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Dans les coulisses du tournage d’A prendre ou à laisser avec Julien Courbet

Marion Olité
Publié le 26/11/2014 à 18:12

Rendez-vous est pris au Studio 130 à la Plaine-Saint-Denis pour assister au tournage d’un numéro d’A prendre ou à laisser, nouvelle génération. Quatre ans après l’arrêt du jeu télé autrefois animé par Arthur sur TF1, D8 a en effet décidé de ressusciter cette adaptation d’un jeu néerlandais à succès, connu dans le monde sous le nom de Deal or not deal.

« Avec D8 et Julien, on est allé chercher quelques petites nouveautés qui pouvaient encore renforcer la narration, et qui avaient été inventées depuis la fin du jeu en France  » annonce Nicolas Coppermann, Président d’Endemol France. En effet, depuis le lancement de cette nouvelle salve, il faut compter avec l’arrivée du jackpot, de la 25e boîte et du come-back.

Dans un décor modernisé, les 24 candidats se préparent devant leurs longs pupitres dans un joyeux brouhaha, pendant que le traditionnel chauffeur de salle met le public à l’aise. Au milieu du plateau, une table et une chaise haute high tech attendent Julien Courbet, qui fait son apparition. Quelques photos officielles prises en trois minutes chrono et un dessin en poche (offert par un fan) plus tard, l’animateur est prêt pour débuter l’émission, à grand renfort de musique festive.

Sur ce numéro, Gaëlle a la chance d’être choisie pour combattre le banquier. La jeune femme a un rêve... particulier. Elle veut refaire ses seins ! « Si vous gagnez les 100 000€ (le maximum avant la 25e boîte qui peut doubler cette somme, ndlr), vous pourrez vous en acheter pleins ! » plaisante Julien Courbet. L’émission déroule alors sa mécanique, entre ouvertures des boîtes (un écran entre les deux rangées de boîtes propose un récap sur deux colonnes) sur une musique joyeuse ou déchirante selon les montants découverts. On découvre les candidats qui ouvrent les boîtes par leur surnom : « Mike le radin », « Nicolas le coquin », « Lilian le président ». Si les candidats viennent de toute la France, l’aspect régional, qui existait dans la version de TF1, a été gommé, le jeu des surnoms permettant à Julien Courbet de demander des anecdotes rigolotes aux participants, au-delà des questions bateau sur leurs projets et leurs métiers. « On avait un candidat qu’on appelait « Le Chkoumounard », confie Julien Courbet, parce qu’à chaque fois qu’il ouvrait une boîte, il découvrait les 100 000 €. Alors du coup, on en joue, on met une musique de tension. Est-ce qu’il va encore nous sortir les 100 000 € ? »

Émotion et chance au rendez-vous

Retour sur le plateau. Après une courte pause de retouche maquillage et de préparation pour la petite chorégraphie finale, c’est reparti ! « C’est très prenant comme jeu. Je n’aurai jamais pensé ça avant », témoigne Jessica, une des ouvreuses de boîte. A prendre ou à laisser version D8 joue beaucoup sur l’émotion et l’esprit de famille qui règne entre des candidats, logés dans le même hôtel, loin de leurs familles pendant parfois plusieurs semaines. Un petit air de télé-réalité flotte dans l’air. « Il y a un côté feuilletonnant avec cette relation qui se crée au fur et à mesure entre les candidats. » confirme Nicolas Coppermann.

Très à l’aise dans son rôle de présentateur / showman, Julien Courbet s’assoit sur les tables des candidats, et joue à fond sur la dramaturgie du jeu. Une série de boîtes rouges ouvertes sur une musique qui semble sortie de la B.O d’Amélie Poulain, puis un appel du banquier plus tard - cet escroc rebaptisé Le Rat (et non plus Le Chacal, parti en retraite) - et la roue tourne. Tout d’un coup, c’est la samba ! Gaëlle voit enfin sa chance arriver. La tension monte. Il ne lui reste plus que cinq boîtes à ouvrir. Elle refuse une offre du banquier à 9100€ tandis que les candidats dansent pour l’encourager. « Je vous aime tous !  » lance la maman au bord des larmes. Finalement, elle accepte une dernière offre du banquier à 10 001€. Dernière décision de taille à prendre pour Gaëlle : la jeune femme se voit la possibilité d’ouvrir ou non la 25e boîte, qui permet de doubler, rester au même gain ou perdre ses gains. Elle préfère ne pas prendre de risque et décide de ne pas l’ouvrir. Gaëlle a plutôt bien mené sa barque, mais ce n’est pas le cas de tous. « Je me souviens d’une candidate qui tirait toutes les boîtes rouges, raconte Julien Courbet. La probabilité pour qu’elle gagne était énorme. Ça s’est inversé, elle est repartie avec 2000€. Tout peut arriver et la personne prend tout ça en pleine tête. Ça s’arrête et ça repart. L’émission joue sur les émotions des candidats et la chance. »

Cette première salve aura nécessité en tout deux semaines de tournage, début septembre. Et les belles performances du show sur D8 permettront d’offrir une suite à A prendre ou à laisser. « C’est toujours un pari de relancer une émission aussi emblématique que celle-là avec un nouvel animateur, confie Nicolas Coppermann à la fin du tournage. Mais on savait que Julien était un showman. La mécanique est précise, mais chaque émission a un scénario différent. Tout le sel de l’émission repose sur le jeu entre l’animateur et les candidats. » conclut-il.