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Damien Sargue (Danse avec les stars) : « Il arrive un moment où on est tous à bout »

Tony Cotte
Publié le 19/10/2013 à 18:55 Mis à jour le 23/10/2013 à 10:41

S’il devait être éliminé de Danse avec les stars ce 19 octobre, Damien Sargue aura pour regret de ne pas suffisamment avoir mis en avant ses origines espagnoles. « J’aimerais bien faire un paso », avoue-t-il, une danse qu’il juge plus « masculine » que les autres. En attendant, l’ancien Roméo va faire face au verdict du public. Avec une semaine de plus dans la compétition, grâce à un « bug technique », le chanteur a retardé l’échéance de son élimination. Reste à savoir s’il pourra s’imposer face à Laury Thilleman, elle aussi sur la sellette...

Tony Cotte : À quelques heures du verdict, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Damien Sargue : C’est une semaine bonus. Ce bug a été une chance. Avoir ce délai supplémentaire veut dire apprendre une nouvelle danse et passer encore un peu plus de temps avec notre partenaire respectif. Je prends toujours autant de plaisir sur cette émission, donc j’avoue que je vis ces instants plutôt sereinement.

Comment se déroulent les répétitions pour une chorégraphie que vous pourriez ne pas effectuer ?

Nous répétons une nouvelle danse comme une semaine classique, ainsi qu’un face à face. Avec Laury (Thilleman, ndlr), nous avons donc un face à face supplémentaire pour nous départager dès le début de l’émission. J’aborde l’entrainement assez normalement. On peut se dire qu’on apprend la nouvelle danse pour rien, mais cette idée part vite. On a tellement de chance de pouvoir vivre de ce métier que ce n’est que du bonheur.

Avez-vous revu votre prestation de la semaine dernière ?

Je regarde à chaque fois le replay pour voir ce que j’ai fait et ce que le téléspectateur a pu voir. Je suis content de moi. Je retiens l’avis des juges et leurs consignes, dont un 4. Je fais avec mes capacités ; je suis un chanteur à la base, pas danseur. Mais on est tous dans le même bateau et nous avons cinq jours pour apprendre des danses qui nécessitent, en temps normal, plusieurs mois pour les maîtriser. Je suis donc assez content de mon disco.

« Je ne crois pas qu’il aurait pu y avoir une grande marge de progression »

Cette note de 4, attribuée par Jean-Marc Généreux, auriez-vous pu l’éviter ?

Je suis content de mes répétitions. J’essaye de toujours bosser un peu plus. Personnellement, je n’aurais guère pu faire mieux. Évidemment, on peut toujours s’améliorer, mais même avec une semaine supplémentaire, je ne crois pas, sur ce disco-là, qu’il aurait pu y avoir une grande marge de progression.

Qu’avez-vous pensez de votre face à face sur « Wake me up » ?

Je me suis trouvé souriant. C’était le premier de la saison, tout va très vite. Même avec trois répétitions avant, on espère toujours ne pas y aller. Il y a eu un raté d’ailleurs...

Êtes-vous autocritique en général ?

Je me dis que j’aurais pu être plus souriant à certains moments ou tourner un peu plus lors de certaines figures. Tant de choses nous traversent l’esprit et tout se fait dans l’urgence. Je crois que, sur le coup, le plus important est de ne pas mettre ma partenaire dans l’embarras. C’est compliqué, mais passionnant.

Partie 2 >Des répétitions aux votes du public


Laury Thilleman, arrivée cinquième dans le classement des juges, s’est retrouvée sur la sellette. L’image et la notoriété ne rentrent-elles finalement pas trop en compte dans Danse avec les stars ?

La cote de popularité de chacun fait que les choses peuvent changer. Je crois qu’on s’en rend tous compte. J’ai été le premier surpris à voir Laury au face à face. Je ne maîtrise pas toutes ces choses, mais peut-être le public estime, après une bonne prestation, qu’un candidat n’a pas forcément besoin des votes pour arriver en finale ?

Qu’avez-vous découvert sur vous-même grâce à Danse avec les stars ?

J’ai appris à travailler dans l’urgence. Maîtriser une danse en cinq jours implique de bosser en ayant des courbatures, des bleus... mais il faut continuer quelle que soit la douleur. J’ai également appris à être beaucoup plus patient. Je suis, de nature, quelqu’un de nerveux. Je crois que l’émission m’a permis d’être plus indulgent nous force à nous surpasser, à accepter nos défauts et de nous en servir. On ne peut pas partir défaitiste en participant à Danse avec les stars.

« On craque tous, surtout cette semaine »

Les moments de doute sont-ils légion ?

On craque tous, surtout cette semaine. Il arrive un moment où on est à bout, c’est inévitable. C’est alors que je pense à mon père. Il est depuis 25 ans dans le bâtiment et travaillait tous les week-ends, comme un cheval de trait. Il ne se laissait jamais abattre : c’est forcément un modèle pour moi. Même quand il est fatigué ou usé, il continue à travailler. Dès que je suis dépassé, il me porte et me redonne confiance.

Qu’allez-vous proposer ce samedi soir si vous avez la chance de pouvoir effectuer votre danse ?

L’émission est une spéciale idole et j’ai choisi Phil Collins. J’adore ce monsieur, c’est une grande voix. Son parcours est la définition de la carrière parfaite. C’est une machine à tubes et il ne le fait pas sur commande ; il est sincère dans sa démarche. Je vais donc effectuer une rumba, la danse de l’amour, sur Against all odds .

Combien d’heures sont nécessaires pour bien répéter une danse ?

Nous avons des répétitions pendant quatre heures et demie chaque jour. Pour ma part, je prolonge. Je continue à répéter chez moi, tout seul, devant ma glace. Ma femme d’ailleurs aimerait beaucoup m’aider, mais enceinte comme elle l’est, c’est difficile. Alors, elle se contente de juger.

Est-elle aussi sévère que Chris Marques ?

Elle me donne des annotations et ne loupe rien. Elle me dit « là, ton pied », « attention à ta main », « regarde ton déhanché »... Elle a un regard d’acier. On peut dire que c’est un bon juré.

Partie 3 > Son pronostic pour la victoire


Si vous deviez pronostiquer un vainqueur de cette saison en vous basant seulement sur les prestations, qui désigneriez-vous ?

Alizée. C’est une nana d’enfer. J’ai pris beaucoup de plaisir à la retrouver. À l’époque de Roméo & Juliette, elle sortait Moi, lolita. Nous faisions des plateaux télé en commun. On se voyait beaucoup à cette époque. Après, je suis parti à l’étranger pendant quelques années. Sur le dernier prime, elle devait faire un Bollywood. C’était une des danses les plus compliquées à effectuer et elle l’a fait avec talent.

On parle beaucoup de la tournée Danse avec les stars. Allez-vous y participer ?

Je n’en ai pas la moindre idée, mais même si je le savais, je ne pourrais pas vous le dire (rires).

« Les comédies musicales ? J’ai donné »

Avez-vous d’autres envies de comédies musicales ?

Entre Notre dame de Paris et Roméo & Juliette, j’ai donné. Je suis quelqu’un de fidèle. J’ai beaucoup d’admiration et de sympathie pour Gérard Presgurvic (auteur et compositeur de Roméo & Juliette, ndlr). Ça fait faire 15 ans que l’on se connait et je le considère comme mon papa dans le métier. Si jamais il a un nouveau projet, pourquoi pas ? Mais je suis plus dans l’optique d’une carrière solo. Pour l’heure, j’ai Forever gentlemen à défendre.

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet ?

Nous sommes plusieurs artistes à reprendre des grands standards américains et même français des années 50. Tout cette époque où les crooners ont enflammé Las Vegas, ces années où il y avait beaucoup de second degré tout en restant très classe. On peut y retrouver Dany Brillant, Sofia Essaïdi, Élodie Frégé, Garou, Emmanuel Moire, Vincent Niclo, M. Pokora... avec un travail de réalisation monstrueux par Sinclair. Je suis vraiment fier de faire partie de cette aventure.

Allez-vous défendre Forever gentlemen sur scène ?

On participe à la promotion en télévision et en presse, notamment avec Roch et Dany avec la reprise de « La belle vie ». Dès ce week-end, des images seront proposées sur TF1. On aimerait beaucoup retrouver le public sur scène avec les chansons de l’album et un vrai orchestre derrière. Je rêve de le faire en costard avec un verre à la main et le cigare dans l’autre (rires).