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Carnaval de Las Palmas : censure du service public, un Drag Queen provoque un scandale religieux

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 01/03/2017 à 16:20

Le Carnaval de Las Palmas en Espagne a créé le scandale cette année, multipliant les papiers dans la presse nationale en couronnant un Drag Queen jugé provocateur. Les références religieuses à la crucifixion de la Vierge et du Christ ont même provoqué des remous du côté du diffuseur public de l’évènement.

Drag Sethlas a proclamé cette nouveau Drag Queen de Las Palmas en enflammant le public de l’événement pour ses 20 ans. Personne n’est resté indifférent. Il est apparu en vierge sur « Like a Prayer » de Madonna. La mise en scène du drag crucifié avec sa couronne d’épines a fait réagir une large partie du pays. La réaction des 6000 personnes qui ont assisté à sa performance en live dans le parc de Santa Catalina ont noté la provocation.

Sur Twitter, le sujet est vite devenu un topic mondial, certains jugeant la prestation comme la meilleure des deux dernières décennies, d’autres se demandant si Drag Sethlas aurait osé faire la même chose avec l’islam, tandis que d’autres ont cherché à savoir s’il s’agissait d’une sorte de réponse à la doctrine de l’Eglise catholique sur l’homosexualité.

Dans les faits, tous les galas Drag Queen du Carnaval de Gran Canaria sont disponibles sur le site internet du radio-diffuseur public RTVE, sauf celui de l’édition 2017. La télévision publique a décidé de l’éliminer de son offre sans explication. Près de 800 000 Espagnols ont pourtant suivi l’évènement en direct sur LA2, soit 5.5% du public âgé de 4 ans et plus. En parallèle, l’évêque des îles Canaries a ouvertement critiqué le gagnant de cette année e expliquant qu’il avait réalisé une « frivole blasphématoire » pour son interprétation de la Vierge Marie. Le service public a-t-il censuré l’évènement ? Aucune n’a pour le moment été donnée à la presse qui s’interroge.