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Dave Annable, le fils cadet de Brothers & Sisters

Tony Cotte
Publié le 11/05/2009 à 12:49 Mis à jour le 26/03/2010 à 19:01

Depuis septembre 2006, la famille Walker sévit sur les écrans américains pour le plus grand plaisir de millions de téléspectateurs. En France, Brothers & Sisters a été d’abord diffusée sur FOXLife avec de faire son apparition sur TF1 en lieu et place de Grey’s Anatomy. Pour Toutelatele.com, Dave Annable, qui incarne Justin Walker, nous présente cette nouvelle série depuis le Festival de Télévision de Monte-Carlo.

Dans Brothers & Sisters, vous incarnez Justin, le fils cadet de la famille Walker, qui, malgré son jeune âge, est un vétéran de la guerre en Afghanistan. Comment vous êtes-vous préparé au rôle ?

Dave Annable : Quand je l’ai obtenu, j’étais paniqué. Après l’annulation de Réunion, la précédente série dans laquelle je jouais, j’avais vraiment à coeur que ce nouveau projet fonctionne. À cause de mon manque d’expériences et pour fournir le meilleur travail possible en tant qu’acteur, je me suis rendu à l’hôpital des vétérans de San Diego. Je m’attendais à voir sur place d’anciens combattants qui ont fait le Vietnam ou bien la Seconde Guerre mondiale, mais je me suis retrouvé face à des jeunes de 20 ans revenus d’Irak. Ça a été un entretien fort enrichissant. J’ai compris que des liens très forts se nouaient entre les soldats et qu’à leur retour, les relations avec leurs familles et leurs copines étaient différentes. Il y a désormais une sorte de mur entre eux, car personne ne peut réellement comprendre ce qu’ils ont vu et vécu au front.

Le traitement de la guerre en Iraq dans la série a été bien accueilli par les critiques. Avez-vous, sur le plan personnel, des retours également positifs ?

Vous savez, en tant qu’acteur, je ne peux pas faire grand-chose de plus. Le vrai travail se fait en amont, au niveau de l’écriture du scénario. Je pense sincèrement qu’à ce niveau-là, les scénaristes ont bien fait leur travail. Il y a d’ailleurs un problème aux États-Unis, la guerre parait très éloignée du grand public. Les images diffusées à la télévision comme sur CNN ne sont pas vraiment représentatives des confessions des hommes qui ont vécu tout ça en première ligne. Mais je pense que le sujet le plus délicat de Brothers & Sisters se situe au niveau politique, avec l’éternelle opposition entre républicains et démocrates.

Avez-vous vécu dans votre famille les divergences politiques comme au sein des Walker dans la série ?

Ce n’est pas forcément le cas pour moi, mais je pense que dans de nombreuses familles les différents membres ont chacun leur opinion à l’instar de Nora et Kitty dans la série. Bien que le sujet soit sensible, les scénaristes sont parvenus à maintenir une certaine neutralité et à ne pas prendre partie. Mais quel que soit le camp des uns et des autres, les Walker forment une famille dysfonctionnelle.

Brothers & Sisters mélange drame et comédie. Le passage de l’un à l’autre est-il facile à interpréter ?

N’importe quel drame a besoin de moments comiques pour pouvoir souffler un peu. Au lancement de la série, nous avons tous eu un peu de mal à trouver le juste milieu, mais au fil de la saison, nous avons réussi à trouver le parfait équilibre. Il faut dire, au sein du casting, nous sommes tous de joyeux lurons (rires).

La série est regardée par plus de 10 millions d’Américains chaque semaine après Desperate Housewives. Un tel succès a-t-il eu une incidence sur votre vie personnelle ?

A vrai dire, ma vie est toujours à peu près normale. Je sors toujours avec mes potes de l’université et ma famille, comme ma sœur, travaille avec moi. Si un jour je me permets d’avoir une réaction ou une attitude peu convenable, ils sont juste derrière moi pour me ramener sur terre (rires). Il est vrai qu’aller dans certains lieux publics est difficile. Quand je vais dans un bar, par exemple, les gens viennent vers moi et me regardent attentivement en me fixant tout le temps, mais je n’ai pas à me plaindre. Il y a plus désagréable et j’ai la chance de n’avoir aucun paparazzi à mes trousses.