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Cindy Sander > Un « papillon de lumière » à Los Angeles

Tony Cotte
Publié le 15/01/2011 à 22:46 Mis à jour le 20/01/2011 à 14:42

«  On a voulu me donner une image bling-bling, très lolita. Aujourd’hui j’ai 32 ans. Je suis une femme affirmée  » Cindy Sander, la recalée la plus médiatisée dans l’histoire des télé-crochets, l’assure : elle a changé. Exit la candidate (faussement ?) naïve aux ambitions démesurées, Cindy a mûri et, au passage, s’est allégée de 21 kilos. Envolé le papillon de lumière qui lui a permis d’enchaîner les galas à travers la France. La jeune femme est prête à faire un come-back et s’affiche en artiste confirmée grâce à sa participation aux Anges de la télé-réalité, nouveau programme de NRJ 12. Chaque jour, les téléspectateurs de la TNT peuvent ainsi être témoin de l’évolution de l’ancienne « p’tite chenille » toujours décidée à rester sous les projecteurs...

Pourquoi avoir accepté de participer à cette aventure des Anges de la télé-réalité ?

Cindy Sander : A dire vrai, je ne suis pas très télé-réalité. Depuis mon exposition médiatique, j’ai eu plusieurs propositions, toutes refusées. Mais NRJ12 m’a donnée l’opportunité d’aller dans un pays étranger, de pouvoir montrer de quoi je suis capable. C’était l’occasion, en plus d’une véritable expérience humaine, de rencontrer des interlocuteurs qui ne connaissaient pas Cindy Sander, la recalée de Nouvelle Star. J’ai pu bénéficier de l’avis de vrais professionnels, pas d’un jury de télé-crochet.

Votre objectif est de percer dans la chanson. Pourquoi choisir les États-Unis alors que vous ne parlez même pas la langue ?

L’anglais n’était pas une barrière. Lors de mes rendez-vous, j’étais soit accompagnée d’un autre candidat, comme Marlène ou Steevy, soit mes interlocuteurs parlaient le français. Et puis, il y a beaucoup de francophones à Los Angeles, je n’ai même pas eu l’occasion d’utiliser mon dictionnaire tout au long de mon séjour. Ce que l’on m’a dit lors des castings de Nouvelle Star reste une blessure au fond de moi. Je ne me suis pas arrêtée à ça. Je n’ai pas regardé plus loin, mais j’ai eu tort. Les professionnels en France se sont malheureusement arrêtés à ce que le jury de M6 avait pu dire. Je craignais de devoir affronter les mêmes refus aux États-Unis. Même si je ne peux rien révéler de ce qui va se passer dans Les Anges de la télé-réalité, le bilan est positif. Là-bas, on a adoré ma voix. J’étais sur le cul (rires).

Ne craignez-vous pas que les médisances persistent après la diffusion de l’émission ?

Si une fois la diffusion des Anges terminée, les gens continuent de me critiquer, ça ne sera pas moi. Leurs jugements se porteront sur le choix et l’expertise des vrais professionnels : je suis passée entre les mains d’une relookeuse et j’ai travaillé avec des musiciens. Par rapport à tous les compliments reçus là-bas, plus rien ne peut m’atteindre désormais.


Avant de partir pour les États-Unis, vous étiez donc toujours affectée des commentaires à votre égard. Pourtant, dans Papillon de lumière, vous chantiez « Les langues de serpent ne sont qu’une suite de paroles en l’air ». Pas si simple d’ignorer les quolibets ?

Je l’avoue : j’ai été blessée par rapport à ce que le jury de Nouvelle Star, les médias et même des gens sur internet ont pu dire. Et puis ce n’est qu’une chanson. On l’a écrite par rapport à mon histoire, mais ce n’est pas ce que je voulais évoquer. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai fait le tour de France avec ce titre. Je reviens avec un tout nouveau style, plus pop rock, et je compte bien effacer ce Papillon de lumière. Je ne le chanterai plus jamais !

Vous semblez ne plus assumer la Cindy Sander que le grand public a découverte, celle qui était invitée à un dîner de cons sur les plateaux de télévision...

Je ne renie pas ce que j’ai pu faire, même si Papillon de lumière, c’était un peu l’autodérision. Certes, les médias m’ont utilisée, mais j’en ai fait de même en retour. En ce qui concerne le dîner de cons, j’en ai peut-être fait l’objet, mais mes hôtes étaient des cons aussi. Vous savez, je suis très maligne par rapport à ce que l’on a pu me dire et j’ai même, en quelque sorte, obtenu ce que je voulais. C’est, je pense, un chemin comme un autre qu’il fallait prendre après avoir tenté ma chance depuis 20 ans. Après ce détour, j’arrive aujourd’hui face à la grande porte. Il est temps de passer à autre chose...

Pensez-vous que le public est réellement prêt à prêter attention à cette « autre chose » ?

Certains disaient que Cindy Sander ne durerait que le temps d’un été. Je suis apparue en 2008 et je suis toujours là en 2011. Je vis de mes galas et je ne demandais que ça. Depuis mon exposition, j’ai passé presque tous mes week-ends à me produire face à un public. Au bout du compte, je suis un peu la gagnante de cette histoire.