Chante : Aurélie Konaté et Priscilla, le duo espiègle de France 2
Après des audiences record, réunissant en moyenne 30% des 15/24 ans et près de 16% des ménagères de moins de 50 ans pour la première saison, « continuer Chante !, était une évidence » pour Sarah Valmont, la responsable fiction jeunesse de France Télévisions. « Quand une série atteint ses objectifs, tant en terme de création artistique qu’en terme d’audience, on a tout à gagner à prolonger l’aventure . »
Pour qu’une production continue de rallier le plus grand nombre, encore faut-il la faire évoluer. Raison pour laquelle, les producteurs Philippe Alessandri et Arnaud Figaret mettent l’accent sur les divers changements des nouvelles salves de Chante !. Si le fil rouge de l’histoire reste l’évolution de Tina (Priscilla) au cœur d’une école de danse, la comédie musicale prend des allures de chorale en faisant un large zoom sur les rôles secondaires : « La nouveauté de ces nouvelles saisons, c’est que les autres comédiens chantent également. »
Ainsi, de plus en plus ancrée dans la veine de séries comme le mythologique Fame, ou plus récemment l’Espagnole Un, dos, tres, Chante ! fait la part belle aux représentations de groupe. Autre innovation, le renouvellement des personnages. Entourée d’un casting renforcé, Priscilla donne la note à de nouvelles recrues comme Aurélie Konaté (ancienne candidate de Star Academy) sous les traits de Audrey, animée d’un esprit de compétition sans égal. La nouvelle élève obstinée mène ainsi la vie dure à la jeune Tina. Laurent Marion (Stan), lui, fait tomber les cœurs, tandis que et Sam Touzani (Karim Brahi), tel un Kamel Ouali investi, œuvre à former ses artistes en herbe à l’univers impartial du spectacle.
A leurs côtés, Thiphanie Doucet (Océane) et Alexia Degremont (Manon) répondent à nouveau présentes.
Si la série se déroulait, à l’origine, sous le soleil de Marseille, ici, Priscilla alias Tina, atterrit dans la capitale pour atteindre son rêve : intégrer la compagnie de Karim Brahi. Hors du cocon familial, la jeune héroïne est donc contrainte de faire face aux préoccupations de la vie quotidienne. « La série est basée sur l’évolution des personnalités, sur les choix auxquels ces jeunes vont être confrontés », argumente Arnaud Figaret. Un effort de réalisme, tant narratif qu’artistique, souligné par son acolyte : « Avec Chante, on est dans le vrai. (...) Nous avons fait appel à des artistes de talent qui viennent des meilleures scènes parisiennes, qui se produisent dans Hair, Fame, Grease ou qui font partie de la troupe de Kamel Ouali. »
La future saison 3, brossera, quant à elle, le portrait des turpitudes rencontrées par les jeunes artistes, toujours en quête de compétition. En effet, les heureux élus conviés à rejoindre la troupe du célèbre chorégraphe Karim Brahi, apprendront que solidarité peut rimer avec rivalité, un thème cher à la fiction jeunesse en général...
C’est finalement sur un concept bien ficelé et répondant aux demandes d’un public fidèle que la série parvient à rempiler pour deux nouvelles salves, tout en émettant la forte possibilité qu’une quatrième puisse voir le jour. Néanmoins, force est de constater, avec la diffusion des deux premiers épisodes le 10 octobre, que le succès escompté est loin d’être atteint. En effet, la série enregistre des scores en berne, avec moins de 350 000 fidèles et une part de marché de 6.5% auprès des 4 ans et plus. Une performance inférieure à celles réalisées par Coeur Océan et autre Foudre. Peut-être faudra-t-il attendre, le 26 octobre, date des vacances de la toussaint durant lesquelles deux épisodes seront programmés quotidiennement, pour que la troupe réalise de nouvelles figures de haute voltige ?