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De Star Academy à High School Musical, Sofiane se dévoile

Antoine Morin
Publié le 25/09/2007 à 14:07 Mis à jour le 07/04/2011 à 16:59

Trois ans après son passage dans Star Academy, Sofiane livre avec Comme je suis, un album très personnel. Pour Toutelatele.com, il revient sur ce premier opus, mais aussi sur High School Musical dont il interprétait le générique français Briser mes chaînes. Sans oublier la Star Ac, et son « pote » Grégory Lemarchal. Interview d’un jeune homme sûr de lui et déterminé à écrire son histoire.

Antoine Morin : Tu as sorti ton premier album, trois ans après ton passage dans Star Academy, était-ce nécessaire pour toi de prendre un certain recul avant de te lancer ?

Sofiane : Pour faire quelque chose qui me plaisait, il me fallait un peu de recul. La Star Ac est une expérience très enrichissante, mais c’est aussi très fatigant. J’avais besoin de faire le point. Cette période a été constructive. J’avais l’inspiration, j’ai écrit les trois quarts de l’album, textes et mélodies. Ensuite, j’ai eu la chance de pouvoir signer dans une maison de disques, et je suis plutôt satisfait du résultat.

Antoine Morin : Tu es le seul académicien à ne pas avoir signé de contrat avec Universal, pourquoi être passé chez EMI ?

Sofiane : Universal ne misant pas vraiment sur moi, ils ont annulé mon contrat. Des personnes chez EMI ont cru en mon potentiel, et ont su regarder au-delà de l’étiquette Star Academy. Ils m’ont permis de faire High School Musical, un projet important sur lequel il ne fallait pas se rater. J’ai ensuite profité de la réussite d’High School Musical pour faire l’album.

Antoine Morin : Entre High School Musical et Star Academy, ton image est très attachée à la télévision. Selon toi, ton album solo te permet-il de t’affranchir de cette image ?

Sofiane : Le plus difficile, c’est de se battre contre les préjugés. A moi de faire mon travail artistique, et de défendre mes chansons. Quant à me détacher de cette image, je le fais au travers des sujets que j’aborde dans mes textes. A mon avis, les gens qui écouteront l’album seront agréablement surpris. Je suis assez confiant.

Antoine Morin : C’est un album assez personnel, même autobiographique parfois...

Sofiane : C’est vrai. Bien que j’ai choisi un métier assez exceptionnel, j’ai une vie comme tout le monde avec les mêmes préoccupations, les mêmes envies et les mêmes interrogations sur l’existence. Par rapport à cela, on peut dire que l’album est assez populaire dans le sens propre du terme, car de nombreuses personnes peuvent s’y identifier.

Antoine Morin : Dans ton album, on retrouve toutes tes influences, de la Soul du RnB mais aussi de la grande variété française. Ce mélange des genres était il nécessaire ?

Sofiane : Je suis assez éclectique en matière de musique. J’ai été bercé par Stevie Wonder, Marvin Gaye et des chanteurs de Soul assez exceptionnels. Et en même temps, j’aime les grands artistes comme Charles Aznavour. Pour moi, l’artiste parfait, c’est la voix de Stevie Wonder, le charisme de Mike Brant et les textes de Charles Aznavour. Donc il y a du boulot, mais on travaille pour.

Antoine Morin : Cet album va-t-il t’ouvrir les portes de la scène ?

Sofiane : J’ai fait un album assez acoustique, je vais pouvoir le défendre vraiment sur scène. Et puis le contact avec les gens, c’est le plus important. De plus, là je serais seul. La tournée de la Star Ac c’est bien, mais c’est aussi frustrant artistiquement, dans le sens où ce n’est pas vraiment toi. Tu mets ton énergie et ta personnalité au service d’un groupe. Maintenant, je vais pouvoir être moi même, défendre mes valeurs, mon univers musical et j’en suis vraiment très impatient.


Antoine Morin : Comment as-tu participé à High School Musical et interprété « Briser mes chaînes », le générique français ?

Sofiane : Je rentrais de vacances, et je me demandais ce que j’allais faire cette année quand Disney m’a proposé d’interpréter la version française du générique. Chanter pour Disney, c’était un rêve de gosse. J’ai grandi avec les chansons d’Aladin et du Roi Lion. J’ai été très flatté qu’ils me demandent de participer à ce projet qui avait cartonné aux Etats-Unis. Je les remercie pour ça.

Antoine Morin : Quel regard avais tu sur High School Musical ?

Sofiane : Je ne connaissais pas du tout. J’ai fait la chanson, et ensuite j’ai vu le film. Le ton est très jeune, mais en même temps le plus important c’est le message qui est passé. Dans la vie, il faut faire ce qu’on aime, pas ce qu’ « On » attend de vous. C’est une morale très Disney, et de temps en temps, ça fait du bien, ça permet de respirer dans ce monde où tout n’est pas si facile.

Antoine Morin : La Star Academy va reprendre pour une septième saison le mois prochain, y a-t-il une chance que tu participes à un prime pour présenter ton album ?

Sofiane : Je ne sais pas du tout. C’est au bon vouloir de la production. Il est vrai que je pourrais être un exemple pour les candidats, car il n’y en a pas beaucoup qui s’en sortent. Et même si je n’ai pas encore vraiment réussi, je suis sur la bonne voie.

Antoine Morin : Tu sembles assez détaché de la Star Academy depuis ta sortie du Château ...

Sofiane : Oui, mais je n’oublie pas d’où je viens. Je sais que ça m’a servi, mais c’est maintenant à moi de tracer ma route. La Star Ac était une étape, aujourd’hui je pense à autre chose. D’ailleurs, je ne regarde presque plus l’émission...

Antoine Morin : As-tu gardé le contact avec tes anciens camarades de jeu ?

Sofiane : Pas vraiment. La Star Ac, c’est un peu comme une colonie de vacances, tout le monde s’aime et quand la tournée est terminée, c’est vraiment fini. Mais personne ne nous enlèvera ce qu’on a vécu en terme d’aventure humaine. Ca m’a permis de rencontrer des personnes exceptionnelles ...

Antoine Morin : Fais tu allusion à Grégory Lemarchal ?

Sofiane : Je vais être franc, c’est peut être le seul point positif que j’ai vécu à la Star Ac. Au niveau artistique, je n’ai pas vraiment été mis en avant, ce qui était frustrant, mais humainement, j’ai rencontré un bonhomme. Tous les meilleurs moments que j’ai eu au Château, c’était avec Greg. Je pense qu’on s’entendait aussi bien car j’étais une des seules personnes à ne pas le prendre pour quelqu’un de malade. C’était un garçon très fort, et il ne voulait pas paraître fragile devant les gens, et moi je ne l’ai jamais considéré comme quelqu’un de faible. Quand il est parti, tous les souvenirs de l’émission sont partis avec...