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De Fame à Un, Dos, Tres : quand les séries dansent

Aude Soufi
Publié le 04/08/2006 à 01:15 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:41

Que ce soit pour les collants moulants de Gene Anthony Ray ou les chorégraphies de Debbie Allen, chacun a ses motivations ou ses raisons mais tout le monde a déjà vu un épisode de Fame, série culte qui a fait son apparition sur les écrans en 1982.

Inspirée du film du même nom sorti deux ans auparavant, la série a connu un succès phénoménal aux Etats-Unis pendant 5 ans et 136 épisodes. Comme dans le film, le public suit les évolutions des élèves de la New York High School of Performing Arts, prestigieuse école de danse, musique, chant et comédie, mais aussi de leurs professeurs. Assoiffés de gloire, Coco, Doris, Leroy et les autres, travaillent d’arrache-pied pour être les meilleurs. Solidarité et amitié, rivalités et conflits sont également de mise au sein de l’école. Avec tous les éléments d’une série classique, l’originalité de Fame a été d’intégrer des séquences dansées et chantées dans chaque épisode.

Reprenant les clés de ce qui a fait le triomphe de la série dans les années 80, d’autres fictions ont été crées, avec plus ou moins de succès. Ainsi, Fame LA, tournée en 1997, reprend au titre près les éléments constitutifs de la série culte, mais cette fois l’action se situe à Los Angeles, capitale mondiale du spectacle. Loin de connaître la réussite de son aînée, cette série, qui sera diffusée tous les jours sur France 4 à partir du mercredi 9 août, n’a connu qu’une seule et unique saison, soit 22 épisodes.

Au contraire, Un paso adelante, production espagnole diffusée pour la première fois sur Antena 3 en janvier 2002, a presque immédiatement été un succès national mais également européen puisque la série s’exporte très bien. Rebaptisée Un, dos, tres pour l’occasion, elle a conquis le public français via M6 qui a déjà diffusé les six saisons de ce programme depuis 2003. Mais les adeptes de Un, dos, tres doivent se faire une raison car, comme pour la série qui l’a inspiré, le « Fame à l’espagnole » s’est arrêté à l’issue de la sixième saison. Le dernier épisode a été diffusé sur M6 le 13 octobre 2005 et depuis, la chaîne a déjà rediffusé la série dans son intégralité.

Jusqu’à la semaine dernière, les fans avaient deux solutions : attendre des inévitables rediffusions pour revoir toutes les aventures des élèves de l’école de Carmen Arranz, le suspens en moins, ou se contenter de Performers, la version italienne, diffusée à la même heure sur la même chaîne. Mais comme dans son pays d’origine, où la série, diffusée en janvier 2005, avait connu un échec retentissant, Grandi Domani (titre en version originale) n’a pas séduit le public. Arrêtée après 24 épisodes en Italie, M6 n’a pas attendu si longtemps et a déprogrammé la série le 31 juillet, après seulement deux semaines de diffusion.

Quelles sont donc les raisons qui font la réussite ou l’échec des séries issues de la succession de Fame ? Difficile à dire. Une chose est sûre, contrairement à celle qui a été leur modèle, les héritières doivent faire face à un obstacle supplémentaire : la concurrence. A l’heure où la télé-réalité s’est accaparée le créneau des arts de la scène, les fictions doivent convaincre les téléspectateurs qui, s’ils ne sont pas séduits, préfèreront une bonne émission de télé-réalité à une mauvaise fiction.