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Danica McKellar : une carrière atypique pour l’amour des mathémathiques

Tony Cotte
Publié le 02/06/2014 à 13:31 Mis à jour le 24/07/2014 à 13:14

« Je m’inquiète de l’éducation des mathématiques dans ce pays et des filles qui ont une basse estime d’elles à cause du glamour véhiculé par les médias. Je m’inquiète des filles qui ne réalisent pas à quel point l’intelligence est importante pour mener une vie remplie et épanouie » (Seventeen)

Elle n’a que 12 ans quand elle auditionne et obtient le rôle de « Winnie » dans The Wonder Years, connue en France sous le titre Les Années coup de cœur. A la fin de l’adolescence et de la série, en 1993, Danica McKellar quitte Hollywood pour se consacrer à ses études. « Ce programme et ce personnage étaient adorés. Je suis vraiment reconnaissante d’avoir pu faire partie de cette aventure », déclare-t-elle encore aujourd’hui quand elle est invitée dans les médias. Son amour pour les mathématiques est tel qu’elle devient tutrice à l’université et obtient un Bachelor of Science (équivalent d’une licence) à la respectée UCLA. Un parcours qui n’est pas sans évoquer celui de Mayim Bialik, autre « enfant star », révélé dans les années 90 par Blossom (Petite Fleur en France), qui a privilégié en tant que jeune adulte les études supérieures à sa carrière.

Danica McKellar se passionne tellement pour sa matière favorite que ses recherches, en compagnie d’une camarade et d’un professeur, sont publiées et référencées avec un théorème qui porte aujourd’hui son nom (« Chayes-McKellar-Winn Theorem »). Ses travaux attirent l’attention et sont reconnus par le Journal of Physics ou encore le New York Times. En 2008, elle co-écrit un livre destiné à un public jeune et féminin pour aider à aimer l’algèbre. L’année suivante, elle propose, seule, un deuxième ouvrage. L’auteure compte à ce jour pas moins de quatre livres, tous dans un but bien précis : « Je veux montrer aux filles que cette matière est accessible, pertinente et peut même être glamour. Notre société nous conditionne à penser que les sciences ne sont pas pour les femmes. Je veux prouver le contraire, déclare-t-elle au site learningfirst.org. Je veux que les filles acceptent les mathématiques et qu’elles comprennent l’importance de développer un excellent mental. C’est une matière qui est l’équivalent du sport pour le cerneau. Elles doivent se sentir plus fortes et parvenir à prendre confiance pour surmonter la difficulté apparente des maths. Si on les maîtrise, on est capable de tout faire ! »

Comme l’indique le titre de son quatrième livre « Girls Get Curves : Geometry Takes Shape  », Danica McKellar a une démarche à la fois féministe et féminine. « Les garçons ont tendance à être encouragés dès leur plus jeune âge à dire ce qu’ils veulent faire plus tard. Les filles, elles, sont plus souvent complimentées et inondées de messages sur ce qu’une femme doit être, via l’affichage, les magazines et la pop culture en général, affirme-t-elle. Hollywood est largement responsable de ces stéréotypes. » Pour l’actrice, la gent féminine peut à la fois être sexy et intelligente. Raison pour laquelle, elle joint à son propos l’image et pose en lingerie pour le magazine Stuff en 2005 et Maxim en 2010.

Au fil des années, sa filmographie est elle aussi éclectique entre des rôles principaux dans des téléfilms Lifetime, comme Accusée par erreur, diffusé sur TF1 ce lundi 2 juin à 15h15, un guest dans la légère La vie secrète d’une ado ordinaire, mais aussi des participations à A la maison blanche ou encore dans NYPD Blue. Plus récemment, Danica McKellar a fait une apparition remarquée dans le vidéoclip d’Avril Lavigne Rock N Roll, chanté le nombre Pi (vidéo ci-dessous), animé une web-émission sur les mathématiques et a été candidate à la dernière édition de Danse avec les stars sur ABC où elle a été éliminée après 8 semaines de compétition.