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Christophe Michalak (Qui sera le prochain grand pâtissier ?) : « Pour cette saison 3, il y a eu deux ou trois produits sur lesquels j’ai été totalement bluffé ! »

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Directeur de la publication
Publié le 30/06/2015 à 19:15 Mis à jour le 01/07/2015 à 11:04

A l’occasion du coup d’envoi de la saison 3 de « Qui sera le prochain grand pâtissier ? », ce 30 juin à 20h55 sur France 2, Christophe Michalak, membre du jury aux côtés de Christophe Adam, Pierre Marcolini et Philippe Urraca, fait part de ses attentes sur les huit candidats. Il revient également sur les deux précédents gagnants du show. Rencontre.

Jérôme Roulet : Avez-vous hésité avant de repartir sur une 3e saison de Qui sera le prochain grand pâtissier ?

Christophe Michalak : Pas du tout ! Et pour être très sincère et honnête, on a signé en même temps la 2e et la 3e saison...

L’émission a perdu plus de 700 000 téléspectateurs entre la saison 1 et la 2. Y’a-t-il une quelconque pression pour cette 3e salve ?

Personnellement, je ne fais pas une émission pour faire de l’audience, mais pour mettre en valeur une superbe profession. De mon côté, la télévision est un plus, donc j’en profite. On donne énormément d’énergie pour instruire les gens à bien manger. Et Qui sera le prochain grand pâtissier ? est, pour moi, la plus belle émission consacrée à la pâtisserie. Et, en plus, elle n’est pas racoleuse...

Quelle est votre attente par rapport aux candidats de cette saison 3 ?

On est désormais habitué à voir des belles choses, donc, à la troisième saison, on devient encore plus exigeant. Par exemple, dès que je vois une recette ou une technique, je sais d’où elle vient et qui l’a créé. Et si quelqu’un se l’approprie sans en parler ça m’irrite beaucoup ! Donc, j’attends une vraie singularité, qu’on m’apporte vraiment quelque chose que je n’ai pas vu.

Le niveau a-t-il été à la hauteur de vos espérances ?

C’est de très loin la meilleure saison avec un niveau vraiment très haut. On n’était pas très content sur certaines épreuves, mais il y a eu deux ou trois produits sur lesquels j’ai été totalement bluffé !

« Petit à petit, on a réussi à embellir un métier qui était pointé du doigt... »

En quoi va consister votre épreuve sur mesure, baptisée « Chef à domicile » ?

En moins de deux heures, les candidats ont dû faire un gâteau assez dingue pour l’anniversaire d’une petite fille, et ce, sans connaître par avance les produits à travailler. Ils ont été immergés dans la cuisine familiale d’une maison, avec leur cahier de recettes et leur balance. C’est donc un peu rock’n’roll ! Et ils ont bien assuré ! Je voulais mettre en valeur le pâtissier sorti de son laboratoire, de son petit confort pour savoir s’il allait pouvoir faire un gâteau aussi exceptionnel.

Cette émission permet-elle véritablement de lancer des vocations ?

Oui... Il y a 20 ans, quand j’ai commencé dans le métier, on nous pointait du doigt. Et moi, j’ai une vraie revanche vis-à-vis de ça. Une bonne partie de mon travail a été pensé pour faire éclairer cette profession. Et quand je vois que tout le monde aujourd’hui veut ouvrir une pâtisserie, etc., je me dis que le travail des artisans français a payé. Petit à petit, on a réussi à embellir un métier qui était pointé du doigt...

Êtes-vous toujours en contact avec les deux précédentes gagnantes, Audrey Gellet, et Ophélie Barès ?

Bien sûr ! Audrey est géniale, je la suis toujours. Le finaliste de la 1ere saison, Yann Menguy, a travaillé un an et demi à mes cotés pour l’ouverture de ma MasterClass. Et maintenant Ladurée l’a débauché pour être directeur de la création. Ophélie, elle est fabuleuse, elle est ma chef pâtissière actuelle à la MasterClass. Et je ne vous cache pas que j’ai eu un coup de cœur dans la saison 3 pour une personne que j’ai engagée. Mais je le garde secret pour l’heure.

Prochainement sur Toutelatele, Christophe Michalak reviendra sur l’avenir de Dans la peau d’un chef