sa globalité.

Au départ de l’aventure, n’avez-vous pas été intimidé par la présence des caméras ?

Je n’avais jamais fait de télé. J’ai été assez émerveillé de la qualité des gens avec qui j’ai travaillé. Je sors très peu de mon commerce et je pensais qu’il n’y avait que les boulangers qui travaillaient dur comme ça ! Toute l’équipe était formidable. Ils ont voulu mettre en image la boulangerie du mieux possible. On a été mis très à l’aise. J’ai bien aimé cet esprit colonie de vacances durant les semaines de tournage.

« Une saison 2 ? Ils m’appellent maintenant je suis dans le train ce soir ! »

Le binôme avec Gontran a-t-il fonctionné rapidement ?

Nous ne nous connaissions pas du tout. Avant le tournage, on ne s’est croisé qu’une heure pour peaufiner l’émission chez M6. Et le binôme a tout de suite fonctionné avec Gontran. On avait la même idée de la boulangerie et un peu les même fondamentaux. Lui est plus axé cuisine et moi technique. On est très complémentaire. Je crois que ça a fait partie de la réussite de l’émission.

Même si vous portez le col du « Meilleur ouvrier de France », avez-vous découvert des spécialités ?

Pas forcément découvert, mais plutôt redécouvert. Le gâteau battu par exemple, je n’en avais jamais goûté d’aussi bon. On a aussi eu droit à des choses assez rigolotes, comme la tourte à la cuisse de grenouille ou des feuilletés aux boudins et pommes. Au départ, je voulais aller aux devants de mes collègues artisans, pour voir la philosophie qu’ils avaient dans leur panification, leur tournemain...

Vous est-il arrivé de rater du pain ?

Bien sûr... Et dans des grandes occasions ! J’avais oublié de mettre du sel dans la pâte...