Il Miracolo (Arte) : pourquoi la série a choqué l’Italie

Ce jeudi 10 janvier, Arte lance le coup d’envoi de la série italienne Il Miracolo avec les trois premiers épisodes d’un format de huit aventures, à découvrir dès 20h55. Religion, meurtres, sexe et politique forment un cocktail qui n’ont pas laissé indifférents les premiers téléspectateurs de l’adaptation.

D’après une oeuvre de Niccolò Ammaniti, « Le miracle », en traduction française, relate la macabre découverte de policiers à la suite d’une descente dans le repaire d’un chef de la mafia calabraise. Ceux-ci font face à une statuette en plastique de la Vierge Marie qui laisse s’échapper 9 litres de larmes de sang humain par heure. Le général Votta se charge de l’enquête dans la plus grande discrétion et en informe le Premier ministre Fabrizio Pietromarchi. Dans une action se déroulant dans un futur proche, l’Italie est à la veille d’un référendum portant sur son maintien ou non dans l’Union Européenne.

Un Prêtre obsédé et possédé

Le Père Marcello, autre personnage phare de la série, a contribué à recevoir de fortes réactions. En effet, ce prêtre incarné par Tommaso Ragno renvoie aux actualités les plus sombres de l’Eglise. Dès le premier épisode, soumis à des pulsions incontrôlables, il contraint une jeune femme à une séance de masturbation dans sa voiture. Plus tard, il mange nu chez lui tout en se divertissant devant un film pornographique. Le titre renvoie aussi à l’évolution du Père au long de ces huit opus et sa cure pour soigner son mal.

Le trait très politique d’une Italie dans un tournant et actuellement dirigée par l’extrême-droite a aussi pesé dans le caractère choc contenu par cette production fantasmagorique. L’auteur a confirmé dans une interview accordée à France Inter qu’il regrettait que les gens votent « contre » quelque chose et non plus pour. L’influence encore très pesante de la mafia est aussi décriée au travers de l’enquête.