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Christine (Arte) : comment Alain Delon a sauvé la carrière de Romy Schneider

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 22/12/2019 à 17:46

L’association et la romance Romy Schneider / Alain Delon a connu son ascension en 1969 avec La piscine, oeuvre charnelle et malsaine qui a pu refléter par séquences la relation passionnelle mais instable de deux icônes du cinéma français. Ce dimanche 22 décembre, Arte propose dès 20h50 de revoir l’oeuvre Christine, celle qui réunit pour la premier fois le tandem rencontré sur le tournage.

L’action se déroule au début du XXe siècle, à Vienne. Depuis un an, la baronne Lena Eggersdorf est la maîtresse de Franz Lobheiner, jeune lieutenant séduisant des Dragons. Ce dernier aimerait rompre, mais il ne parvient pas à mettre un terme à la relation. Un soir, le lieutenant Théo Kaiser lui présente deux charmantes jeunes femmes : Mizzie, délurée et extravagante, et Christine, blonde et secrète. Alors que leur timidité les empêche dans un premier temps de se rapprocher, Franz apprend que la jeune femme s’apprête à se fiancer avec un jeune compositeur sans grand talent. Franz s’éprend de la jeune femme mais les premiers soupçons s’éveillent rapidement chez le compagnon de cette dernière.

Retrouvailles heureuses dans La Piscine

L’idylle entre les deux acteurs vedettes a donc démarré grâce à Christine et Pierre Gaspard-Huit. Tous deux se sont rencontrés la veille du tournage à l’aéroport d’Orly. Juste après, les deux tourtereaux ont emménagé ensemble avant une fin de relation très brutale pour la franco-allemande, quittée inélégamment à travers une lettre. À la fin des années 60, la comédienne est dans un creux de sa carrière. Quatre ans plus tôt, elle est coupée au montage par René Clément dans le culte Paris brûle-t-il ? avant d’enchaîner des films sans grand succès à l’exception de Triple Cross. Elle n’a repris du poil de la bête qu’en s’associant à nouveau à Alain Delon qui a personnellement insisté pour faire de Romy Schneider sa partenaire dans La Piscine. Une complicité psychique constatée dès la scène d’ouverture et qui permit à « Sissi » de connaître un joli tremplin pour les années 70. Treize ans plus tard, Romy Schneider proposait son dernier rôle, dans la douleur, avec La Passante du Sans-Souci.

En deuxième partie de soirée, la chaîne franco-allemande propose l’entretien exceptionnel de Romy Schneider avec la journaliste allemande Alice Schwarzer réalisée le 12 décembre 1976. Une séquence agrémentée des souvenirs de la journaliste, quarante ans plus tard, de ce moment privilégié dans lequel Romy Schneider évoqua longuement ses blessures liées aux racines nazies nées de sa mère.