Toutelatele

Charlie Cox (Daredevil) : « Je n’étais pas un choix de casting évident »

Tony Cotte
Publié le 05/07/2015 à 19:23

Depuis la mise à disposition au public de Daredevil par Netflix, Charlie Cox a, semble-t-il, fait l’unanimité auprès des critiques. En coulisse, celui qui a été Owen Sleater dans Boardwalk Empire est souvent décrit comme « adorable ». Le jeune britannique, de passage (éclair) à Paris pour la promotion de la série, a ainsi rencontré pendant 4 minutes, et pas une de plus, Toutelatele…

Tony Cotte : Comment prépare-t-on le rôle d’un super-héros déjà présent au cinéma et star de comics depuis de nombreuses années ?

Charlie Cox : Je me suis fait ma propre idée du personnage en lisant le script. Dans un premier temps, je voulais avoir un avis neutre sur cet homme, sans prendre en compte ses différentes représentations. Puis, j’ai eu l’occasion de lire de nombreux comics. On peut dire que je n’étais pas un choix de casting évident : on ne pense pas directement à moi quand on a l’image d’un super-héros en tête. Et c’est sans doute pour cette raison que les producteurs m’ont choisi. Ils voulaient un héros qui puisse faire preuve de beaucoup d’humanité, qui se pose des questions et qui ne soit pas l’homme fort que l’on admire. Matt Murdock a naturellement des failles, le téléspectateur peut ainsi se projeter plus facilement.

Daredevil fait la part belle aux scènes de combat. Y a-t-il eu des accidents lors du tournage ?

Rien qui ne mérite d’être raconté. Certes, mon épaule peut me faire mal par moment, mais plus par fatigue que suite à un mauvais coup. Il y a des combats où je suis mis KO. Quand vous devez feindre la douleur en tombant ou en allant en arrière, vous pouvez avoir un peu mal après un certain nombre de prises. Mais ça s’arrête là.

« Steve Buscemi est l’un des êtres humains les plus généreux que j’ai pu rencontrer »

Continuez-vous de vous entraîner, même quand vous ne tournez pas ?

Oui, même quand je ne suis pas en tournage, je continue un peu à m’entrainer. Je savais qu’il y avait de fortes chances que l’on obtienne une nouvelle saison, j’ai donc préféré ne pas tout perdre pour recommencer un programme depuis le début. J’essaie de maintenir des séances, même si ce n’est pas toujours évident [Il sourit.]

Qu’est-ce qu’un premier rôle dans une série vous offre en tant qu’acteur ?

Jusqu’à présent, j’avais enchaîné les seconds rôles dans des films ou à la télévision. Soudainement, j’ai eu cette opportunité d’incarner le personnage central d’un projet d’envergure. C’est un voyage sur un plus long terme auquel je prends part. Mais je pense avoir toujours incarné des personnes qui avaient une fonction bien définie pour servir une intrigue et dont les actions avaient un impact direct sur le héros. C’est une expérience différente.

Les sériephiles vous connaissent pour votre participation à Boardwalk Empire. Que retenez-vous de cette expérience ?

J’ai pu passer beaucoup de temps avec Steve Buscemi et c’est une vraie opportunité. C’est un acteur que j’admire depuis longtemps et c’est l’un des êtres humains les plus généreux que j’ai pu rencontrer dans ma vie. Dès que la caméra tourne, c’est assez extraordinaire de le voir à l’œuvre. En coulisse, il fait preuve d’une grande disponibilité. C’est assez rare pour être souligné.