Toutelatele

Daniela Lumbroso

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Directeur de la publication
Publié le 26/01/2007 à 01:09 Mis à jour le 13/04/2011 à 18:08

C’est avec la 3ème édition de La Fête de la Chanson Française que Daniela Lumbroso fait son retour en prime time sur France 2 après quelques mois d’absence. Pleine de projets - dont un magazine basé sur la nutrition pour les après-midi de la chaîne - elle va continuer à animer des divertissements événementiels sur France 2 et sortira en mars prochain son second livre « François Dolto : une femme libre ». Après sa mise à l’écart en 2006, Daniela Lumbroso retrouve la confiance de France 2 et s’explique à Toutelatele.com.

Jérôme Roulet : Le 27 janvier, vous serez aux commandes de la 3e Fête de la chanson française. Quelles sont les nouveautés par rapport aux éditions précédentes ?

Daniela Lumbroso : Nous allons revisiter cent ans de chansons françaises de manière chronologique à travers tout le patrimoine de la chanson, avec des golds qui ont traversé le siècle. Je recevrai à la fois les stars classiques comme Aznavour, Salvador ou Bruel, les stars des trois dernières années - Benabar, Katerine - et la vraie nouveauté comme Abd Al Malik ou Adriene Pauly. Cette diversité étonnante fait la particularité de la Fête de la chanson française. Je pense que c’est la seule émission où il y a un tel casting !

Jérôme Roulet : Quelles prestations vous ont véritablement marqué dans ce show ?

Daniela Lumbroso : L’ouverture - où Patrick Bruel chante « Emmenez-moi », suivi de Hélène Segara, Benabar, Chimène Badi, Gérard Darmon et Charles Aznavour - est superbe ! Il y a également un moment très fort quand Souchon, Voulzy et Benabar rendent hommage à Salvador sur « Une chanson douce ». Enfin, Bruel qui chante « je fais semblant » avec différentes photos de lui - de son enfance à aujourd’hui - défilant sur grand écran. La réalisation de Didier Froehly est très émouvante. J’en verse une petite larme à chaque fois ! Ce sont de vrais moments d’émotion et c’est l’une des forces de cette émission...

Jérôme Roulet : Avec 4 heures d’antenne et plus d’une trentaine d’artistes sur scène, comment se déroule l’enregistrement d’un tel événement ?

Daniela Lumbroso : Dans les conditions de direct. Nous avons enregistré 4h10 d’émission devant 5000 personnes au Zénith à la mi-janvier. Il y avait seize lives et les 10 minutes de battement ont permis aux différents musiciens de s’installer.

Jérôme Roulet : En face, TF1 vous oppose au mastodonte Qui veut gagner des millions ? spécial Pièces jaunes. Vous avez une quelconque appréhension ou c’est devenu une habitude ?

Daniela Lumbroso : C’est une concurrence très forte. Qui veut gagner des millions ? est un jeu qui fonctionne sur un suspense, avec une vraie tension et nous, on arrive comme ça ! Je pense qu’à chaque fois TF1 guette cette émission et c’est à nous d’essayer d’apporter quelque chose de suffisamment intense pour que les gens viennent. Mais évidemment, c’est une grosse inquiétude ! Surtout que notre première partie est très forte donc c’est important que les gens soient la dès le début...

Jérôme Roulet : Vous appréciez particulièrement la chanson française. Quels sont vos chouchous actuels ?

Daniela Lumbroso : En ce moment, j’écoute beaucoup l’album de Michel Delpech avec ses différents duos, celui de Benabar dont je ne me lasse pas ainsi que l’album de Rose. En fait, ce qu’il y a dans La Fête de la chanson française, c’est ce que j’écoute régulièrement... Je me repasse en boucle un CD avec les titres de l’émission (rires).


Jérôme Roulet : En juin dernier, France 2 a privilégié Anthony Kavanagh en lui attribuant la plupart de vos émissions (La Fête de la musique, Symphonic show). Que ressent-on à ce moment la ?

Daniela Lumbroso : Je ne l’ai pas vécu forcément avec joie... Pour La fête de la musique, je l’ai appris par la radio. La direction des Programmes m’a expliqué que ce n’était pas du tout une « remise en cause », qu’on voulait introduire de la nouveauté et qu’on me proposerait des nouveautés. Ce qui a été le cas. France 2 a tenu sa parole, je les remercie pour ça.

Jérôme Roulet : Avec le recul, vous avez compris ce choix ?

Daniela Lumbroso : Ce que j’ai très bien compris sur le moment, c’est la nécessité de faire de la place. Alors que l’on me prenne certaines de mes émissions, pourquoi pas ! Ce que je n’ai pas compris, c’est qu’on les prenne uniquement chez moi ! C’est ça qui a été un peu dur... Mais je n’ai pas fait de parano non plus !

Jérôme Roulet : Vous êtes quand même intervenue dans les médias pour prouver, chiffres à l’appui, que vous réalisiez plus d’audience que votre successeur sur la Fête de la musique. On a l’impression que vous étiez quelque peu amère...

Daniela Lumbroso : Je ne l’étais pas ! Pendant un mois, il y a eu énormément d’informations dans les medias sur la Fête de la musique. J’ai pris la parole une seule fois en radio car Anthony Kavanagh disait une chose qui était un mensonge : il se défendait sur ses audiences en répondant qu’il avait fait plus que moi sur les ménagères. Or j’avais réalisé 10 points de plus ! Je n’avais pas envie qu’une fausse information - non contestée par l’animateur d’Europe 1 - circule. C’est trop facile aujourd’hui de dire tout et n’importe quoi...

Jérôme Roulet : La fin de l’année vous a souri. Avec Bienvenue chez les fous, vous avez réalisé une belle performance (3.2 millions de téléspectateurs et 17.9% de part de marché). Le retour de cette émission est-il prévu ?

Daniela Lumbroso : Oui, il y a eu un deuxième numéro enregistré qui sera diffusé certainement pendant des vacances scolaires. Et nous étudions le retour de cette émission de manière plus continue. Piéger des anonymes engagés pour une journée en mission d’intérim est un concept très particulier. Cela m’a tout de suite séduit quand on me l’a proposé.

Jérôme Roulet : Les caméras cachées reviennent en force. Bienvenue chez les fous en est la preuve. Vous sentez-vous menacée par un futur canular ?

Daniela Lumbroso : Non pas du tout je n’y avais même pas pensé ! Mais c’est vrai, il faudrait que je guette (rires)

Jérôme Roulet : On connaît votre goût pour la culture en général. Aujourd’hui, une émission comme celle que vous faisiez sur LCI, ne vous manque t-elle pas ?

Daniela Lumbroso : C’était un bonheur à cette époque de pouvoir concilier les deux. Et j’aimerais beaucoup refaire une émission culturelle. Mais maintenant, il y en a sur toutes les chaînes ! Cependant ce que je faisais n’existe pas aujourd’hui en quotidienne. C’est-à-dire un vrai rendez-vous presque exhaustif de l’actualité culturelle.


Jérôme Roulet : Vous avez jonglé entre les magazines, l’info, les jeux, les variétés... Vous n’avez jamais eu peur de brouiller quelques peu les pistes et de vous fermer des portes ?

Daniela Lumbroso : Je n’ai pas résonné comme ça. Ce qui est important c’est d’être libre et d’aller vers ce qu’on aime. Je ne regrette pas du tout l’enrichissement incroyable que cela m’a apporté. Donc je me dis qu’il vaut mieux avoir tout fait que rien fait (rires)

Jérôme Roulet : Vous n’évinceriez donc aucune émission de votre CV ?

Daniela Lumbroso : (Elle réfléchit) Je suis très fière en tout cas de tout ce j’ai fait sur France 2 depuis 5 ans et fière de LCI. Si il y a... (elle s’interrompt) ah non même pas !

Jérôme Roulet : Retournons la question alors ! Si vous ne deviez garder aujourd’hui qu’une seule émission de votre carrière...

Daniela Lumbroso : C’est difficile (elle réfléchit) J’en choisirais deux : mon émission sur LCI bien sûr et La fête de la musique 2004 quand on a rallumé la Tour Eiffel.

Jérôme Roulet : Après « Et Marcello n’est pas venu », votre premier livre, vous achevez une biographie de Françoise Dolto (« Françoise Dolto, la vie d’une femme libre »). Pourquoi ce choix ?

Daniela Lumbroso : C’est un peu un hasard. J’ai acheté Les Correspondances de Françoise Dolto il y a deux ans et j’ai trouvé ça passionnant. Si bien que j’ai lu tout ce qu’il y avait sur le sujet. Françoise Dolto est une femme libre. Elle a eu une vraie obsession qui a commencé à l’âge de 8 ans quand elle a dit vouloir devenir médecin d’éducation. Elle a déjà alors l’intuition de la psychanalyse, du psychosomatique, du fait que l’enfant est un être de paroles et ça elle va le défendre pendant toute sa vie. On lui mettra de nombreux bâtons dans les roues. Et malgré cela, Françoise Dolto va tout réussir. Je suis très admirative de son parcours...

Jérôme Roulet : L’écriture, c’est quelque chose d’indispensable pour vous ?

Daniela Lumbroso : Non je ne dirais pas « indispensable » sinon je sortirais des romans. Mais j’ai toujours aimé ça. Quand j’étais adolescente, j’écrivais des pièces de théâtre. Dans mes émissions, j’écris toutes mes interventions. Ca n’a pas l’air grand-chose mais c’est un travail que tous les animateurs ne font pas.

Jérôme Roulet : Vous avez maintenant un site officiel sur internet, danielalumbroso.com. Quel est votre rapport avec le web ?

Daniela Lumbroso : Je ne passe pas une journée sans internet ! Ca me sert pour tout ce qui est recherche d’informations et bien sûr pour les mails ! Depuis que j’ai mon site, j’essaye de l’alimenter le plus possible. Dernièrement, j’ai lancé une rubrique intitulée « Sur mon portable ». Ce sont des vidéos que je filme avec mon téléphone, des petits moments de mon quotidien tournés vers les autres...C’est marrant à faire !