Cyril Lignac (Les rois du gâteau) : « Je ne suis pas dans la moralisation, je suis là pour goûter les gâteaux »

Benoît Mandin : Comment êtes-vous arrivé sur ce projet ?

Cyril Lignac : Avec ma société de production, on réfléchissait à une quotidienne. On essaie toujours de créer des programmes et on a travaillé le concept des Rois du gâteau. Cela a mis pas mal de temps pour trouver les bonnes mécaniques et nous sommes allés le présenter à M6. La chaîne a été séduite par le pilote et nous avons lancé les castings, puis les tournages.

Quel est votre rôle dans ce format ?

Je ne suis pas dans la moralisation, je suis là pour goûter les gâteaux. Ce n’est pas un gâteau que je ferai moi dans ma boutique, où je serais très rigoureux avec mes chefs. Avec ces gâteaux d’amateurs, j’essaye de les corriger pour essayer de les faire grandir. Je ne suis pas dans les critiques acerbes et je fais tout pour aller chercher ce qu’ils ont voulu communiquer et exprimer.

Quelles importances apportez-vous à la transmission du savoir ?

Je n’oublie pas qu’on m’a donné le bâton de pèlerin et un jour, je le redonnerai aussi. Cette transmission du savoir, j’essaie de la faire grandir et cela est la base de tout ce que je mets dans mon métier.

« Les gens adorent la pâtisserie, et comme c’est dans l’air du temps, on y va »

Entre les déclinaisons du Meilleur pâtissier et Les rois du gâteau, n’avez-pas peur que l’on retrouve trop d’émissions sur la pâtisserie à la télévision ?

Seul l’avenir nous le dira, mais aujourd’hui ce type de programmes fonctionne. Le public est plutôt demandeur et on sait tous qu’il y a des cycles à la télévision. Les gens adorent la pâtisserie et comme c’est dans l’air du temps, on y va. Après le jour où le public se lassera, on réfléchira à d’autres concepts.

Comment expliquez-vous le succès des émissions sur la pâtisserie ?

Le Meilleur Pâtissier est un programme familial qui ne propose pas une compétition forte et radicale dans la vie des candidats. L’ambiance y est très agréable et on y apprend des choses. Je pense que le public aime cette émission puisqu’elle est feel good et offre un joli divertissement.

Quels liens avez-vous avec la télévision ?

Il y a eu des moments où j’ai été beaucoup à la télévision et d’autres moins. Je fais partie du paysage même si je n’ai pas tout misé sur le petit écran. J’ai un côté entrepreneur, ce que j’aime c’est créé mes restaurants et boutiques. J’ai vraiment besoin de cet équilibre entre les deux sinon je me serais uniquement contenté de la télévision.

Comment arrivez-vous à gérer vos différentes activités et la télévision ?

Cette surcharge de travail est bien évidemment difficile à gérer, mais j’ai la chance de pouvoir compter sur mes collaborateurs. Il est vrai qu’aujourd’hui il serait plus simple d’avoir beaucoup moins d’entreprises et de présence à la télévision. Cela me convient pour le moment et je suis heureux (rires).