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David Carreira (30 ans du Top 50) : « Le succès ne veut pas tout dire »

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 28/10/2014 à 19:12 Mis à jour le 28/10/2014 à 22:59

David Carreira a débuté sa carrière il y a tout juste un an en France. Après plusieurs années de succès au Portugal, le chanteur et acteur connait un succès grandissant et son album « Tout recommencer » est déjà disque d’or. À l’occasion de la deuxième soirée spéciale des 30 ans du Top 5, David Carreira a été convié par M6 sur la scène du Palais des Sports. Il s’est confié à Toutelatele sur ses ambitions dans la chanson, mais aussi dans la comédie.

Benjamin Lopes : Vous participez aux 30 ans du Top 50 sur M6. Pourquoi avoir accepté de vous associer avec cet évènement qui surfe sur la nostalgie ?

David Carreira : Je suis toujours resté très lié à tout ce qui s’est fait en musique en France, et le Top 50 réunit tout ça. Cet évènement met aussi en avant ce qui a été fait ailleurs et qui a marché en France. C’est la musique que j’ai écoutée quand j’étais enfant, et donc ça me touche forcément.

À quel titre phare du Top 50 avez-vous été associé ?

J’ai interprété « Un, dos, tres » de Ricky Martin, et le tournage s’est très bien déroulé. Je n’aurais jamais pensé que j’allais chanter cette chanson dans ma vie. C’était donc marrant. Je ne fais pas partie de cette génération de chanteur qui a connu le succès à l’époque du Top 50 et c’était donc sympa au final de pouvoir y participer en interprétant ce titre.

C’est une manière aussi de faire la promotion de votre album, « Tout recommencer », où l’on retrouve d’ailleurs de nombreux featuring. Comment se sont passées ces collaborations ?

Tout s’est déroulé très naturellement. Pour Snoop Dogg, je travaillais avec ses producteurs à Los Angeles pour mon deuxième album portugais. J’ai fini par le rencontrer lui, et Eddie Murphy dans les studios. Je lui ai montré ce que je faisais. Il a aimé un de mes gimmicks, on a commencé à échanger, et un duo est né.

Concernant Tal, vous partagez la même maison de disque, Warner Music. L’avez-vous démarché de cette manière ?

J’ai rencontré Tal à Lisbonne où elle enregistrait son clip. Gary Fico, qui a produit plusieurs des chansons de son premier et deuxième album, nous a alors présentés. Elle est venue dîner à la maison. On a parlé de musique. On est de la même génération. On a fini par décider de partager un titre ensemble. Il n’y a donc pas eu de réellement démarche à proprement parler, tout s’est fait naturellement. Et puis, on se retrouve ensemble sur le plateau du Top 50 sur M6.

Dans votre album, on retrouve le titre « Obrigado la famille ». On sait que votre famille est très exposée médiatiquement au Portugal. Est-ce un hommage ?

C’est un hommage à ma famille et à mes amis. Cette chanson me permet de remercier tous ceux qui me suivent, qui m’aident et qui me soutiennent dans les moments de galères. J’interprète ce titre avec Dry que je ne connaissais pas à la base. Aujourd’hui il fait partie de ma famille, c’est donc assez symbolique.

« Je voulais repartir de zéro pour me permettre d’évoluer »

Au Portugal, Tony Carreira, votre père, est une célébrité. En France, il est moins connu. Vivez-vous mieux le fait de ne pas être directement affilié à votre père pour débuter votre carrière ici ?

J’ai appelé cet album « Tout recommencer », car c’est justement une nouvelle aventure. Quand j’ai commencé il y a un an en France, personne ne me connaissait. Au Portugal, je n’ai pas dû passer par cette étape. Je voulais repartir de zéro pour me permettre d’évoluer. J’ai grandi. Je suis maintenant le petit nouveau et je me sens encore plus jeune du coup (rires).

Votre père s’est aussi lancé en France en 2014. Évoluez-vous en famille ?

Mon père ressent la même chose que moi, car il repart également de rien. Il a cependant 25 ans de carrière derrière lui au Portugal, donc ce n’est pas la même chose. C’est un challenge encore plus grand et c’est courageux.

Comment avez-vous ressenti l’accueil du public français ?

Je ne m’attendais pas du tout à ça. Tout a été très rapide. Je n’ai que trois singles en France pour le moment, et un album qui est déjà disque d’or. C’est juste énorme. J’ai débuté ma carrière au Portugal, mais j’ai toujours voulu faire un disque français. C’était évident pour moi vu que je suis né ici. J’ai réalisé un rêve de môme.

Vous avez débuté dans la série Morangos com Açúcar, diffusée sur la première chaîne privée portugaise, TVI. Cette expérience a-t-elle été formatrice ?

C’était génial, car c’est ce qui m’a permis d’aller vers la musique. C’était une sorte d’High School Musical en version portugaise. On ne faisait que chanter et danser. J’ai toujours aimé la musique, mais je ne pensais pas que j’allais en faire. Cette série a été le déclic. C’est donc une superbe expérience.

Mais vous ne vous êtes pas totalement détaché de la comédie puisqu’en 2012 vous jouiez dans la telenovela Louco Amor sur TVI. Vous aviez alors un rôle plutôt amusant…

Mon rôle était un peu bizarre en fait (rires). Mon personnage subissait beaucoup de drames, mais il était rigolo dans le même temps. Je jouais un môme qui avait des problèmes de famille. Sa mère était morte. Il sortait alors avec une femme plus âgée que lui. Il était tombé sous le charme d’une cougar en fait. C’était très amusant à jouer.

Partie 2 > Sa participation à Danse avec les stars et ses projets dans la comédie


Vous êtes resté lié à TVI, et vous avez participé à la version portugaise de Danse avec les stars. Comment s’est déroulée votre participation ?

C’était une superbe aventure, mais ça a été compliqué. Tous les autres concurrents avaient cinq entraînements par semaine, et moi j’en avais deux. Quand j’avais deux ou trois chorégraphies, c’était presque impossible à gérer. Lorsque j’étais en France pour assurer la promotion de mon album, je m’entrainais seul avec des vidéos. Au final, c’était génial et j’ai adoré. J’étais plutôt habitué à danser du hip-hop. J’ai pu découvrir la rumba, le cha cha ou encore le tango, et ça m’a aidé pour mon futur dans la danse.

Vous avez cependant perdu en finale. N’êtes-vous pas un peu déçu ?

J’ai toujours dit que je ne voulais pas gagner sur les prime times, donc je n’ai pas été déçu. Ça ne m’intéressait pas de remporter un petit truc en plastique qui ne vaut rien. Au moins, si c’était de l’or, j’aurais peut-être pu le revendre (rires). Je voulais obtenir le respect des gens qui étaient devant leur télévision avant tout. Gagner Danse avec les stars n’allait pas m’aider à faire plus de concerts ou changer ma vie. C’est l’expérience en soi qui est géniale et bénéfique.

Votre nom avait circulé pour la cinquième saison de la version française. Au final, vous n’en faites pas partie. Que s’est-il passé ?

J’ai entendu des bruits de couloirs comme tout le monde. Je n’ai cependant jamais eu de contact, mais pourquoi pas un de ces jours !

Depuis Danse avec les stars, avez-vous eu d’autres propositions en ce sens ?

On me propose essentiellement de faire beaucoup de séries au Portugal que je refuse à chaque fois, car je suis en pleine promotion en France depuis un an, et je n’ai pas le temps. J’ai eu aussi des offres pour participer à des comédies musicales. On m’a proposé d’être juré pour pas mal d’émission aussi, au Portugal et ailleurs.

En France ?

Pas en France, mais dans un pays francophone. Je ne peux malheureusement pas en dire plus.

« Aujourd’hui, on peut être à la mode et ne plus l’être demain »

Tirez-vous un trait définitif sur la comédie pour vous consacrer à la musique ?

Je suis très lié au cinéma et aux séries. C’est pour ça que j’ai fait ces deux séries au Portugal, et je pense peut-être jouer dans une troisième prochainement. Je souhaiterais aussi le faire en France. J’aime l’image et le son en fait. Je pense toujours mes clips en fonction du cinéma, et les prochains le seront plus encore.

Vous êtes sur tous les fronts puisque vous avez également joué au cinéma, et vous avez été l’égérie d’une grande marque…

J’ai en effet joué dans deux films. C’était une superbe expérience, car j’ai pu me voir sur grand écran. J’ai été égérie pour Cacharel au Portugal et j’ai réalisé une campagne avec Miko pour une glace. C’était super sympa d’avoir une glace à son nom !

Dans votre nouvel album, la chanson « Vis ta vie » commence par « On peut devenir quelqu’un un beau matin, et se retrouver à terre le lendemain ». Le ressentez-vous personnellement face à votre succès ?

Aujourd’hui, on peut être à la mode et ne plus l’être demain. Le succès ne veut pas tout dire. Je suis très fan de carrière en fait, et des artistes qui arrivent à se maintenir dans le temps. Rares sont ceux qui ont toujours été au top. C’est arrivé à Snoop Dog, comme à Mickael Jackson. Il n’y en a pas un qui est toujours à la mode. Il faut alors se ressourcer et aller chercher de nouvelles choses à offrir au public. Je pense que cette phrase veut dire ça.

Où trouvez-vous l’énergie pour allier toutes vos activités ?

Je travaille toujours beaucoup, car je ne veux rien désapprouver plus tard. J’aimerais bien écouter cet album dans dix ans et me dire que je n’ai rien à regretter dessus. Pour cela, il faut faire les choses à 100% et ne pas se contenter du minium. Je donne toujours le maximum. J’aime bien ce que je fais donc ça ne me fatigue pas.