Toutelatele

Christophe Rouget, gagnant de La Meilleure boulangerie de France

Alexandre Raveleau
Publié le 18/10/2013 à 19:34 Mis à jour le 01/11/2013 à 15:42

Après huit semaines de concours à travers le pays, Christophe Rouget a remporté le titre de La Meilleure boulangerie de France. Ce petit-fils de boulanger, installé en Ile-de-France, revient sur son parcours et les coulisses de l’émission. Nul doute que son Bosphore (pain de type campagne, fait avec une récolte de noisettes venant du détroit du Bosphore) et ses Baguettes apéritive croustillante revisitée, au boudin noir et aux pommes ont de beaux jours devant eux...

Alexandre Raveleau : Dans quel état d’esprit êtes-vous depuis votre victoire ?

Christophe Rouget : On est dans l’euphorie. C’est un grand moment, sans pour autant me la péter, parce que j’ai horreur de ça. Je suis quelqu’un de très simple. L’aventure que nous avons vécue est collective, extraordinaire avec les équipes de M6 et de Shine. Pour tout dire, le titre de Meilleure boulangerie de France me gêne un peu.

Même si le titre vous dérange, cette victoire veut quand même dire quelque chose pour vous ?

Nous étions sept finalistes. Pour moi, on avait tous notre place sur la première marche. Je ne veux pas qu’on parle que de moi. D’ailleurs dans ma boulangerie, je prépare en ce moment des recettes des 84 boulangeries du concours. Tout seul, je ne suis rien.

Comment avez-vous atterri dans le concours ?

Mes clients m’ont inscrit ! Un beau matin, Shine production m’a appelé au téléphone : « Avez-vous entendu parlé du projet de La Meilleure boulangerie ? ». Et puis, on a été sélectionné.

Quel souvenir gardez-vous du premier passage du jury dans votre commerce ?

Je ne suis jamais trop impressionné. Je suis comme je suis et je ne me prends pas la tête. Gontran et Bruno sont des boulangers comme moi.

« Pour moi, on avait tous notre place sur la première marche. Je ne veux pas qu’on parle que de moi »

La finale ressemblait à une vraie compétition à la Top chef. Comment l’avez-vous vécue ?

Tout est resté bon enfant jusqu’à la fin, même si pour la finale, on a été sorti de chez nous et envoyé dans un CFA. On a tous été un peu déstabilisés par rapport au matériel, à la température... On s’est retrouvé comme quand on a passé notre CAP.

Quel est l’élément qui a fait la différence avec vos adversaires ?

Tous les jours, il y a d’abord eu des petits trucs aux yeux de Bruno et Gontran. Ils ont préféré mon croissant, puis ma création viennoiserie. Pendant toute la finale, on s’est super bien entendu avec Sébastien et Jonathan. Et en fait, eux se sont plantés. Ils ont loupé leur pain-surprise. À ce moment-là, j’avais gagné.

Votre passage dans La Meilleure boulangerie de France a-t-il boosté les ventes de votre établissement ?

On va dire qu’il y a beaucoup plus de curieux. En fait, ils viennent voir et goûter surtout les recettes qu’ils ont vues à la télé. Après, s’ils ont la chance d’en avoir tant mieux. Pour conserver la qualité, il y a une certaine quantité qu’on ne pourra jamais dépasser.

La saison 2 a déjà été officialisée. Seriez-vous prêt à affronter le gagnant de l’an prochain au cours d’une émission spéciale ?

On ne m’a pas posé la question. Je ne pense pas que ça puisse se faire. Si l’état d’esprit est le même, on retrouvera 84 boulangers, qui raconteront leur propre histoire. Ça me gênerait de prendre la place d’autres en brûlant les étapes.