Toutelatele

C’est pas trop tôt > Max

Alexandre Raveleau
Publié le 19/05/2005 à 00:40 Mis à jour le 09/05/2011 à 15:06

Max réveille les téléspectateurs de M6 et accompagne les auditeurs de Fun Radio, le soir, jusqu’à la venue du marchand de sable. C’est pas trop tôt, son émission du morning achève sa deuxième saison. Le bilan annuel commence. Les portes du conseil de classe sont ouvertes !

Alexandre Raveleau : Avec l’été, M6
a choisi Hit Forme pour la case de 7
heures à 7h30 du matin. Pour vous et
C’est pas trop tôt, avertissement ou
locomotive ?

Max : Ca veut surtout dire que je vais
dormir une demie heure de plus, donc
c’est très bien ! L’année dernière à
la même époque, il y avait déjà eu la
quotidienne des Colocataires. Avec l’été,
les jolies filles et le fitness ont tout à fait
leur place. La gym revient en force en ce
moment !

Alexandre Raveleau : Vous n’êtes pas inquiet pour la
rentrée ?

Max : Je ne réfléchis pas à ça. Pour être très
honnête, je ne sais même
pas ce que je ferai en
septembre prochain. J’ai
la radio de toute façon, et
d’autres projets télé, au cas
C’est pas trop tôt n’était
pas reconduit.

Alexandre Raveleau : Vous vous sentez sur un
siège éjectable ?

Max : Je crois que c’est le métier
qui veut ça. Il y a plein de
raisons de sauter. Des
émissions fonctionnent
mais ne laissent pas une
bonne image de la chaîne, et
parfois, d’autres ne trouvent
tout simplement pas leur
public. Je crois savoir que
sur une chaîne privée comme ici ou
TF1, c’est jackpot quand ça marche !
Dans le cas contraire, on arrête assez
rapidement. C’est assez clair.

Alexandre Raveleau : Vous êtes fidèle à Fun radio depuis
toujours. Même fidélité pour M6 ?

Max : Pour être très sincère, M6 m’a donné
l’opportunité de faire la télé avec Techno
Max
, le Loft du samedi soir et maintenant
le morning. Je me sens bien ici. Concernant
mes projets, la première au courant sera
M6.


Alexandre Raveleau : Et si on vous propose une seconde partie
de soirée...

Max : Je signe tout de suite !

Alexandre Raveleau : En contrepartie de l’arrêt de la radio ?

Max : Il y a toujours moyen de l’enregistrer. Ou
mieux, on peut la faire le samedi soir.
Mon rêve absolu, c’est une hebdomadaire
de deux heures, en direct. Je veux avoir
le temps de travailler sur le contenu,
sans forcément prendre la tête aux
téléspectateurs.

Alexandre Raveleau : Etiez-vous prédestiné à cette case
matinale ?

Max : Elle n’appartient à personne. Je suis le
quatrième a passer à cette heure là !
Mickael Youn a été difficile à remplacer.
En plus, il est parti presque du jour au
lendemain. La relève a été un peu sèche,
en plein milieu de saison. Nos chiffres
sont bons maintenant. Pour le matin,
c’est en tout cas historique. On atteint
certains jours les 20% sur les fameuses
ménagères de moins de 50 ans, comme
on dit. A 15/16%, on explose déjà de joie !
Mais il y a eu des moments difficiles et il
ne faut surtout pas se le cacher. M6 nous
a toujours bien soutenu. On a tant de fois
entendu qu’on ne ferait pas une deuxième
saison !

Alexandre Raveleau : Cauet reçoit les personnalités de TF1
sur le fauteuil de sa Méthode. Vous,
celles de M6 à votre table. Vous n’avez
pas parfois envie de prendre quelques
libertés ?

Max : On invite des gens de la maison parce
qu’on nous le demande. C’est une vitrine
qui nous permet de parler
des programmes du
soir. Mais les invités ne
proviennent pas tous de
l’antenne de M6 quand
même. Virginie Efira n’est
venue qu’une seule fois en
deux ans. Laurent Boyer
n’est même pas encore
passé. On sert beaucoup
moins la popotte que
Cauet... Notre principale
contrainte, c’est que les
téléspectateurs qui nous
regardent sont dans
l’urgence. Ils ne restent
en général que 20 à
25 minutes, en faisant
plein de trucs en même
temps, comme à la radio. Donc, il n’est
pas question de faire du contenu dans
l’émission. Avec ou sans les gens de M6.

Alexandre Raveleau : Vos auditeurs sur Fun radio sont-ils
aussi vos téléspectateurs ?

Max : A la radio, j’ai mes fidèles de toujours.
Beaucoup d’auditeurs ont maintenant
25/30 ans, ceux de la « grande époque ».
En soirée, ils me racontent que c’est leur
petit frère qui m’écoute maintenant sous
la couette ! Je suis un témoin qu’on se
passe !


Alexandre Raveleau : Ce public vous parle de « Grande
époque ». Celle que vous vivez aujourd’hui
est plus routinière ?

Max : Il n’y a pas de « grande époque ». Il y a eu des
moments plus festifs, en revanche. C’était
plus rock n’roll dans les couloirs parce que
le grunge débarquait, on faisait tous de la
radio libre le soir... On avait certainement
plus de liberté avant. Les cahiers
des charges sont plus contraignants
maintenant parce que le CSA est plus
présent. Ils interdisent les programmes
aux moins de 12 ans, aux moins de 16
ans, aux moins de 18 ans, alors qu’avant,
un simple carré blanc suffisait. La liberté
d’expression est différente. La société
n’est plus la même non plus.

Alexandre Raveleau : Que cache votre éternel sourire ?

Max : Le côté obscur de la force ! Quand on me
demande de donner trois qualités et trois
défauts, j’en suis simplement incapable.
Je suis impatient et perfectionniste... (il
réfléchit) Je ne suis pas très convaincu de
mes réponses... (rires)

Alexandre Raveleau : L’adolescent de la radio libre a-t-il vieilli ?

Max : Je me suis assagi. J’ai toujours la même
envie de déconner, mais je me contrôle
un peu plus effectivement. Mon point de
vue est différent sur plein de sujets. En
vieillissant, tu te prends moins la tête quoi.
J’étais une pile électrique à mes débuts.
Attention, je fais toujours le con dès que
possible !

Alexandre Raveleau : Comment menez-vous votre bande de
chroniqueurs en coulisses ?

Max : Sandra, Magloire et les autres sont tous
complètement libres de leurs rubriques
respectives. Il y a une équipe qui les
entoure de toutes façons. Moi, je ne
suis que le chef d’orchestre. Je donne
le tempo, les enchaînements, quand il
faut envoyer les clips ou bien les infos.
Je gère le temps de C’est pas trop tôt. Il
faut que ce soit tonique.

Alexandre Raveleau : Quel est votre modèle télé ?

Max : Celui de l’équipe, c’est le Petit rapporteur
de Jacques Martin. En gros, une bande de
potes qui se marre et apporte de la bonne
humeur au public. Plus personnellement,
c’est Dechavanne qui m’a donné envie de
faire de la télé avec Coucou, c’est nous.
Y avait des invités, des chroniqueurs. Ca
partait un peu en sucette, donc c’était
cool. C’est une référence incontestable.
J’ai revu Ardisson très récemment aussi,
et c’est vraiment bien fait. Toujours juste.
Les codes radio sont énormes avec ses
jingles notamment. Baffie est génial !