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Country music, l’âme de l’Amérique : quand Arte veut aller au-delà des clichés

Tony Cotte
Publié le 07/09/2014 à 17:48 Mis à jour le 07/09/2014 à 18:17

« Aujourd’hui encore la country nous évoque les cowboys (…) et la tarte aux pommes plutôt que les pays au bord de la crise économique ». Ce dimanche 7 septembre, à 23h25, la réalisatrice Marieke Schroeder s’intéresse aux héritiers des rebelles de la country, parmi lesquels Johnny Cash, Willie Nelson ou encore Steve Earle.

Le documentaire Country music, l’âme de l’Amérique a pour ambition de mettre en parallèle deux scènes, celle de Steve Earle, qui chantait il y a trente ans la pauvreté et sa toxicomanie, contre le Nashville d’aujourd’hui qui prônerait « une Amérique parfaite ». L’acteur et chanteur Kevin Costner (notre illustration), Justin Townes Earle, Nora Guthrie, Caitlin Rose ou encore John Carter Cash, fils de Johnny, évoquent ainsi à l’écran les évolutions de cette musique.

L’occasion auprès du public français de tordre le cou à quelques clichés. Interrogé il y a un près d’un an à l’antenne de France Inter dans l’émission Si l’Amérique m’était contée, l’écrivain et musicologue Gérard Herzhaft revenait sur ces archétypes : « Il y a toujours eu plusieurs courants, dont un courant extrêmement commercial. (…) Pourquoi on a méprisé [la country] ? Je crois que c’est une mauvaise connaissance des États-Unis. Après la guerre, la pensée dominante en France ça a été le parti communiste. À partir du moment où l’URSS a décrété que l’ennemi absolu c’était les États-Unis, il fallait les dénigrer par tous les moyens. Tout ce qui venait des États-Unis c’était donc mauvais et en particulier le Sud. On a donné une connotation politique aux types de musiques, ce qui est extrêmement exagéré. Bien sûr il y a eu des chanteurs engagés dans ce sens-là, mais il y en a eu beaucoup d’autres dans l’autre sens »