Toutelatele

David et Louise Turpin (RMC Story) : 12 enfants torturés dans « La maison de l’horreur »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 27/10/2019 à 17:46

En 1999 sortait La maison de l’horreur, film horrifique avec Geoffrey Rush - alias Barbossa dans la saga Pirates des Caraïbes. Près de deux décennies plus tard, d’un titre de long-métrage, cette appellation a servi de sobriquet à une sordide affaire qui a glacé toute la Californie.

Louise et David Turpin ont eu 13 enfants. 12 d’entre eux ont vécu l’enfer. Le 14 janvier 2018, une adolescente de 17 ans téléphone aux secours. Les premiers mots font froid dans le dos : « Mes parents sont abusifs. Mes deux petites sœurs sont en ce moment enchaînées… elles sont enchaînées à leur lit ». Le début de la conversation sonne le glas de deux parents qui auront multiplié les sévices physiques et moraux à l’encontre de leur progéniture. Au téléphone, la victime livre plusieurs détails sur la situation et son vocabulaire est sans équivoque. Les termes « maltraitance », « crasse », « saleté » sont employés au cœur de phrases négatives qui résument une enfance voire une adolescence brisées : « Parfois, je me réveille et je ne peux pas respirer » ; « Nos parents ne nous laissent pas bouger » ; « Je ne sors pas. Je ne connais rien de la rue. Nous n’allons pas vraiment à l’école ».

Les secours n’étaient pas au bout de leurs surprises lorsqu’ils ont été dépêchés sur place pour délivrer toutes les victimes séquestrées dans cette maudite demeure. Arrêtés et inculpés pour 14 chefs d’accusation, dont torture et séquestration, David et Louise Turpin, âgés de 57 et 50 ans au moment du procès, frappaient régulièrement leurs enfants contraints de se doucher une fois... par an. Déscolarisés, leur programme se résumait à dormir vingt heures par jour.

Le couple a plaidé non coupable

Si des larmes ont coulé pendant les différents témoignages, les parents ont plaidé non coupable, assurant qu’ils n’ont pas délibérément causé du mal à leurs enfants. « Je ne comptais pas leur faire de mal », a notamment assuré David Turpin, pas loin d’ajouter qu’il était un aimant père de famille. La stratégie est évidemment mal passée même si le pardon a été prononcé dans la bouche des victimes qui se reconstruisent petit à petit aujourd’hui. Une reconstruction s’opérant loin de leurs bourreaux, condamnés à la prison à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 25 ans.

Une semaine plus tôt, le meurtre de la petite Maria Ridulph avait passionné 311 000 Français et 1.4% d’entre eux devant la petite lucarne. L’affaire Jeffrey Dahmer, à revoir en deuxième partie soirée sur RMC Story, avait quant à elle été programmée en inédit le dimanche 13 octobre.