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De Récré A2 au Club Dorothée, la nostalgie des dessins animés

Alexandre Raveleau
Publié le 17/10/2010 à 00:05 Mis à jour le 28/09/2014 à 09:03

Si vous vous demandez qui de Skeletor ou de Destro est le plus méchant, si Hydargos a lancé plus de golgoths que d’antéraks ou encore si Gigi a eu plus de succès qu’Emi magique au pays des magicals girls : Nos dessins animés 70-80 est fait pour vous. Signé Florence Sandis, le nouveau livre-album des éditions Hors collection cette fois-ci consacré à la télévision jeunesse est une mine de souvenirs.

Depuis plusieurs années, l’éditeur propose de nombreux ouvrages autour du thème de la nostalgie. Les succès de la série des Albums de ma jeunesse (Armelle Leroy et Laurent Chollet) avaient déjà permis de rouvrir nos mémoires. Nos Jouets 70-80 a plongé plus récemment les grands enfants dans le coffre à jouets de leurs tendres années. Nos dessins animés 70-80 s’inscrit dans cette même logique.

« Je voulais que chaque lecteur s’approprie le livre, y trouve ses propres souvenirs » souligne Florence Sandis. À partir de 550 dessins animés répertoriés grâce à l’INA, l’auteure a trié, mis en parallèle et analysé les programmes de toute une génération. « Je dois avouer que j’ai passé beaucoup de nuits blanches devant tous ces héros ». Tout en flirtant avec l’encyclopédie, Nos dessins animés 70-80 n’est pas une liste exhaustive des rendez-vous d’antan. Les plus férus et experts recenseront quelques grands absents (Mon petit poney, le Magicien d’Oz ou Les Popples pour ne citer qu’eux), mais l’essentiel n’est pas là. Et Florence Sandis a déjà la réponse : « Nous avons lancé une page facebook autour de la sortie du livre. Il s’agit pour nous de donner encore plus d’anecdotes et parler d’autres séries, de continuer l’aventure ». Un second tome centré sur les années 90 pourrait même voir le jour.

Le livre est construit autour de grands chapitres, avec une mécanique à tiroirs. De « L’héritage des années 60 » aux « Intemporels familiaux », Nos dessins animés 70-80 propose un voyage au pays de Candy (et ses dérivés) et de Goldorak en passant par les séries sportives (Olive et Tom, Jeu, set et match...) ou encore les space operas (Cosmocats, Capitaine Flam, Albator...). En empruntant des raccourcis par Le Club Dorothée ou les créations françaises de L’île aux enfants, l’album navigue d’époques en thématiques. Plus de 130 dessins animés y sont ainsi répertoriés, avec de très nombreuses illustrations. Chacun bénéficie d’une large présentation de son histoire (parfois même toute l’histoire), d’un rappel de sa programmation et d’anecdotes, réunies dans les modules souvent croustillants des « Le saviez-vous ? ».

Il faut dire qu’en la matière, Florence Sandis est une experte. La jeune femme a travaillé durant dix ans dans l’animation, côtoyant les Jean Chalopin (créateur de Mask, Les Bisounours, Jayce et les Conquérants de la Lumière...), Noam (interprète du générique de Goldorak) et autre Bruno-René Huchez (à l’origine de l’arrivée des dessins animés japonais en France). Productrice artistique de nombreuses séries (Diabolik, Jason et les héros de l’Olympe...), elle a plus récemment été en charge à TF1 de veiller à la qualité des fictions françaises. Dans ses cartons, elle prépare déjà une émission autour des dessins animés, fruit naturel d’un ouvrage qui fleure bon la madeleine...